A la profondeur abyssale à laquelle il est descendu, le couple exécutif n’avait plus qu’un espoir, s’accrocher à l’un de ces énormes monstres qui, si on en croit les légendes marines, fréquentent ces espaces aquatiques infinis, et prier pour qu’elle les remonte à la surface... C’est ce que Hollande et Ayrault ont tenté cette semaine, en nous ressortant, avec le culot d’acier qui les caractérise, le serpent de mer de la réforme fiscale…

Et les médias à la botte d’applaudir aussitôt au courage, à la volonté, et au sens du devoir de nos duettistes… le temps qu’un fait divers moins banal que les autres, transformé un peu légèrement en attentat fasciste contre la liberté de la presse par nos amis bobos – décidément, l’affaire Merah ne leur aura pas servi de leçon -, fasse à nouveau capoter cette tentative désespérée de faire croire aux Français que le pilote était revenu dans l’avion, et que le mécanicien avait réparé la panne – quand ça ne veut pas rire..!

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Le résultat en est que la cote de nos deux zigotos ne va sûrement pas remonter, le seul suspense étant de pronostiquer s’ils peuvent encore descendre plus bas, et que la réforme fiscale, s’ils ne l’enterrent pas comme le reste, accouchera au mieux d’une réformette, autant dire qu’on essaiera encore de nous faire passer une comptine pour une épopée ! Jugez-en les premières indiscrétions, du lourd, du révolutionnaire ! Un changement de mode de calcul, un vague projet de simplification par la fusion de l’Impôt sur le Revenu et de la Contribution Sociale Généralisée, quelques retouches de l’assiette pour faire payer un peu plus les "petits riches", et à chaque ligne du projet de refonte, le mot juuustiiiice ! Et hop, après la réforme courageuse des retraites (sic ! ou comment, en ne faisant rien, on fait croire qu’on a changé le Monde), encore plus loin, encore plus haut, encore plus fort, la réforme héroïque de la fiscalité !

Et on enterre au passage le « ras le bol fiscal » ! Ce qui permettra de ressortir la taxe écolo, les portiques high tech, la taxe diesel, et l’augmentation subreptice des taux de prélèvements des milliers de taxes qui agrémentent notre quotidien !

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Sauf que, cette fois, il n’est pas acquis que les Français se laissent tondre. Parce que les Français, le mode de calcul de l’impôt, les tours de bonneteau de notre Président et de ses comparses, ils en ont ras le « bonnet rouge ». Les Français, ce n’est pas tant ce qu’ils paient qui les met en fureur, c’est ce que nos élus font de l’argent que les contribuables ont pour nombre d’entre eux tant de mal à gagner… Du rond point ou l’IRM inutiles - il faut bien renvoyer l’ascenseur à ses « généreux contributeurs »-, de l’augmentation incessante des effectifs enseignants, dans une école dont tout le monde sait que le problème n’est pas le sempiternel manque de moyens, mais la pédagogie assassine léguée par Bourdieu et poursuivie religieusement par les adeptes de sa secte, de la redondance, du manque de coordination et de l’absence de contrôle de nos services publics, du clientélisme institutionnalisé, du financement de communautarismes et d’associations qui contestent jusqu’à notre identité, du "modèle social" qui nous étrangle, à la gabegie irresponsable de nos dirigeants, ce sont des dizaines, peut-être même des centaines de milliards d’euros qu’on pourrait aussi bien brûler sur toutes les places des villages de France, pour au moins faire une farandole autour du bûcher…

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Mais il faudra bien qu’un jour, et il vaudrait mieux pour tout le monde qu’il ne soit pas trop lointain, nos élus se souviennent qu’au dessus des intérêts particuliers qu’ils servent, il y a l’intérêt général, que ce n’est pas la même chose, et que s’ils ne sont pas capables de changer de maître, les Français pourraient bien leur reprendre le pouvoir qu’ils leur ont confié. A bon entendeur…