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La guerre d’Algérie : une mémoire condamnée ? De Robert Charles Puig

, par  PUIG , popularité : 6%
NJ-PACA

Pourquoi en observant ce patchwork des « Marcheurs-boiteux » de l’Assemblée Nationale, ai-je pensé aux « Mouches » de Jean-Paul Sartre ? Attention ! Il ne faut pas croire qu’il est mon écrivain favori, loin de là. Pour moi il est l’homme trouble qui tendit aux terroristes algériens le douk-douk pour les encourager à tuer des civils en Algérie à travers son « Manifeste des 121 ». Un minable pensum qu’une fange du monde de la plume ou artistique signa. Un document anti Nation écrit en 1960, pendant les années de sang qui débutèrent le 1 er novembre 1954 dans le bled algérien. Sartre a inscrit dans son papier l’insoumission et le droit d’assassiner. Le meurtre anticolonial ! Un document perfide et sournois !

Pourquoi aujourd’hui ai-je pensé aux « Mouches » ? Parce qu’elles semblent revenir en force et agresser l’Histoire. Elles marchent et volent ! Elles envahissent le cœur et l’esprit du peuple pour que la traîtrise d’un individu devienne un acte honorable, justifiable. Les « Mouches » sont donc là, puissantes, agressives et prêtes, sous le souffle machiavélique de hobbies progressistes, à transformer des actes terroristes en titres de gloire. En fait, transformer des félons aux mains sales, complices des attentats et des crimes commis en Algérie, en héros.

Des « Marcheurs » sèment dans l’esprit des français cette idée d’absolution de la trahison d’un homme, son baiser de Judas à son pays. C’était un acte d’indignité et de soutien à la barbarie terroriste contre le gouvernement de l’époque, contre l’armée française, contre ce peuple des colonies enfants et descendants des aventuriers et des guerriers de 1830 et des condamnés à l’exil des années 1848. Tous venus dans des conditions périlleuses engrosser une terre nue de leur semence, de leur sueur, de leur travail et de leur foi pour créer un monde moderne. Les « Mouches-Marcheuses » s’abreuvent de l’ignominie de cette nouvelle France. Elles s’allient au pire dans une entente qui rappelle le gaullisme des années 1945 quand le général accepta dans son gouvernement des communistes qui furent un temps pour l’Allemagne puis pour la Russie stalinienne et profitèrent des purges de fin de guerre pour éliminer des opposants à Moscou. Ainsi, deux députés de deux camps à priori opposés, LREM et PCF demandent au président de la République et obtiennent la réhabilitation d’un traître : Maurice Audin !

Les « Mouches 2018 » se régalent de cette honte française, digne de la puanteur d’Argos. Qu’espèrent-elles sinon la disparition d’un temps ancien ? Déchirer et détruire les pages d’un passé historique, pour s’offrir au camp envahissant d’un Islam de guerre, en ignorant la dangerosité et la puissance de l’Orient et son absolu désir de conquérir la France, l’Europe, comme une revanche de Poitiers. Cet adoubement se fait avec le consentement d’élus, de gouvernants dont certains ont renié leurs convictions premières pour plaire au mouvement en « Marche ! », une marche claudicante, prise dans les nasses de mouvements pro-humanistes qui nous entraînent dans un piège.

Un piège ou une nasse où l’Occident perd ses repères, où l’Europe fière de son passé avec ses doutes et ses épreuves, deviendra l’esclave soumise d’un monde où la loi d’un Dieu supplantera les lois des hommes.
C’est Egisthe et son peuple condamnés à la soumission aux morts. À les accepter dans leurs foyers parce que le roi le veut !
Il y a comme une identification à la pièce, dans ce repenti que des marcheurs à la patte folle offrent aux progressistes et à l’Algérie de Bouteflika. C’est toute l’histoire de la guerre d’Algérie qui est remise en question, avec une nouvelle histoire qui rend encore plus coupables les Pieds-noirs, l’armées, les anciens combattants et qui salit les torturés, les morts, les disparus. Tous ceux qui ont donné leur sang pour une plus grande France ?

Les « Mouches ! ». J’ai lu cette pièce créée au théâtre de la Cité à Paris en redécouvrant dans l’acte I le décor de la première scène. On y découvre un Jupiter « Dieu des mouches et de la mort. Yeux blancs, face barbouillée de sang. ». Cette description est-elle compatible avec celle d’un président jupitérien qui décide d’exempter de sa faute un traître, sans reconnaître combien de meurtres, d’assassinats d’innocents furent commis au nom de la conception du monde qu’imaginait cet individu en 1957 ? En vérité, un Jupiter capable d’une telle forfaiture est-il à l’image de celui de Jean-Paul Sartre ou a-t-il agi par bêtise, en ignorant la grandeur de la Nation « d’Avant », comme ses propos en 2017 à Alger le laissaient entendre ?

La France s’est construite sur une longue et grande histoire. Mille ans et plus. À travers les siècles, les guerres et les victoires, les événements qui l’ont modelée, le mensonge et l’erreur, parfois son image fut ternie et son honneur étouffé. A-t-on aujourd’hui un retour au doute, un nouveau témoignage d’ignominie que ce parti des Marcheurs boitillants nous propose ? Il se vautre dans le déni de l’Histoire. Il la déforme en se complaisant à créer un monde sans âme où le temps ancien n’a plus sa place. Que comprendre, que retenir de cette décision « d’excuses » à une veuve dont le mari fut un traître en servant le terrorisme au temps où l’Algérie était française ? Cet individu était membre du parti communiste, complice du FLN et soupçonné d’attentats à Alger, principalement au Casino de la Corniche. Il y a eu des morts, des blessés ce jour là et je connaissais une des jeunes filles qui fut amputée des deux jambes lors de cette tuerie. Est-ce là une personne qu’il faut absoudre de ses crimes, laver de son opprobre et « en même temps » désigner dans une image subliminale le gouvernement de l’époque, coupable ?

Faut-il rappeler l’état d’esprit de la Métropole en 1954 et la position de ses dirigeants ? Mendès-France : « Il n’y aura aucun ménagement contre cette sédition... ». François Mitterrand : « L’Algérie, c’est la France ! ».

En 1956, l’Assemblée nationale votera à une majorité écrasante dont les socialistes et les communistes les pleins pouvoirs à l’armée.
Quelle « Mouche » a piqué ces « Marcheurs-bringuebalants » d’une République qui n’a pas encore pansé ses blessures algériennes, pour que saignent à nouveau des cicatrices toujours ouvertes de ce temps de luttes, d’espoir, puis de mensonges et d’Exode ?
La France, guidée par une propagande basée sur les contrevérités, l’absolu étouffement de la vérité croyait bien faire en s’amputant de l’Algérie... Des mères voulaient retrouver leurs enfants partis « là-bas ! » faire une guerre qu’elles ne comprenaient pas et des pères espéraient retrouver leurs fils pour le travail des champs. Il y avait une part de logique dans ce désir mais aussi l’effrayante propagande gauchisante, tirant ses principaux arguments dans le dédain et l’ostracisme lui permettant de condamner les événements d’Algérie avec de fausses preuves. D’autres disent : « Si l’Algérie était toujours française, par leur nombre les musulmans seraient majoritaires et nos enfants arabes. » C’est sans doute évident, même si aujourd’hui tout semble encourager leurs actions pour qu’ils deviennent les maîtres un jour... mais nos reproches au gaullisme sont ses mensonges puis de nous avoir abandonnés sans aide en laissant le FLN assassiner des civils à partir du 19 mars 1962 enfin, de nous pousser à l’Exode sans nous tendre la main ! Pour nous ces fautes restent impardonnables !

En 2018, nous retombons dans le même piège avec les « Marcheurs ». Aujourd’hui ce passé historique et ce drame honteux d’un gouvernement abandonnant son peuple sont voués à la poubelle de l’oubli et aux enfers.

La France « marcheuse » et des hommes aux idées progressistes et malvenues, envoient à l’échafaud, comme Louis XVI en son temps, les Pieds-noirs, les Harkis et les supplétifs patriotes, la province d’Algérie et l’armée. Il semble que l’époque de la puissance communiste est de retour. Une sorte de collusion à la François Mitterrand se reforme, s’accouple comme le gaullisme des années 1945 / 50, lorsque le parti communiste et ses alliés sabotaient les convois partant en Indochine où la France défendait la liberté et la démocratie, puis à partir de 1954, en Algérie. Le parti stalinien n’a pas disparu. Il a essaimé. D’autres aujourd’hui récupèrent les arguments fallacieux, insidieux, illusoires de cette époque sous le prétexte de s’absoudre de la guerre d’Algérie. Ils font le jeu de puissants hobbies humanistes, d’associations progressistes aux structures troubles qui prêchent la fin de l’Occident au profit des djinns d’Orient.
Le monde d’Avant ne compte plus, ni ses aventuriers. En vérité, ils sont coupables ces héros d’une autre époque, ces insoumis, d’avoir voulu une Nation à l’étendard flottant sur tous les continents. Cette idée pousse au crime les « Marcheurs », et les « Mouches » de Sartre ne se trompent pas de cible.

Elles se précipitent sur cette engeance aux croyances barbares qui perdent le pays : le « genre » pour les enfants, la procréation de laboratoire sans père ni mère, une « socratisation » sexuelle définie dans le « Banquet » de Platon et l’I.A., non maitrisée.

Une fois de plus si nous ne réagissons pas, les « Mouches » submergeront le pays. Paris ne sera plus seulement la ville à l’air pollué, mais aussi une ville envahie par les « Mouches », les Érinyes qui bourdonneront, prêtes à se nourrir du sang et des chairs des hommes et de la REPENTANCE.
Une fois de plus, comme depuis si longtemps, nous n’avons d’arme pour défendre ce que nous avons été et ce que nous demeurons, que des écrits. Sont-ils vus, lus ? Y aura-t-il un jour un écho à nos cris et réveilleront-ils un peuple endormi, ou se laissera-t-il berner sans réagir par un « parti-marcheur » qui boitille et d’où émerge un nombre d’affaires difficilement étouffées : « Culture », « Travail », « Perchoir »... ? Des élus sentent le vent de la panique submerger les « Marcheurs » et les quittent-avant qu’un tremblement de terre détruise l’Olympe : « Ecologie »... « Intérieur »... Des affaires sèment le trouble. Des ministres sont atteints par les missiles mais la justice semble muette. Elle participe à cette bacchanale et trouve sur son chemin les « Mouches » à l’assaut du nouveau monde partisan de cette politique de la soumission. Pour combien de temps encore ?

Je me souviens de ce passage des « Mouches », acte III, scène première :

« Nous nous poserons sur ton cœur comme des mouches sur une tartine ... Nous serons la nuit. L’épaisse nuit de ton âme... Nous irons chercher la nourriture dans ta bouche et le rayon de lumière au fond de tes yeux... Nous t’escorterons jusqu’à la tombe et nous ne céderons la place qu’aux vers. ».

Comme dans cette ville d’Argos, resterons-nous otages des « Mouches-Marcheuses » avec une mémoire condamnée et serons-nous les victimes des Erinyes ces déesses filles du Chaos, ou saurons-nous vaincre un jour le mensonge, cette plaie de notre drame algérien pour une France fière de son HISTOIRE ?

Robert Charles Puig / Nice / septembre 2018