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La vengeance des médiocres.

, par  NEMO , popularité : 6%
NJ-Ile de France

Zemmour devrait un peu plus se méfier. Il compte trop sur son intelligence, mais il sous-estime le pouvoir de nuisance des médiocres. Il devrait se repasser en boucle « les Tontons Flingueurs » : « les cons, ça ose tout, c’est à cela qu’on les reconnait ».

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Quand j’ai appris que le débat qui devait opposer Zemmour à Pécresse sur TF1/LCI allait être « arbitré » par Ruth Elkrief et Gilles Bouleau, je n’ai pas compris comment les conseillers du Z avaient pu le laisser se fourrer dans un tel traquenard. C’est là le vrai défaut dans la cuirasse d’Eric Zemmour : il est prêt à accepter n’importe quel débat avec n’importe qui, en croyant naïvement que sa supériorité intellectuelle l’emportera. Mais à un contre trois, trop, c’est trop.

Je n’ai pas regardé tout le débat, si l’on peut appeler cette foire d’empoigne un débat, je me suis contenté de zapper de temps en temps, et à chaque fois, c’était Pécresse qui éructait. Soit elle proférait avec un culot d’acier d’énormes mensonges, comme de nier avoir signé avec Rama Yade et Rokhaya Diallo une tribune dans le Monde appelant à une « République multiculturelle et post raciale », ou bien elle accusait Zemmour de changer sans arrêt d’avis (pour une championne olympique du reniement, ça ne manque pas de sel), ou encore, quand la parole était à Zemmour, elle le coupait sans cesse, technique bien connue pour déstabiliser un adversaire que l’on n’est pas capable de contrer à la loyale. Et le tout, devant deux « arbitres » passifs, ou, plus vicieux, attendant que Zemmour se rebiffe pour rappeler aux deux protagonistes les règles d’un débat courtois, mettant ainsi dans le même sac l’agresseur et l’agressé.

Sans compter que les téléspectateurs n’ont pas eu droit à l’affichage des chronomètres. Il se murmure même que les interruptions incessantes de Valérie ont été attribuées au temps de parole d’Eric… Un impossibilité technique, sans doute.
Bref, un véritable piège à c.., mais dans lequel Zemmour a eu le tort de se laisser enfermer, pour avoir été trop sûr de lui. Espérons que c’est un avertissement sans frais, et que ce malheureux épisode lui servira de leçon, quand, c’est tout à fait possible, il se retrouvera entre les deux tours face à Macron. Parce que Macron n’est pas arrivé là où il est par hasard, et ce serait une grave erreur de le mésestimer, comme d’ailleurs de surestimer le patriotisme des Français. D’autant qu’il aura derrière lui tous les profiteurs du « système » pour qui l’élection de Zemmour serait une catastrophe, lesquels ne se priveront pas de tout tenter pour le détruire.

Prenez, et c’est là que je veux en venir, les anciens confrères journalistes de Zemmour, tous ces envieux, ces médiocres anonymes, interchangeables, perroquets copieurs de dépêches de l’AFP. Quelle a été leur réaction après la prestation, plus que moyenne, il faut bien le reconnaître, de Zemmour, face à une Pécresse, dont l’objectif n’était manifestement pas tant de présenter son programme aux Français, que d’empêcher de s’exprimer le trublion qui osait s’attaquer aux « rentiers de la République » dont elle est une éminente représentante ? Une satisfaction malsaine (le Z n’est pas invincible, Pécresse lui a mis une « pile », s’est montrée pugnace, forte, conquérante…), et un travail d’information inexistant – quel « grand reporter » a relevé les mensonges éhontés de la harpie du Paf ? -. Zemmour a été déstabilisé, c’est certain, je pense même que voyant la tournure que prenait la « confrontation », il aurait dû se retirer dignement en soulignant qu’il était candidat à la présidence de la République, et qu’il ne s’abaisserait pas au (ca)niveau auquel Valérie Pécresse voulait faire descendre le débat (ce qui est plus facile à dire qu’à faire, je le concède).

Mais, retour de boomerang, Pécresse a révélé ce qu’elle est profondément : une arriviste, fondamentalement méchante, prête à tout et à son contraire pour être la première femme présidente de la France… Le portrait d’un Macron en jupons, en moins subtil.