C’est quoi, ces juges qui estiment que parce qu’on est Noir, on ne doit pas être jugé comme un Blanc ?

Moi, si j’étais à la place de Nick Conrad, non seulement je ne serais pas content de la justice des Blancs, mais j’éviterais de plastronner. C’est vrai, quoi, il appelle à tuer les bébés Blancs en guise d’échauffement, à pendre les Blancs, à violer les Blanches avant de les égorger, et rien. La justice a décidé qu’elle ne le jugerait pas, sous un prétexte de procédure aussi fallacieux qu’une décision du Conseil Constitutionnel.

Eh bien, contrairement à tous ces racistes, complotistes, fachos, islamo-negro-LGBT-féminophobes, qui ont aussitôt hurlé au deux poids deux mesures d’une justice hémiplégique, à plat-ventre devant les « racisés » mais impitoyable avec les mâles et les femelles Blancs cisgenrés, faible avec les forts (les Noirs et les Arabes), forte avec les faibles (les Blancs), je vous affirme, moi, que c’est tout le contraire, que les Noirs (et les Arabes) n’ont pas à se gargariser de cette décision, et je vous explique pourquoi.

Vous connaissez tous l’adage « qui aime bien châtie bien » ? Sa « contraposée », c’est-à-dire son inversion, est « qui ne châtie pas bien n’aime pas bien ». Nick Conrad a été relaxé. Les juges ont refusé de le châtier… Ce refus obstiné d’appliquer la loi à un non-Blanc (ce n’est pas la première fois, hélas !), comme si un non-Blanc n’était pas digne de la justice Blanche, ne peut être interprété par nos concitoyens de couleur que comme une nouvelle illustration du racisme qui nous ronge, nous les Blancs non déconstruits (si justement dénoncés par le mouvement Woke et la Cancel Culture), et qui gangrène notre police et notre justice. Si les juges avaient aimé Nick comme ils aiment, par exemple, Thaïs d’Escuffon, la porte-parole on ne peut plus Blanche de l’ex-Génération Identitaire (dissoute par Darminable), ils l’auraient condamné aussi lourdement qu’elle, et les racisés ne seraient pas fondés à se considérer une fois de plus comme victimes du racisme de la société française.

Oui, je l’affirme solennellement, en refusant de juger, et donc de condamner vigoureusement (par exemple un avertissement pénal probatoire, je rigole) Nick Conrad, comme l’aurait été un Blanc qui aurait appelé les Blancs à tuer les Noirs, la justice française s’est une fois de plus déconsidérée, a manifesté un mépris ontologique pour nos concitoyens de couleur qu’elle traite, du haut de sa morgue, comme des simplets irresponsables, qu’il est inutile de châtier parce que, êtres inférieurs, ils ne comprendraient pas la pédagogie du châtiment.

Non, messieurs et mesdames les juges, Nick Conrad et tous ses congénères racisés (à l’exception des Asiatiques, qui, allez savoir pourquoi, sont punis comme les Blancs, peut-être parce qu’il est démontré que leur QI nous est supérieur), que vous refusez de châtier, sont les égaux des Blancs. Ils ne méritent pas moins votre amour infini que les Blancs. Ils ne sont pas moins intelligents, plus débiles, schizophrènes, sous l’emprise de cannabis ou victimes de bouffées délirantes que les Blancs à qui vous prodiguez tant d’amour. Vous êtes les garants des valeurs de la République. Montrez que vous êtes conscients que la justice française doit se déconstruire de ses préjugés racistes : punissez les Noirs, les Arabes et autres racisés avec autant de dureté que vous punissez les Blancs ! Soyez impitoyables, mais justes et bienveillants, et surtout, surtout, aimez-les tout autant !