Les chinois nous auraient contaminé à l’insu de notre plein gré ! De qui se moque-ton ? De nous.

Et voilà. Ça devait sortir, et de préférence quand les con-finés que nous sommes commencent à en avoir ras le bol de la logorrhée officielle : si on est dans la mélasse, c’est parce que les chinois nous baladent depuis trois mois (au moins). Ce ne sont pas nos « autorités » qui le disent, pas question de se fâcher avec la Chine dont on attend masques et respirateurs (dont un conseil d’experts avait fort à propos décrété dans un premier temps qu’iis ne servaient à rien, puisqu’on n’en avait pas). Mais comme toujours, avec Macron le Preux (relire ma tribune : Macron, c’est bidon !), on a confié le soin de révéler l’entourloupe à des ONG expertes en manipulations (voir le fameux « human watch syrien), que les médias aux ordres se sont chargés de relayer, sans bien entendu la moindre vérification, ni la moindre critique.

Bon, je ne reviens ni sur les chiffres avancés, ni sur les vidéos et photos d’urnes funéraires qui sembleraient accréditer l’idée que le nombre de morts en Chine serait bien supérieur à celui annoncé par des autorités chinoises qui, au fond, s’arrangent (à peine) un peu plus que les nôtres avec des réalités dérangeantes.

Je poserai simplement une question : si les chinois ont voulu cacher la réalité de l’épidémie Covid 19, comment est-il possible (pas seulement en France d’ailleurs) que nous ne nous en soyons pas rendu compte avant le 1er avril ? Et là, de deux choses l’une, comme aurait dit la Palice, ou bien « on » ne savait effectivement pas, ou bien « on » savait.

Si on ne savait pas, alors dites-moi à quoi nous servent le Quai d’Orsay et les services de renseignements extérieurs (DGSE pour les intimes) ? Je veux bien que les chinois soient muselés, qu’ils s’exposent à une répression féroce s’ils se permettent de dévoiler des informations « sensibles », que des journalistes et des médecins lanceurs d’alerte aient disparu, qu’on ait interdit de photographier les queues devant les crématoires... Mais Wuhan, que je connais un peu pour y être passé il y a quelques années, n’est pas une ville complètement fermée au monde (la preuve, les virus s’en échappent). Peugeot et Renault en ont fait leur base d’activité pour la Chine. Les liaisons aériennes sont directes avec l’Europe. La France y dispose d’un consulat, et chacun sait que dans un consulat, on trouve en général un correspondant de la DGSE. Près de 500 français vivent à Wuhan, contre lesquels le pouvoir chinois ne peut pas grand-chose, sinon à la rigueur expulser les gêneurs. Mais en tous les cas pas les empêcher de communiquer avec la France...

Et aucun de ces Français ne se serait rendu compte de rien, y compris des cadres dirigeants qui n’auraient pas vu leurs effectifs chinois fondre peu à peu, aucun Français n’aurait noué une relation relativement proche avec un chinois qui lui aurait parlé de l’épidémie ? Aucun Français (pour ce que j’en sais) n’aurait été contaminé sur place, comme d’ailleurs aucun des Français rapatriés en grande pompe à Carry-le-Rouet, alors que les chinois tombaient comme des mouches ?

Vous voyez bien que ce n’est pas crédible : le président français et son gouvernement ne pouvaient pas ignorer la dangerosité du virus, et cela dès le mois de décembre. Pourquoi n’ont-ils rien fait ? Hé bien j’ai déjà répondu dans une tribune précédente La macronie n’a pas le niveau, point barre ! : parce qu’ils sont arrogants, incompétents, sûrs de leur supériorité, méprisants pour les autres, et surtout, parce qu’ils n’ont pas le niveau !

Mais s’ils croient s’en tirer en mettant leur incurie sur le dos des chinois, je ne suis pas certain que cette fois les français vont se laisser berner.
Je ne sais pas comment on va sortir de ce merdier, j’espère par le haut. Mais ce qui est certain, c’est que tous ces pantins devront rendre des comptes. Ou alors c’est que les Français n’ont pas de « cojones ».

P.S. En attendant, si en France on n’a pas de masques, au moins on a des PV : 5,8 millions de contrôles, 359.000 contraventions au moment où j’écris. Des contrôlés qui risquent de contaminer les contrôleurs qui vont à leur tour contaminer d’autres contrôlés. L’invention par la Macronie du mouvement perpétuel, en quelque sorte.