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La France de la « Terreur » sournoise.

, par  NEMO , popularité : 4%
NJ-Ile de France
Article publié le 26 février

Ou la stratégie de l’effacement de tout ce qui ne va pas dans « la bonne direction ». Démonstration.

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Vous pensez que le titre que je donne à cette tribune est très exagéré, que nous vivons dans une démocratie, certes, imparfaite, mais où il n’y a pas mort d’homme. Nous ne sommes pas en Corée du Nord, tout de même, ni chez l’abominable homme des steppes. En France, on est libre de ses opinions, non ? Oui, bien sûr, à condition que l’opinion ne soit pas un délit… Et nous y voilà, en plein dans la grande mascarade d’un pouvoir exercé par des nains vindicatifs et si peu sûrs de leurs propres convictions qu’ils font tout pour ne pas se « frotter », comme disait Montaigne, aux cervelles d’éventuels contradicteurs, de peur d’être contaminés.
Barricadés derrière des « lois » scélérates votées expressément pour les protéger, ils s’évertuent à empêcher toute pensée divergente de s’exprimer. Par des moyens plus ou moins subtils, mais qui dans tous les cas présentent un dénominateur commun : la patte de « petits hommes gris » vicieux, peureux, interchangeables, à l’abri de leur irresponsabilité statutaire.

Tenez, lorsque le Garde des Sceaux demande, et obtient, d’un parlement européen à majorité proche de celle de l’Assemblée Nationale Française, la levée de l’immunité du député RN Nicolas Bay, il sait très bien que l’accusation d’Islamophobie, d’incitation à la haine raciale et tutti quanti qu’il porte contre lui ne tient pas la route, que le député a tout-à-fait le droit de s’insurger contre la construction d’une mosquée pharaonique près d’Évreux, que c’est même de son devoir et dans son rôle de représentant de la Nation. Mais ça ne fait rien. Qu’est-ce qu’il risque, Dupont Maserati, si, in fine, la justice relaxe Nicolas Bay ? Est-ce qu’il aura à payer de sa poche une amende ou des dommages et intérêts pour abus d’ester en justice ? Est-ce qu’il faudra qu’il prenne à ses frais un avocat pour se porter partie civile ? Devra-t-il préparer un dossier d’accusation ? Sûrement pas. Par contre qu’est-ce qu’il gagne ? Il « emmerde » (pour rester poli) un opposant, lequel, plutôt que de faire son travail de parlementaire, devra perdre du temps et de l’argent à assurer sa défense. Il donne un signal à tous ceux qui auraient la velléité d’exprimer une pensée qui ne conviendrait pas au pouvoir : attention, j’ai les moyens de vous enquiquiner, et moi, je m’en fous, j’ai des gens payés pour ça, qui n’ont rien d’autre à faire, et en plus, moi, je suis protégé par ma fonction, je ne risque rien et ça ne me coûte rien… Autant pour les innombrables associations (alimentées par nos impôts) dont le fonds de commerce est la chasse au moindre prétendu « dérapage » des cibles qu’elles ont dans le collimateur. Et c’est ainsi que, lorsque vous déplaisez au prince, vous recevez du papier bleu, vous êtes convoqué dans un commissariat, perquisitionné, mis en garde à vue, convoqué devant un tribunal, condamné à des amendes salées, et autres intimidations.

Plus vicieux encore, lorsque C8 est condamnée à une amende de 3,5 millions d’euros par l’ARCOM (Autorité de Régulation de la Communication audiovisuelle et numérique), parce que l’un de ses « collaborateurs », Cyril Hanouna, en traitant le député LFI Louis Boyard d’ « abruti, tocard, merde », au demeurant autant de noms d’oiseaux parfaitement justifiés, a « porté atteinte aux droits de l’invité, au respect de son honneur (sic !)et de sa réputation (re-sic !) », le pouvoir en place fait passer un message à tous les animateurs de C8 et de CNews, mais pas seulement : si vous « dérapez », ou si l’un de vos invités de plateau « dérape », c’est la chaîne qui devra casquer, et à force elle va finir par mettre la clé sous la porte. Mieux que de la censure, du chantage pour obliger à l’autocensure, au bannissement des idées « sulfureuses », à « l’effacement » des « persona non grata », et le tout sans se salir les mains (ce n’est pas nous, c’est la « Justice »). Au passage, cet avertissement « avec frais » vaut pour tous les (rares) journalistes du PAF qui auraient la prétention de faire leur boulot, et qui se croiraient intouchables parce qu’ils ont atteint un degré de notoriété qui les mettrait à l’abri. Si vous ne filez pas droit, ce sont les employés du média dans lequel vous exercez vos talents qui finiront à Pole Emploi. Vicieux, vous dis-je, et lâches. La punition collective, c’est la punition infligée par des « autorités » qui en sont totalement dépourvues, d’autorité.

Cette association de cafards, dignes émules des délateurs de la rue Lauriston, en est arrivée à un tel sentiment de toute puissance qu’une ministricule de la culture se permet de menacer ouvertement deux chaînes « pas aussi soumises que les autres » (leur très grande faute est d’appartenir à l’homme d’affaires Bolloré, un Français de souche catholique et de droite !) de retrait de leur agrément par l’ARCOM, institution en théorie indépendante du pouvoir, si elles ne reviennent pas à des pratiques , notamment le pluralisme des opinions (sans rire !), qui seraient compatibles avec la charte de l’audiovisuel. C8 et CNews seraient les seules chaînes qui ne la respectent pas, dites-donc ! Rima Abdul Malak s’exprimait sur France Inter, la radio la plus monolithico-gauchiste de l’Univers, Radio Pyongyang comprise !

Il y a deux façons pour un régime à prétention totalitaire de disparaître : soit dans le sang, soit dans le ridicule. Je pencherai pour la deuxième proposition.