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L'extrême gauche, au coeur des violences

, par  Ivan Rioufol , popularité : 6%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

« L’extrême gauche, au coeur des violences »

Les bouffeurs de Gilets jaunes applaudissent l’audace de François Berléand. Samedi, sur RTL, l’acteur a déclaré : "Moi, depuis le début, ils me font chier les Gilets jaunes". "Moi aussi ! Moi aussi !", reprend le chœur du parti de l’Ordre, en feignant d’entrer en résistance contre la bête immonde. Pour ces Jean Moulin d’opérette, le gilet jaune est vu comme l’insigne de la régression. C’est ce que Berléand exprime. Il aurait raison si le danger était dans ce peuple qui se révolte. Mais le moindre observateur des dernières manifestations ne peut que le constater : l’extrême gauche s’est totalement appropriée les démonstrations de rues. Ces sont les black-blocs et les antifas, c’est à dire des mouvances anarchistes et anticapitalistes, qui sont la cause des violences urbaines. Laurent Nunez, secrétaire d’Etat à l’Intérieur, l’a reconnu ce lundi sur France Info : "Samedi, à Paris, c’est l’ultragauche qui était à la manœuvre". En réalité, cela fait déjà plusieurs semaines que la foule des villes a muté. Samedi, ce sont des gauchistes qui ont notamment incendié un véhicule de l’opération Sentinelle (antiterrorisme), aux pieds de la Tour Eiffel. Ils ont aussi tenté de s’en prendre à l’Assemblée nationale, avant de mettre à sac, au quartier Latin, une libraire au prétexte qu’elle s’affirme de droite : des livres ont été détruits ou jeté à terre. Or, il faut constater le silence des "consciences" face à ces actes qui devraient scandaliser tout antifasciste de bonne foi. Une abjecte inscription ("Juden") sur un restaurant juif de l’Ile Saint Louis a également été attribuée aux Gilets jaunes, alors que le tag antisémite avait été commis vendredi soir, selon le responsable du lieu. Pourquoi Berléand n’ose-t-il pas dire, plus courageusement : "Ils me font chier les black-blocs ?"

Le scandale est dans la mansuétude de la gauche et de la Macronie à l’égard de l’extrême gauche. Une commission d’enquête parlementaire a bien été créée, mais elle n’a pour objet que d’examiner la violence des groupuscules d’extrême droite. Or, s’ils se retrouvent dans les manifs, ils n’atteignent pas ce degré de terreur des antifas. La semaine dernière, ceux-ci s’en étaient même pris à Jérôme Rodrigues, le Gilet jaune blessé à l’œil. Il est vrai que cette commission d’enquête a été demandée par la France insoumise, afin de tenter de mettre en cause le Rassemblement national. Cette obsession de la gauche à vouloir accuser l’extrême droite l’amène à refuser de se confronter au nouveau fascisme qui sème la peur. Quand la Macronie accuse les Gilets jaunes de xénophobie ou d’antisémitisme, elle ne dit rien de la haine antijuive qui s’est installée dans la gauche anticapitaliste et antisioniste : elle voit le Juif soit comme un banquier profiteur soit comme un colonisateur oppresseur. La Macronie ne dit rien non plus de la judéophobie islamiste et de ses violences récurrentes. Il est urgent qu’une commission d’enquête parlementaire ouvre, sérieusement cette fois, le dossier des nouvelles violences. Sans oublier, non plus, celles qui s’en prennent, de plus en plus, à des églises : cinq d’entre elles ont été vandalisées en une semaine, à Dijon, Nîmes, Lavaur (Tarn), Maisons-Laffitte et Houilles (Yvelines). Berléand pourrait-il enfin ouvrir les deux yeux, au lieu de se prêter à des postures irréfléchies et injustes contre les "salauds de pauvres" ?

Liberté d’expression par Ivan Rioufol

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...