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Le ver est dans la feuille de chou

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Insidieusement, le politiquement correct et la politique tout court s’immiscent dans les médias européens pour tenter d’imposer une pensée unique. En France, Libération et La Provence en offrent deux exemples aussi récents qu’édifiants.

« Le spectre de la bande FN » a titré en Une le quotidien Libération, jouant sur les mots et les effets de manche dans une tentative d’amalgame pathétique entre CNews et le parti de Marine Le Pen.

Certes, Libération a le droit de mal digérer le rapprochement pressenti entre Europe1 et CNews. Certes, la liberté d’expression est un droit inaliénable, considéré comme l’un des fondements de la société démocratique par la Cour européenne des droits de l’homme (art. 10) et reste indissociable de la liberté de la presse. Malheureusement, pour Libé le mal nommé, ou pour France Inter, il n’est de bonne liberté que celle qui étouffe les opinions libres et opposées. Inutile de chercher à dialoguer, argumenter, confronter les points de vue. Persuadés qu’ils ont raison, ils considèrent que ceux qui ne pensent pas comme eux ont tort. Comme si la seule information légitime émanait des colonnes ou des ondes islamo gauchistes : oui au combat pour le pluralisme médiatique mais uniquement s’il est de gauche.
Leçons de neutralité

Les journalistes de Libération qui ne lisent sans doute pas les Evangiles, pourraient faire leur, cette parabole : « on voit la paille dans l’œil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien. »

Un journal qui claironnait le 17 avril 1975 « Le drapeau de la résistance flotte sur Phnom Penh », après la prise de la capitale par les khmers rouges de Pol Pot ; qui a fait la promotion de l’ayatollah Khomeiny, qui a relayé à plusieurs reprises, la parole pédophile à la fin des années 1970 ; un journal qui, en 2017, à quelques heures du second tour de l’élection présidentielle publiait en couverture une photo d’Emmanuel Macron avec cette accroche claire et nette : « Faites ce que vous voulez, mais votez Macron » ; bref un journal qui ne plaisante pas avec la neutralité n’a certainement pas de leçons à donner à d’autres médias en la matière.

Soit dit en passant, quel manque de respect pour les contribuables. Si Libé n’était pas subventionné, existerait-il encore ? En 2019, selon les chiffres du ministère de la culture, il était le deuxième titre le plus aidé par l’Etat en valeur absolue, avec près de 6 millions d’euros reçus dont la moitié au nom de… l’aide au pluralisme !

Loin des contingences du marché, ce journal entretient une relation de plus en plus lointaine, éthérée, déconnectée avec le quotidien des Français et la réalité. Résultat, le titre a perdu, entre 2015 et 2019, 40 % de son lectorat papier. Au lieu de s’interroger sur les raisons de sa lente éclipse dans le paysage médiatique français, Libé préfère entrer en croisade contre CNews, qu’elle accuse de ne recevoir que des gens de droite. Tant pis si l’on peine à se rappeler avoir vu beaucoup d’invités de droite dans les colonnes de Libé.
Du politiquement correct à la politique

Au demeurant, si Cnews rencontre aujourd’hui le succès qui est le sien, c’est peut-être parce qu’elle permet à une proposition politique, jusqu’à présent largement sous-représentée dans bon nombre de médias au regard de son poids électoral, de s’exprimer pour rééquilibrer les débats. En outre, CNews ne représente que 2,2 % de part d’audience face à un gauchisme quasiment institutionnel : 74 % des journalistes français déclaraient voter à gauche dans un sondage Harris publié en 2012.

Déstabilisée par la progressive perte de son hégémonie, toute la presse bien-pensante, s’émeut donc de l’émergence des idées de droite dans l’espace médiatique et supporte mal de ne plus faire recette avec ses clichés progressistes.

Le mal ne s’arrête pas là. De la même façon que la classe politique nous rebat les oreilles sur la nécessité du front républicain, les médias voudraient étendre ce principe au champ de l’information. Ainsi a-t-on vu Bernard Tapie lancer aux électeurs de Paca « Votez Muselier ou abstenez-vous ! » dans La Provence, un journal dont il est l’actionnaire majoritaire et qui est lui aussi, largement subventionné par l’Etat. Depuis quand le rôle d’un journal consiste-t-il à prendre position dans des élections et à donner des consignes de vote ?

Il est grand temps de priver de subventions, les publications qui ne respectent pas un minimum de neutralité politique. Car elles aussi contribuent à alimenter l’abstention.
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