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La France fond et se disloque, et nous regardons ailleurs ?

, par  vanneste , popularité : 6%
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Emmanuel Macron n’est pas le Président de la République française, une et indivisible, celui d’une nation homogène qui se croyait une vocation universelle fondée sur ses valeurs exemplaires, la « patrie des droits de l’homme », il est l’élu conjoncturel de l’Archipel français, celui d’un pays qui se disloque. Ses électeurs ont d’abord été la rencontre de deux blocs à la dérive, celui des socialistes d’où il venait et celui du centre mou. Ils se sont rencontrés dans la mer des Sargasses de la politique : cultivant leur survie, privilégiant apparemment l’économie, les affaires, et les leurs en particulier, ignorant les questions identitaires, détestant l’extrémisme de droite, arborant un progressisme ouvert à toutes les minorités par souci d’être dans le vent, comme les feuilles mortes. Ils trouvaient leur champion, qui par ses discours allait cacher leur médiocrité, dire qu’il voulait que la France monte, quand il savaient tous qu’elle descendait pour y avoir mis la main. Si les familles politiques traditionnelle se sont éparpillées, c’est parce que la France se disloquait.

Les Gilets jaunes à leur origine ont été un mouvement paradoxal : venus de province, périphériques appauvris, ils ont été la France profonde, son coeur venant protester contre son centre, un centre qui les a regardés du haut de ses balcons. C’était la France qui vivait mal contre celle qui vivait mieux, la France d’une industrie et d’une agriculture en perte de vitesse, et ce n’était pas une image, contre une France diplômée, tertiaire, plus soucieuse d’environnement que du coût des carburants. On les a accusés d’être des extrémistes de droite. Un prétendu expert a cru voir dans les bannières des provinces les fleurs de lys du royalisme. Des « black-blocs » infiltrés ont justifié l’accusation d’extrémisme et une répression démesurée. Beaucoup de braves gens ont été découragés par les risques. Et c’est l’extrême-gauche qui a de plus en plus coloré les cortèges de moins en moins fournis. Sans doute la déception sociale et le rejet d’un Chef d’Etat tellement peu représentatif pourront-t-ils relancer le mouvement, mais on sait à l’avance qu’une troisième France lui sera étrangère, ni favorable, ni hostile, et plutôt satisfaite de voir la police réprimer durement des manifestants bien gaulois, et manquer d’effectifs ou de temps pour contrôler les quartiers dits « sensibles », les trafics de drogue, le port interdit du voile intégral dans l’espace public ou le développement de l’islamisme au sein même des services régaliens de l’Etat.

L’embarras et l’impuissance du président, du gouvernement, de la « majorité » dès qu’il est question de cette France-là sont effarants. Le pays est en train de fondre plus vite que la calotte glaciaire et ils regardent ailleurs : la calotte glaciaire justement. L’auteur de « l’Archipel français » vient, chiffres en mains confirmer le « Grand remplacement ». Un nouveau-né sur cinq porte un prénom arabo-musulman : il suffit de se projeter dans l’avenir pour savoir que ces enfants seront des pères auxquels s’ajouteront de nouveaux immigrés et pour prévoir que la France changera d’identité. Dans le passé, en une génération, les immigrés européens abandonnaient le prénom étranger pour un des deux-mille prénoms français, Marie, par exemple, passée de 20% des petites filles en 1900 à 0,3% aujourd’hui. Désormais, le maintien d’un prénom issu d’une autre culture, comme le choix de ceux qui viennent des feuilletons américains, font disparaître un des moyens les plus sûrs de transmettre ou de fonder une identité nationale en tirant le prénom des saints du calendrier qui encadre le temps en France. En Seine-Saint-Denis, là où se situe la basilique de nos rois, et avec ce nom si chargé d’histoire, ce sont 43% des petits garçons qui reçoivent un prénom musulman. La messe n’est-elle pas dite ? On ne peut contester les chiffres de Jérôme Fourquet, mais, si on tolère la placidité froide de son constat, on est atterré par l’irréalité de sa solution. Selon lui, il est encore possible non plus d’être une nation, mais seulement de « faire » nation, en trouvant dans la lutte contre le réchauffement climatique le « ciment » d’un vivre-ensemble et d’une pensée commune. Cette idée saugrenue ressemble étrangement à l’obsession présidentielle. Elle est bonne pour les cabinets, séduira peut-être les enfants des grandes villes, ceux d’en-haut, mais laissera indifférents ceux de la périphérie comme ceux des banlieues.

Comment « faire » nation en dissolvant le projet et l’espérance de celle-ci dans un objectif planétaire abstrait et qui la concerne peu ? L’existence d’une nation implique une solidarité pus grande de ses membres qu’avec les habitants du bout du monde et celle-ci ne peut qu’être fondée sur l’affirmation d’une identité commune. Il faut être aveugle pour ne pas voir que l’une et l’autre sont niées lorsqu’un quartier s’oppose à la présence de la police et que ses habitants font au contraire preuve de complicité pour entraver l’action des forces de l’ordre. C’est ce qui s’est passé au Val-Fourré où « des » habitants contestent le guet-apens tendu aux pompiers et à la police après l’incendie d’une voiture, et ont le double culot de se victimiser et de menacer les policiers. Aucune interpellation, mais une enquête de l’IGPN parce que deux « jeunes » sont blessés, et une flambée de violences urbaines dans toute la France, et tout cela après 400 millions d’Euros déversés sur ce quartier ! A Viry-Chatillon, en 2016, deux policiers avaient subi de graves brûlures. Treize de leurs agresseurs présumés sont devant la justice : à leur procès, ils insultent la police, sourient et enlèvent leurs chaussures pour être plus à l’aise…. Le pouvoir parle « d’imbéciles », ignore l’école incendiée de Béziers dont le Maire est infréquentable, et lorsque Zineb El-Rhazoui, qui n’est pas une gauloise fasciste, ose dire qu’on doit tirer à balles réelles sur les criminels qui jettent des cocktails-Molotov sur les policiers, le choeur de la bienpensance médiatique proclame que ça ne se fait pas en démocratie… La France est menacée dans son existence même et on lui interdit la légitime défense ?

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