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Le progressisme ou la gauche des riches….

, par  vanneste , popularité : 7%
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Trois mots résument la politique de La République en Marche et de son gourou : d’abord, l’imposture. Ce parti prétend en finir avec le clivage gauche droite. Il est d’ailleurs devenu la chaloupe prête à accueillir les naufragés du Parti Socialiste, qui forment le noyau de l’équipage, puis ceux des « Républicains », attachés à préserver leur carrière ou à la promouvoir. La droite et la gauche s’opposent au nom d’idéologies qui s’affrontent. L’arrivée de « techniciens » de la société civile au Parlement comme au gouvernement voulait indiquer la volonté de dépasser l’alternance stérile pour bâtir une politique sur la compétence et les solutions qui s’imposent à elle. En fait, rarement un gouvernement n’a été aussi idéologique, mais il s’agit d’une idéologie masquée par la communication. C’est le deuxième mot à retenir : idéologie. Macron lui-même lui a donné un contenu en appelant au combat des « progressistes » contre les nationalistes. Et le troisième mot est communication : le pouvoir actuel entend compenser son déficit en action par un excédent de communication. Il a pour ce faire le soutien de nombreux médias, notamment parmi les chaînes dites « d’information ».

M. Macron a été membre du parti socialiste. Il a développé sa carrière grâce à des amitiés socialistes qui lui ont permis d’être aux côtés d’un président socialiste, comme secrétaire général adjoint de l’Elysée, puis comme ministre. Les premiers soutiens qu’il a reçus étaient eux-aussi socialistes, comme le Maire de Lyon, Gérard Collomb, l’actuel président de l’Assemblée Nationale, Richard Ferrand ou le candidat qu’il soutient pour la Mairie de Paris, Benjamin Griveaux. Les cautions de droite ne sont venues que plus tard, en raison de l’éclatement des Républicains, à la suite de l’opération médiatico-judiciaire, et donc politique contre Fillon, et d’un second tour de l’élection présidentielle opposant Macron à Marine Le Pen. Au sein des Républicains, tous ceux qui depuis fort longtemps et peut-être depuis toujours, appartenaient à la gauche idéologique, au « progressisme », avaient été favorables aux avancées dites sociétales, et étaient donc liés aux puissants lobbys qui les soutiennent, n’ont eu aucune peine à rejoindre le camp victorieux. S’y sont ajoutés les arrivistes dénués de conviction, les caméléons de la serre politicienne, comme le ministre du budget. La politique menée semble séduire des électeurs « de droite » dans les communes ou les régions les plus socialement favorisées. Et pourtant, il s’agit d’une politique de gauche, social-démocrate par une dépense publique et une pression fiscale qui détiennent le record européen devant les pays scandinaves, et par le refus de diminuer le nombre de fonctionnaires. La réforme envisagée pour les retraites s’inspire d’ailleurs du modèle suédois. Le gouvernement actuel est de gauche, mais c’est la gauche « métropolitaine », celle des grands centres urbains, soucieuse d’une certaine efficacité économique et nullement choquée par la suppression de l’ISF, en revanche, mondialiste, favorable à l’Europe fédérale, et aux « progrès sociétaux », une gauche qui parle volontiers anglais, et méprise la France rance du conservatisme et du patriotisme. Son idéologie implicite est étrangère au socialisme « ouvrier », et se désigne en même temps qu’elle se masque sous le nom de « progressisme ».

Le « progressisme » est une idéologie qui prétend ne pas en être une puisqu’elle se présente comme le soutien à la « marche inéluctable de l’histoire ». Les échanges mondiaux doivent évidemment s’accroître. Le commerce mondial doit être de plus en plus ouvert, et on signe donc le CETA avec le Canada. La circulation des personnes doit également être facilitée, puisque la démographie mondiale et notamment africaine souligne un excédent parfois vertigineux dans les pays pauvres et au contraire un déficit inquiétant dans les pays riches surtout en Europe. Bien sûr l’existence de conflits, que notre gouvernement ne fait rien pour arrêter, fournit une justification humanitaire supplémentaire, mais l’essentiel est qu’il y a trop d’enfants au sud, et insuffisamment de travailleurs mal payés au nord. La famille traditionnelle, sédentaire, la nation, ses frontières, son souci d’identité sont des obstacles pour que se réalise un monde de la mobilité, où les atomes élémentaires, les individus voyagent aussi facilement que les capitaux. Les « droits individuels » sont donc prioritaires : dès qu’un droit ne porte pas atteinte à un autre détenteur de droit, il doit être instauré. C’est ce qui explique l’accent mis sur les « droits » liés à « l’orientation sexuelle », comme si la famille traditionnelle n’était pas un socle indispensable à la cohésion et à l’avenir de nos pays. La laïcité fait davantage problème, puisque la neutralité de l’Etat envers les religions, et l’égalité reconnue entre celles-ci encouragent la croissance d’une religion musulmane communautaire, et pour le coup, peu « progressiste ». C’est là une des contradictions internes qui tuera l’idéologie, mais la France mourra peut-être avec elle.

De bien maigres résultats économiques, un mépris parfois mal dissimulé envers les « périphériques », ont suscité une réprobation importante de la population à l’encontre de la politique menée. C’est pourquoi la maîtrise de la communication est devenue essentielle pour le chef de l’Etat et son gouvernement. Celle-ci est facilitée par la complicité objective des chaînes « d’information », peuplées de « journalistes » qui appartiennent tous à la caste sociale « progressiste », parce qu’ils ont été formatés à Sciences po, vivent à Paris, et constituent une partie du microcosme dont le pouvoir actuel est le reflet et le levier. Deux lois liberticides vont garantir la maîtrise souhaitée : sur la « désinformation », sur les « propos haineux ». On vient de voir dans la polémique lancée après le tweet de Morano contre Sibeth Ndiaye comment les mots « racisme » ou « haine » peuvent être employés pour disqualifier une critique parfaitement légitime. La « violence » des Gilets jaunes, ou celle « verbale » de Nadine Morano, ont été des manoeuvres du pouvoir pour atteindre son objectif : discréditer les opposants et les rejeter dans l’extrémisme afin de rallier les modérés. La porte-parole est une provocatrice, de même que les « Black-blocs » avaient joué opportunément les incendiaires… Enfin quand une loi mondialiste contraire à toute précaution « écologique », comme le CETA est votée, on s’arrange pour couvrir l’événement par la venue de Greta Thunberg à l’Assemblée… La communication est « écolo », mais la politique ne l’est pas. Cela résume assez bien le macronisme.

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