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Le populisme s’impose dans la bataille des idées

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C’est la surprise de la pré-campagne présidentielle : l’infamant populisme s’impose dans la bataille des idées. Certes l’accusation est toujours portée par ceux qui n’entendent pas répondre aux angoisses existentielles des gens ordinaires. Pour ces « élites » prétendument habitées par la raison et sensibles aux seules statistiques, ces peurs populaires ne relèveraient que de vils instincts émotifs. Ces craintes nauséabondes porteraient en elles le repliement, la xénophobie, le racisme, le rejet de l’Autre. Infréquentables seraient donc, pour ces donneurs de leçons, ceux qui s’inquiètent de l’immigration de masse, de la visibilité prise par l’islam conquérant, du changement de peuple en certains lieux, du choc des civilisations, de l’antisémitisme des cités, etc. Or, le poids des évidences est en train de ringardiser les dénégationnistes. Le réel ébranle les commodes conformismes, prétextes aux lâchetés. Le populisme se révèle pour ce qu’il a toujours été : une saine alerte lancée par les Oubliés, ces experts des réalités qu’ils côtoient. Leur dramatisation des situations n’a rien de démagogique ni d’excessive. C’est au pied de l’épouvantail populiste que des politiques viennent, en catimini, faire leur cueillette interdite.

Dimanche, sur RTL, Xavier Bertrand l’a admis : « Il y a un vrai risque de guerre civile ». Jusqu’alors, ce constat d’une « guerre civile qui vient » (titre d’un essai, en 2016, de votre serviteur) valait d’être relégué dans la « fachosphère ». Ce mercredi, dans L’Opinion, Manuel Valls l’admet, après Michel Barnier et d’autres : « Une pause de nos politiques migratoires est indispensable ». L’ancien premier ministre socialiste explique : « Il n’y a jamais eu autant d’immigrés en France. Pourquoi faudrait-il en accueillir davantage ? ». De la même manière, les juridictions européennes (Cour européenne des droits de l’homme, Cour de justice de l’Union européenne) sont accusées d’entraver la souveraineté nationale. Le procès a été ouvert par Barnier, ancien commissaire européen et négociateur du Brexit pour l’UE. L’analyse est aussi partagée par Aquilino Morelle, ex-conseiller de François Hollande, qui publie chez Grasset « L’opium des élites, comment on a défait la France sans faire l’Europe ». Dans Le Monde, Morelle explique : « Après s’être attaqué à notre souveraineté économique, budgétaire, monétaire, sociale, le système maastrichien s’en prend à notre souveraineté politique ». Jusqu’alors, de tels propos étaient étiquetés « extrême droite », synonyme de populiste. Cerise sur la gâteau : jeudi soir, sur BFMTV, deux populistes, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon, vont débattre ensemble. Ventres mous et langues de bois ne sont plus de saison.

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