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La Révolution du réel fait paniquer les faussaires

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Article publié le 1er juin

Les mensonges d’Etat sur le chaos au Stade de France, samedi soir, confirment l’incapacité de ce gouvernement à admettre les réalités. Ce déni n’est pas propre à la macronie. Toutefois, la désinformation au sommet est devenue spectaculaire. Elle est symbolique d’une profonde crise de la politique. Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, seront auditionnés ce mercredi après-midi devant les commissions des lois et de la culture du Sénat. Le gouvernement persiste à accuser les supporteurs britanniques d’avoir été la cause des désordres de la finale de la Coupe des Champions, et d’avoir introduit 40.000 faux billets : deux affirmations contredites par les images, les témoignages, les comptabilités (2800 faux billets recensés). Ce matin, Libération semble se réveiller en titrant à sa une, sous un portrait du ministre de l’Intérieur au nez allongé de Pinocchio : « Darmanin refake le match ». A dire vrai, les « fake news » officielles crevaient les yeux dès le départ, pour qui voulait s’en tenir aux faits. Retenons qu’une fois de plus les médias français – et singulièrement l’audiovisuel public- ont majoritairement et docilement avalisé le récit initial du pouvoir, avant de se faire démentir par des confrères étrangers. Cette soumission à l’autorité politique avait déjà conduit, à l’occasion de la crise sanitaire née du Covid, à l’étouffant unanimisme hygiéniste reposant lui-même sur une déformation des faits, une fabrique de la peur, une diabolisation des opposants. Ce monde faux va à sa perte.

Les mécanismes de l’aveuglement au pouvoir sont partout les mêmes : ils invitent à fermer les yeux devant des difficultés au lieu de tenter de les résoudre. Cet abandon force les dirigeants à subir des événements qui auraient été évitables avec un minimum de réalisme. C’est parce que l’Intérieur ne veut pas se confronter à la contre-société de la Seine-Saint-Denis, qui a délégué ses détrousseurs contre les supporteurs, que les Anglais ont été désignés comme boucs-émissaires. C’est parce que la Santé publique a été incapable de prévenir la faillite de l’hôpital qu’Emmanuel Macron a lancé, hier à Cherbourg, une « mission Flash » censée faire des propositions de désengorgement qui sont déjà connues de tous. C’est parce que l’Education nationale ne sait plus comment répondre à la pénurie d’enseignants que certaines académies (Toulouse et Poitiers hier, Versailles cette semaine) organisent des « Job dating », jusqu’alors réservés aux métiers de l’hôtellerie ou de la restauration : ces journées proposent à des personnes sans formation d’enseignant des postes d’enseignants après une demi-heure d’entretien ! Bref, tout un système s’effondre en même temps, tandis que le monde politique, syndical ou intellectuel garde un encéphalogramme plat. Les législatives se résument à de médiocres stratégies électoralistes. La Révolution du réel a commencé. Les idéologues et leurs menteries paniquent. Ils ont raison : l’atterrissage va être brutal.

Voir en ligne : https://blogrioufol.com/la-revoluti...