Il y a des bestiaux qui sont fort répugnants,
La seule envie qu’on ait est de les écraser
D’un bon coup de savate qui soit bien saignant
Et dont comme en vengeance on se sent reposé.
Les larves, les cafards, les rats et les serpents
Nous révulsent au point d’appeler la sanction :
L’instinct se hérisse parfois à nos dépens,
Tout en nous apportant quelque satisfaction.
L’image qu’on se fait de tous ces animaux
Se reporte souvent sur des êtres humains,
La métaphore alors, sur nos fonds baptismaux,
Pourra les éclairer de nouveaux examens.
C’est ainsi que j’ai vu la fielleuse douanière
Qui m’a fait un cirque pour un petit colis :
Noiraude, boulotte et le cul en boutonnière,
Courte patte et hautaine de casus belli.
Tiens ! J’en vois son sosie tout ailleurs et contrit,
Mais oui ! C’est bien elle, cet animal obtus
A la face de rat, d’ancêtres tout pétri !
Je n’en dirai pas plus, car je serais foutu ! (23/06/15)