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L’indécente dérive monarchique de la macronie

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Article publié mi février

La dérive monarchique de la macronie est indécente. La crise sanitaire a mis en scène jusqu’à l’excès l’exercice personnel et clanique du pouvoir. Il est vrai que la Ve République se prête à l’hégémonie de l’exécutif. Cependant, depuis deux ans, les choix hygiénistes du chef de l’Etat s’imposent peu ou prou selon son bon plaisir. Les contre-pouvoirs (Conseil d’Etat, Conseil constitutionnel, Assemblée nationale, Sénat, médias) ont renoncé à leur rôle d’équilibre et de modération, en avalisant à chaque fois les limites aux libertés individuelles. Le 5 janvier, dans Le Parisien, Emmanuel Macron déclarait, tel un despote agacé par le peuple comme il le serait des mouches : « Les non vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer à le faire, jusqu’au bout ». Cette fois, la caste du Palais de l’Elysée s’autorise à nommer ses bons amis au Conseil constitutionnel, haute juridiction censée faire respecter la constitution. C’est ainsi que le chef de l’Etat a proposé, mardi, le nom de la ministre Jacqueline Gourault : une femme qui n’a aucune compétence juridique mais qui est proche de François Bayrou. Quant à Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale et familier du président, il a suggéré le nom de Véronique Malbec. Or cette juriste fut procureur général de Rennes et à ce titre supérieur hiérarchique du procureur de Brest qui en octobre 2017, classa sans suite l’affaire des Mutuelles de Bretagne dans laquelle Ferrand était impliqué.

Ces renvois d’ascenseur ne sont certes pas nouveaux. Le président du Sénat, Gérard Larcher, s’y prête aussi quand il propose pour sa part de nommer le conseiller d’Etat François Seners, qui fut aussi son directeur de cabinet de 2014 à 2017. Reste cette permanente morgue macronienne, convaincue de sa supériorité morale et intellectuelle : une ivresse qui autorise le pouvoir à tous les abus quand il s’indiffère des soupçons de copinages ou de conflits d’intérêt. La « république exemplaire », vendue par Macron, est une plaisanterie quand elle se laisse instrumentaliser à des fins personnelles ou partisanes. Il serait temps que des voix s’élèvent pour s’opposer à cette dérive autarcique de la macronie, qui est une insulte à la démocratie libérale. La France n’est certes pas le Canada, mais s’observe là-bas, désormais, la mise en place d’un régime d’exception prétextant des mesures d’urgence pour lutter contre les Convois de la liberté. C’est ainsi que le premier ministre, Justin Trudeau, a ressorti lundi une loi d’exception contre ceux qui contestent le passe vaccinal. Elle lui permet d’interdire des déplacements et d’imposer plus rapidement des peines de prison. Les banques peuvent, sans attendre une décision judiciaire, geler des comptes soupçonnés d’être en liens avec les manifestants qui réclament le respect des libertés. La macronie n’en est pas là. Mais elle emprunte le même chemin.

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