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Le mur de Pantin signe l’échec sécuritaire

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Un mur sépare, depuis vendredi, Paris du département de la Seine-Saint-Denis. La symbolique de cette coupure géographique et sociale, censée isoler des consommateurs de cracks, dit tout de l’impuissance de l’Etat à imposer une sécurité élémentaire. Certes, il ne s’agit pas, comme en Israël il y a vingt ans, de protéger la ville d’assauts venus de terroristes islamistes. Mais c’est bien une barrière de séparation, une clôture de sécurité, qui a été érigée en urgence par la préfecture de police de Paris. Ce mur de la honte a été construit sur la commune de Pantin (Seine-Saint-Denis) afin de boucher l’entrée et la sortie d’un tunnel reliant la ville à Paris. Ce choix a été imposé par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, après sa décision d’évacuer, une nouvelle fois, les consommateurs de crack qui s’étaient installés, à Paris, dans le quartier Riquet-Stalingrad et plus particulièrement aux alentours des jardins d’Eole (XVIII e arrondissement). Il y a deux ans, ces mêmes toxicomanes avaient été délogés de la porte de la Chapelle, sous la pression d’habitants excédés. Cette fois, ce sont les riverains de Pantin et de la porte de la Villette qui se trouvent mis devant le fait accompli. Cette décision illustre le mépris que porte le pouvoir à la vie des gens ordinaires.

Ce lundi, sur RTL, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a présenté ce mur comme « une mesure transitoire qui ne satisfait personne ». Il a annoncé « réfléchir à des solutions pérennes » afin de protéger la population de la violence des « crackeux ». En attendant, la réalité est bien celle d’une incapacité des dirigeants, nationaux ou municipaux, à apporter des solutions de bon sens à ces installations de drogués, jeunes déracinés relégués aux portes de Paris. Anne Hidalgo, la maire de Paris, a fait preuve d’irresponsabilité en 2015 en souhaitant la bienvenue aux clandestins rejetés notamment par l’Allemagne. C’est elle qui a laissé s’enkyster dans les rues des sans-abris et des drogués. Sa politique démagogique d’ouverture de salles de shoot est aberrante alors qu’il faudrait des centres de désintoxication. L’Etat démontre pour sa part que sa nouvelle idéologie hygiéniste, qui impose un ordre sanitaire apparemment implacable, feint une autorité qu’il n’a pas. Il y a vingt ans, les belles âmes s’étouffaient d’indignation devant le choix d’Israël de se protéger du Hamas par des murs. Les mêmes n’avaient pas de mots assez durs contre Donald Trump et son mur séparant le Mexique des Etats-Unis. Le mur de Pantin, si bien nommé, est bien celui de pantins qui ont démissionné de leur mission.

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