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La santé prise en otage par les technocrates

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Je suis probablement un cas isolé… mais figurez-vous que l’hystérie covid commence à me sortir par trous à PCR. J’entends covid et, soudain, « le printemps adorable a perdu son odeur ». Je me crispe, je fronce le bec, je serre les poings et je ne tarde pas à voir rouge. Deux ans que nous subissons la ritournelle de technocrates nuls en sciences, eux comme ces divers laquais qui prétendent nous enseigner les subtilités d’une médecine qui leur échappe. Au secours…

Ils ont aligné tant d’âneries et de contre-vérités en si peu de mois, pondu tant de mesures inappropriées , accumulé tant de gabegies que tout ce que je rêverais d’entendre est : « désolé, nous nous sommes emportés mais nous allons rectifier le tir et reprendre une existence normale. »

Halte aux contes : ils s’apprêtent à nous resservir une lichette de leur mixture interventionniste avariée. Selon mes critères, l’État a pour fonction d’assurer l’intendance, le goudron sur les routes ou les respirateurs dans les hôpitaux publics . Qu’il se contente de cela et de ce régalien qu’il maltraite avec constance. Le reste, l’épidémie en fin de vie, entre autres, on s’en charge.

Mais peut-être connaissez-vous ma chansonnette de libéral. En me contentant de cette seule perspective, je négligerais la responsabilité de la seconde partie, la partie citoyenne. Cette histoire comprend deux moitiés, moitié maître et moitié esclave. Je participais récemment à un échange sur Arte, dont le sujet était la désillusion contemporaine vis-à-vis de la politique. Facile, ai-je dit. Nous ne sommes déçus que par ce en quoi nous croyons. Si nous ne placions pas tant d’espoirs dans les actions d’une bande de fonctionnaires dont le rôle devrait d’urgence être restreint, nous ne serions pas déçus.

Une absence de réel et de concret

Les hautes ambitions des dirigeants viennent immanquablement se ratatiner contre le mur de la réalité mais elles sont invariablement suivies. Ils ont de la chance. L’époque a de sérieux problèmes avec le réel et avec le concret. Internet et ses mille vérités toutes supposées exactes ont pris le pas sur le monde réel. Comme à l’heure de l’imprimerie, quand la Bible quitta les mains de prêtres détenteurs de la parole officielle, les informations nous ont été offertes.

La réforme se met en branle mais l’adaptation est chaotique. Le réseau déconstruit le réel, il s’y substitue. Et les données les plus irréfutables, triturées çà et là, finissent par lui offrir un visage nouveau. Torturez les chiffres et ils finiront par avouer. La réalité n’est plus la réalité. La plupart des citoyens victimes de panique covid n’ont par bonheur aucun exemple de victime dans leur entourage, ou, si c’est le cas, ils ne citent que quelque malheureux vieillard au bout du bout.

La covid reste pourtant associée aux décès de jeunes patients. La mortalité est marginale mais ils se sentent constamment en danger. L’épidémie a beau ne plus constituer un risque majeur, puisque les réanimations sont désertes et le resteront, les alarmes produisent toujours leur effet. Adieu monde réel. C’est désespérant. Passé mars 2020 et les quelques trouilles transitoires, j’affirme n’avoir jamais été inquiet pour ma santé ou celle de mes proches, y compris lorsque je côtoyais des patients infectés. Le risque d’insuffisance respiratoire était infime, la prise en charge remarquable et 99,5 % des infectés survivaient. J’ai donc passé deux années à rassurer famille, patients, entourage…

J’ai été, dès le départ, anéanti par les mesures et les discours qui les accompagnaient. Aujourd’hui, un simple tour d’horizon alentours me réconforte : les pays ne s’étant pas inspirés de méthodes à la française affichent les mêmes taux de mortalité. Et ils ont économisé 100 milliards d’euros. Le massacre de l’économie , inhérent aux aides faramineuses accordées sans considération, aura des répercussions durables. Un patient espagnol me confiait récemment avoir perdu ses trois affaires donc ne soyons pas binaires mais, là encore, il s’agit d’une balance. La ruine de quelques-uns valait-elle la faillite collective ? Voilà pour l’économie ; mais la santé, alors ? Les retards au diagnostic et aux thérapeutiques auront mis à mal celle des authentiques malades, maladies chroniques physiques et psychiques et cancers, entre autres.

Malgré ces enseignements, alors qu’il conviendrait de tourner la page, l’État et ses cassandre remettent ça. Plus discrètement, pour l’instant. Complot ? Non. L’État est constitué d’humains, donc d’êtres imparfaits à qui on a, pour notre plus grand malheur, laissé croire que leurs hautes capacités les autorisaient à diriger un peuple aux capacités moins enviables.

Des marquis, donc, mais des marquis visionnaires ? Avez-vous vu leur guide suprême se trémousser après le président américain ?

C’est embarrassant, un chef pareil. Impossible de croire un instant en son génie. Vous imaginez ses prédécesseurs, Hey Richard, Hey John Fitzgerald ? Et, manifestement, l’entourage du monsieur ne vaut guère mieux. Et tant pis ou plutôt peu importe. On leur demande juste notre dose de goudron sur les routes, notre effectif de soldats dans les casernes et nos tombereaux de CERFA couleur orange avec cases à cocher. Pas besoin de génies pour assurer ces fonctions. Les génies, les vrais, exercent dans le privé, où ils réalisent des prouesses malgré les réglementations des marquis.

La covid a été l’occasion de confirmer, s’il le fallait, que ces hauts fonctionnaires ne sont pas plus avisés, pas plus visionnaires, pas mieux renseignés, que le petit peuple. J’évoque les gouvernants, bien sûr. Et je sais distinguer la caste de ses membres. Les médecins hospitaliers, les enquêteurs de la police scientifique, les stratèges de l’armée, sont parfaitement valeureux mais plus on franchit les échelons, plus la tâche excède les ambitions : même géniaux, les gouvernants n’ont d’influence que sur certains évènements relativement limités. C’est assez trivial. Pourtant, le bon peuple continue de leur accorder certains pouvoirs extraordinaires, en conséquence de quoi ils se sentent contraints de répondre aux attentes.

Quand la covid a déboulé, nos nuls en sciences toujours à l’affût d’avions renifleurs, sont tombés dans le panneau des « avis d’experts » supposés irrécusables. Sans preuve, un médecin avance à tâtons et où étaient les preuves, concernant une maladie émergente ? Si elle suit des règles générales parfaitement maîtrisées par mes confrères, chaque épidémie a ses spécificités et ses pièges. Nos dirigeants ne pouvaient pas non plus compter sur les résultats des simulations informatiques de répartition des épidémies.

Restait le bon sens : il aurait été impossible que tous les services soient assiégés simultanément dans toutes les villes de France. La covid n’est pas la peste noire et les épidémies s’éteignent d’elles-mêmes depuis toujours. Tout détruire à ce prétexte était donc inepte mais ils l’ont fait quand même. Et, surtout, ils n’ont jamais envisagé l’impossible, en 2022 : s’autoriser quelques risques .

Le risque n’est pas tendance. Et puis, puisque chacun fonde tant d’espoirs dans l’État, plus aucun tracas n’est toléré. L’État est sollicité pour absolument tout, jusqu’aux fléaux naturels : quelle forme de délire collectif a poussé le citoyen à croire l’État à même de tout gouverner ici-bas, épidémies, cataclysmes divers, climat… Bien fait. Il ne fallait pas tuer Dieu… Mais j’en reviens à mon introduction : les torts sont partagés. Sans soumission, le tyran n’est rien.

Chaque fois que le couvert est remis concernant la covid, je songe que les citoyens enverront paître l’État mais il faut toujours qu’ils se couchent. Cette fois sera celle de trop ? Nous verrons… Une crise économique majeure arrive gentiment. Elle va d’évidence rebattre les cartes. Perfusé aux subventions, le citoyen se calme mais, une fois le robinet fermé, la danse peut commencer. Je n’aime pas verser dans le pessimisme et je fuis les oracles mais nous y voici.

Retrouver nos libertés

Autre problématique fondamentale, spécifique à la fonction publique : son inertie.

Le mammouth ne s’arrête pas en l’instant. Il est vital pour nos libertés d’épurer les textes de toutes les scories covid, pass en tête. On peut légitimement s’inquiéter. Récemment, l’un de mes patients a été renvoyé en ses pénates avant d’être soigné. Il avait fait un test antigénique, au lieu d’une PCR. Vacciné, asymptomatique, il aurait théoriquement pu véhiculer un virus anodin, bien que ne présentant aucun signe permettant de le suspecter.

Et, malgré cela, un soignant a fait passer l’injonction administrative avant son devoir. Voilà précisément pourquoi je crains que la résistance ne soit que modeste. La majorité se couche. Milgram a beau avoir bidouillé les résultats de ses tests, on y trouve la mauvaise graisse de l’humanité, son grégarisme, son indécrottable penchant pour la meute. Le troupeau est bête mais il dispose de la puissance. Alors les paris sont ouverts. Si chacun disait m… adieu les masques, le pass, les trouilles diverses et réservons le vaccin à ceux qui le désirent, tout prendrait fin mais cette hypothèse relève de l’utopie et je hais les utopies. Elles sont fondées sur des présupposés et elles ne se réalisent jamais. En revanche, elles font de beaux dégâts.

La résistance de tous face à un gouvernement relève précisément de l’utopie. On trouvera bien quelques citoyens pour relever le gant, pour s’opposer, par le poing ou la plume mais voilà tout. Ayons le grand honneur de nous associer au mouvement de résistance. Et allons jusqu’à affirmer que notre liberté l’emporte sur notre santé. Concernant la covid, nous ne prendrons pas grand risque !

Hélas, des heures noires nous attendent, des réajustements douloureux sont à redouter. Ne mêlons pas aux tourments à venir la politique toxique des hygiénistes.

Voir en ligne : https://www.contrepoints.org/2022/0...