Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

L’idéologie du camp Macron

, par  Peter Libtank , popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Alors que la campagne présidentielle débute et que tous les candidats s’efforcent de construire et de communiquer leur programme, notre Président continue de soutenir successivement tout et son contraire afin d’entretenir une confusion idéologique maximale sur ses intentions, ses priorités et son projet.

Cette confusion est voulue. Elle est au coeur de la tactique de communication et de positionnement de la macronie afin de couvrir son manque de vision et de plan pour le pays.

Frustrée de ne pas pouvoir élargir son influence (même pourcentage attendu au premier tour de la présidentielle en 2022 qu’en 2017) et de devoir supporter des débats qui lui semblent inutiles (compte tenu de son ADN élitiste et technocrate qui n’aime ni le peuple, ni les corps intermédiaires, ni la démocratie), la macronie a décidé d’enrichir sa « pensée complexe ».
Une pensée unique

En sus de ses racines socialisantes (le juste vs l’injuste) et bien-pensantes (le bien vs le mal), la macronie fait de plus en plus souvent appel à la rationalité (le vrai vs le faux, le scientifique vs l’irrationnel, le sachant et le technocrate vs le peuple) pour tenter de peser davantage.

La notion de progressisme est au coeur de cette manoeuvre. Il est en effet impossible de s’opposer au progrès car ce serait, par essence, injuste (non humaniste), mauvais (immoral) et déraisonnable.

Par définition, la bien-pensance macroniste conduit à des notions ou des « évidences » qui empêchent tout débat, toute opposition.

La notion même de « en même temps » est du même tonneau. Elle tue le débat puisqu’elle remplace l’alternative par un synthèse molle contre laquelle aucune des parties ne peut s’opposer pleinement.

Désormais, les pensées contradictoires ou divergentes à celles de la macronie seront donc a priori taxées d’être dans l’injuste, dans le mal et dans le faux.

Afin d’éviter tout débat sur le fond, les contradicteurs seront ainsi rapidement rangés dans le camp des égoïstes au mépris de toute justice, des mal pensants sans aucune morale et des irrationnels sans capacité de raisonnement.
Le rejet du débat par l’idéologie de la Macronie

En parallèle, les sources ou les références utilisées par ses opposants seront systématiquement disqualifiés par la macronie, comme étant des médias, des journaux ou des publications dites d’ opinions plutôt que d’informations, hors de toute réalité factuelle.

À défaut, les faits les plus gênants seront délibérément ignorés. Au risque parfois de se faire reprocher un déni de réalité. Fort heureusement, le déni de réalité pèse bien moins lourd pour la macronie que la certitude et le comfort d’être dans le juste, le bien et le vrai.

Cette « idéologique » (la tactique dialectique au cœur de la pensée présidentielle) a pour objectif de protéger la macronie – de ne pas l’exposer inutilement car sur le fond elle est fragile et sans conviction, sans vision ni projet, certains disent qu’elle est vide – en évitant tout débat qui pourrait l’obliger à prendre parti et sortir du « en même temps« .

Afin de ne pas débattre de sujets gênants (immigration, insécurité, justice… ) et de plaire à de nouveaux publics (les banlieues plutôt que les classes ouvrières), les mêmes méthodes, typiques de la gauche, ont été utilisées depuis 1981 pour discréditer les oppositions qui les attaquent sur ces sujets. Par exemple en qualifiant d’extrême droite, donc de fasciste et d’antirépublicain, quiconque voulait ouvrir le débat sur ces thèmes.

Les mêmes causes (manque de contenu, évitement du débat, confusion idéologique…) auront les mêmes effets.

Aujourd’ hui, dans les sondages, le parti socialiste séduit moins de 5 % des électeurs. À terme, le parti présidentiel pourrait bien rencontrer les mêmes difficultés.

Voir en ligne : https://www.contrepoints.org/2021/1...