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LREM est un parti sectaire, et la France de moins en moins une démocratie !

, par  vanneste , popularité : 6%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

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Chassez le naturel, il revient au galop ! Les élections européennes n’ont été qu’une petite défaite, non un désastre, les sondages s’améliorent, et les gilets jaunes semblent vaincus, alors, les « En Marche », brandissant les deux initiales EM, celles d’Emmanuel Macron, comme par hasard, retrouvent leur identité, un moment voilée par les difficultés, et affichent l’arrogance outrancière qui les caractérise. Il y a des imbéciles qui pensent que ce « parti sectaire », selon le mot de la première victime, réuni derrière son gourou et assoiffé de pouvoir, est de droite, comme si c’était le portefeuille qui caractérisait la droite, et d’autres qui vont jusqu’à prétendre qu’il est libéral. Se croyant sauvé des eaux populistes, si méprisables selon lui, il étale sans vergogne son totalitarisme, sa volonté d’être un parti unique au service d’une pensée unique, et donc son opposition radicale à la démocratie.

Coup sur coup ce sont deux femmes qui en sont les victimes. D’abord, le parti a exclu la députée de l’Oise, Agnès Thyll. Celle-ci a osé dire son opposition à la procréation médicale assistée au profit des lesbiennes ou des femmes seules, c’est-à-dire à la programmation légale de l’enfant sans père. On lui reproche de s’être présentée à la députation, au nom d’un parti qui faisait figurer cette proposition dans son programme. C’est un premier scandale : un député dispose d’une légitimité personnelle qu’il tient de ses électeurs, et le mandat impératif qui l’obligerait à voter selon les oukases du parti est inconstitutionnel. On peut adhérer à un grand parti pour des raisons essentielles, et être plus réservé sur des questions particulières. C’est ce qui crée la diversité nécessaire au débat démocratique, indispensable à la qualité de la discussion sur un projet de Loi, lorsqu’un parti dispose d’une majorité plus écrasante que jamais. Si le sujet touche à la conscience des personnes, c’est un impératif. Mme Thill fait d’ailleurs remarquer que bien des points du programme « macronien » ne sont pas mis en oeuvre, comme la diminution du nombre des fonctionnaires, sans que cela pose de problème. Il est fort probable, en effet, que nombre d’élus ou d’électeurs aient été plus sensibles au projet économique qui n’est pas mis en oeuvre qu’aux propositions sociétales, secondaires dans l’esprit de beaucoup.

Le second scandale tient aux motifs retenus pour justifier l’injustifiable. Madame Thill aurait tenu des propos polémiques ? Mais la polémique est le combat des idées, et il n’y a pas de démocratie sans polémique. La pensée unique qui s’en formalise est une forme douce du despotisme, celle que craignait et qu’annonçait Tocqueville. On ne décapite plus les opposants, on ne les fusille pas, on se contente d’étouffer leur voix. Elle aurait par ailleurs parlé de « lobby » LGBT. Le politiquement correct interdit de l’évoquer, car ce serait faire preuve d’homophobie. Cet argument est monstrueux : qu’il y ait un groupe de pression favorable à l’homosexualité, un groupe d’une puissance et d’une intolérance inouïes, est une évidence que vient révéler aux distraits ce qui arrive à Mme Thill. Que les parlementaires soient tenus de se soumettre à ses exigences est un déni de démocratie. Le mot même d’homophobie, qui transforme une opinion en crime voir en maladie mentale, appartient au vocabulaire orwellien, c’est-à-dire au totalitarisme. Il est sidérant que nous ne soyons pas plus nombreux à souligner que ce sont nos apparentes démocraties qui rejouent 1984 ! Ainsi une députée LREM n’a pas le droit de dire ce qu’elle voit ni d’exprimer ce qu’elle pense, mais Mme Schiappa a le droit de dénoncer son « délire homophobe », dans un langage de commissaire politique, et Gabriel Attal peut sans vergogne, alors qu’il est ministre, promouvoir dans Têtu la Gestation Pour Autrui qui ne figure pas, en principe, au programme « progressiste » de M. Macron… pour l’instant. Et il y a des « libéraux » et des gens qui se pensent de droite qui votent pour ça ! Agnès Thill fait preuve d’un courage qu’il faut saluer : « être exclue d’un part sectaire, c’et un honneur » !

Marion Maréchal qui, certes, appartient à la famille Le Pen, qui, certes, a été députée FN, mais ne l’est plus, n’a jamais déguisé ses idées libérales en économie et conservatrices sur le plan sociétal. Il est donc logique que des élus « républicains » la rencontrent puisqu’ils partagent bien des valeurs communes. Mais, les caciques du parti condamnent cette rencontre. Marion Maréchal a aussi été invitée à l’Université du Medef. Aussitôt, LREM annonce qu’il ne viendra pas. La limite de l’insupportable est franchie. Ce ne sont pas les idées qui sont ici rejetées, mais la personne, non pas ce qu’elle pense mais ce qu’elle est : intouchable ! Non seulement on refuse le débat avec un parti qui recueille un quart des voix en France, on interdit de lui donner la parole, mais maintenant, on somme le Medef de ne pas accueillir une personne qui a appartenu à ce parti, comme si une marque criminelle ou une maladie contagieuse devaient l’isoler à vie. Avec un peu de réflexion et moins de bêtise stérile, on s’apercevrait que cette stigmatisation et cette exclusion des personnes sont les bases mêmes du racisme ! Et le Medef, les libéraux et les indépendants de l’économie, se sont couchés servilement !

Les Français ne semblent pas prendre conscience de la voie dangereuse dans laquelle s’est engagé le pays. A force de dénoncer le populisme, on a exclu une grande partie du peuple, et par-là mis la démocratie en sommeil. Le réveil ne sera pas nécessairement démocratique.

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