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MARCHE EN MONTAGNE

, par  Suzanne de Beaumont , popularité : 6%
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MARCHE EN MONTAGNE

J’ai marché en montagne.

J’ai marché vers la montagne. D’abord j’ai apprécié le bitume d’une route, sa couleur gris foncé qui relevait toutes les autres couleurs alentour. Surtout j’ai remercié les inventeurs du bitume qui me permettaient de marcher sans regarder mes pieds mais en levant mon regard sur tout ce qui m’entourait. Bien sur les routes carrossables datent de l’antiquité mais rien n’égale la platitude et la continuité du bitume.

J’ai marché vers la montagne sous les arbres verts, vert clair , vert foncé, aux feuilles découpées de mille manières différentes, vernissées ou peluchées. Pour me manifester leur protection contre les intempéries, les arbres pleuraient sur moi leur trop plein de boisson en gouttelettes brillantes. Par moment le soleil ou seulement la lumière m’enrobaient de douceur.

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Vers la montagne j’ai vu les arbres se parer de mousse en protection contre le froid du nord et s’orner de fleurs et de fruits. C’est la joie de vivre qu’ils m’adressaient. J’ai ramassé des châtaignes que les poneys ont bien voulu me laisser. Les arbrisseaux, les buissons, les herbes folles les entouraient et les regardaient monter vers le ciel, éperdus d’admiration pour ces géants tutélaires à la tête épanouie, bruissante et protectrice.

En bas de la montagne je suis arrivée sur un chemin de terre , plutôt une route de terre tassée et de cailloux. Un chemin carrossable, les seuls que je m’autorise encore à emprunter. Là j’ai regardé où je posais les pieds . Les couleurs m’ont enchanté. Tous les tons de gris et de bruns de la terre et des cailloux, mais aussi des tons de brique, quelques pierres noires tout ce que le travail des hommes nous mettait sous les pieds.

Je commençais à gravir la montagne, le chemin commençait à monter. Les arbres continuaient à m’accompagner. Sur les talus les fougères me saluaient avec légèreté, les ronces me menaçaient sournoisement. De minuscules fleurs me souriaient à travers les herbes vertes, jaunes, bleues, roses elles semblaient me dire que la vie en marchant me rendait heureuse.

J’ ai marché en montagne. Plus je m’élevais, plus mon corps s’épanouissait dans l’effort, plus la nature m’enchantait.

Je reviendrai marcher en montagne