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Le Non grec : le commencement de la fin d’une utopie ! (6 juillet 2015)

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Mon professeur, le grand historien Jean-Baptiste Duroselle, avait coutume de dire avec un brin d’ironie « les Grecs ont inventé la démocratie mais ne l’ont jamais appliquée ! « Eh bien les Grecs ont retenu la leçon et viennent de rappeler aux oligarques avec fierté qu’ils sont un peuple dont on ne foule pas impunément au pied la volonté !"

Celles et ceux qui nourrissaient le secret espoir de faire chuter le gouvernement Tsipras pour le remplacer par un gouvernement de technocrates à leur botte en seront pour leur frais !

Trop de démocratie n’a jamais manqué et ceux qui critiquent la tenue de ce référendum au motif que le « NON » grec serait un saut dans l’inconnu seraient bien inspirés de se taire.

Ils devraient plutôt s’interroger sur les raisons de la situation : pourquoi en est-on arrivé là ?

Posons le problème à l’inverse de la réponse du peuple grec , imaginons que la réponse fut « oui » et eut entrainé la chute du gouvernement d’Athènes.

La troïka aurait triomphé et imposé alors sa loi provoquant à terme une crise majeure en Grèce et laissant de surcroît la question de l’endettement entière puisque l’Allemagne a décidé de ne plus payer avec le secret espoir de pousser la Grèce hors la zone euro !

La question fondamentale est simple, y a-t-il une solution dans le cadre de la zone euro dès lors que les créanciers refusent d’annuler la dette comme le demande le FMI ? Non il n’y en a pas !

En réalité on assiste à un déni de réalité de la part des tenants des partisans du maintien de la Grèce dans l’euro , car même si la dette est annulée la Grèce restera étranglée par la monnaie unique qui ruine sa compétitivité.

En février 2012 les créanciers de la Grèce on annulé 107 milliards de la dette grecque , trois ans plus tard elle s’élève à nouveau à 321,7 milliards, cherchez l’erreur ! La zone euro est devenue une machine infernale !

Pour sa part le gouvernement grec affirme à ce stade qu’il veut rester dans la zone euro, mais le peut-il vraiment ou essaie t-il plutôt d’en faire porter la responsabilité à ses créanciers dont l’Allemagne qui, elle aussi, ne veut pas porter cette responsabilité ?

On assiste au petit jeu de la patate chaude entre les Etats de l’euro-groupe !

Toute cette partie de poker menteur est simplement lamentable. La zone euro est la cause majeure de la crise grecque et du marasme économique en Europe , même si les Etats de la zone ont une part de responsabilité en n’effectuant pas des réformes structurelles qui en tout état de cause ne seront pas à la hauteur de l’enjeu. Après la Grèce viendront d’autres pays et la France aussi !

Face à cette réalité intangible l’euro demeure une religion de plus en plus intégriste, mais la réalité l’emportera dans la douleur car le propre d’un dogme, d’un tabou c’est l’absence de raison !

Saluons la fin d’une utopie !

Voir en ligne : http://www.jacques-myard.org/Le-Non...