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L’Omicron apporte un nouveau lot de restrictions de voyage inutiles

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
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Par J.D. Tuccille.

Un article de Reason.

Nous avons dépassé depuis longtemps le stade de la pandémie de Covid-19 où les politiciens font beaucoup plus pour répondre aux frayeurs virales et renforcer leur propre pouvoir que de s’engager dans un apaisement de la population craintive. Avec le nouveau variant Omicron qui se répand dans le monde entier, les restrictions de voyage semblent être leur réponse de choix parce qu’elles sont politiquement populaires.

Peu importe que la fermeture des frontières n’ait d’autre effet que d’alourdir le fardeau de familles et d’économies déjà fragilisées. Le danger réel posé par l’Omicron reste incertain, mais la réponse politique est aussi inutile qu’elle était prédestinée.

Le 25 novembre, le ministère sud-africain de la Santé a annoncé la découverte du variant B.1.1.529 du Covid-19, qui n’avait pas encore été nommé. Ce qu’il représente n’est pas encore clair et le restera probablement jusqu’à ce que d’autres cas soient découverts et étudiés.

Le retour de l’hystérie sanitaire

Selon l’Organisation mondiale de la santé , « des données préliminaires suggèrent qu’Omicron pourrait avoir un potentiel d’échappement immunitaire et/ou une transmissibilité plus élevée », tandis que certains médecins sud-africains signalent des « symptômes très légers » , notamment de la fatigue et des douleurs corporelles, chez leurs patients, jeunes pour la plupart.

Néanmoins, étant donné le manque d’informations, les gens ont fait ce qu’ils font le mieux : ils ont « pété les plombs ».

Le gouverneur démocrate de New York, Kathy Hochul, a rapidement déclaré l’état d’urgence , ce qui lui confère des pouvoirs accrus. Plus inquiétant encore, le monde qui souffrait déjà de graves perturbations a commencé à fermer ses frontières de manière irrationnelle. Suivant les traces du Royaume-Uni , les États-Unis ont interdit l’accès du pas aux voyageurs venant d’Afrique du Sud et de sept pays voisins, même si l’Omicron était déjà présent aux Pays-Bas et ailleurs bien avant que le variant ne soit révélé au monde. En fait, le nouveau variant était déjà bien présent dans les pays annonçant des restrictions de voyage, y compris les États-Unis.

On peut lire dans Statnews à propos d’un cas découvert dans le Minnesota :

Ce nouveau cas démontre qu’il existe au moins une transmission locale du variant Omicron et que cela est arrivé aux États-Unis avant que l’administration Biden n’impose des restrictions de voyage au Botswana et à l’Afrique du Sud où les premiers cas du variant ont été détectés, et à six pays voisins.

La réaction officielle semblait davantage destinée à séparer les familles et à appauvrir un monde déjà troublé qu’à s’attaquer à un virus déjà en liberté. C’est exactement ce que soulignent les experts de la santé.

L’inutilité des restrictions de voyage

Alors que les interdictions de voyage se multipliaient, le bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé a averti :

Les restrictions de voyage peuvent jouer un rôle en réduisant légèrement la propagation du Covid-19, mais elles font peser un lourd fardeau sur les vies et les moyens de subsistance […] Si des restrictions sont mises en œuvre, elles ne doivent pas être inutilement invasives ou intrusives, et doivent être fondées scientifiquement.

L’avertissement selon lequel les restrictions de mouvements ont des coûts et ne sont pas particulièrement efficaces n’est pas nouveau ; les experts de la santé ont dit la même chose des années avant l’apparition du Covid-19 lorsqu’ils ont examiné les moyens de ralentir la propagation de nouvelles variétés de grippe.

Selon un article paru en 2014 dans le Bulletin de l’Organisation mondiale de la santé :

Les résultats de notre examen systématique indiquent que, globalement, les restrictions de voyage n’ont qu’une efficacité limitée dans la prévention de la propagation de la grippe […] Seules les restrictions de voyage étendues – c’est-à-dire supérieures à 90 % – ont eu un effet significatif sur la réduction de l’ampleur des épidémies. Prises isolément, les restrictions de voyage pourraient retarder de quelques semaines ou mois la propagation et le pic des pandémies, mais nous n’avons trouvé aucune preuve qu’elles permettraient de contenir la grippe dans une zone géographique définie.

Bien sûr, l’Omicron s’est déjà propagé dans des dizaines de pays . À ce stade, les restrictions de voyage ne vont rien retarder, si ce n’est le flux déjà ininterrompu des biens et des personnes nécessaires au fonctionnement du monde. Alors, quel est l’intérêt de fermer les frontières lorsqu’il est trop tard pour empêcher le germe d’entrer ?

Le véritable effet de ces mesures inutiles est d’offrir du pouvoir aux politiciens qui le convoitent et d’apaiser un public qui exige que l’on fasse quelque chose contre un virus qui montre tous les signes de devenir un élément permanent de la vie.

En début de semaine, 78 % des personnes interrogées dans le cadre d’un sondage Morning Consult étaient favorables à l’imposition de restrictions aux voyages dans les pays où l’Omicron a été découvert.

Les sondeurs ont ajouté :

60 % des adultes ont déclaré qu’ils pensaient que les restrictions de voyage dans les pays où des cas du nouveau variant ont été confirmés contribueraient à arrêter la propagation du virus aux États-Unis.

Arrêter la propagation du virus aux États-Unis par des restrictions de voyages en provenance d’autres pays serait un véritable exploit, étant donné que l’omicron est déjà là. Mais les responsables publics obtiennent leur poste en remportant des élections, et non en appréciant des raisonnements logiques.

Les restrictions de voyage : un danger pour l’économie

Au États-Unis, nous n’allons donc pas seulement subir l’interdiction de voyager à partir d’un sous-ensemble de pays où l’omicron a été détecté rapidement. Il y a aussi de nouvelles exigences en matière de tests pour tous ceux qui voudraient nous rendre visite depuis l’étranger. Ces nouvelles restrictions sur le commerce et les voyages vont avoir des conséquences.

Patricia Cohen note dans le New York Times :

La série actuelle de restrictions a déjà réduit les voyages et entamé la confiance des consommateurs […] La menace d’Omicron sur la reprise n’est que la dernière d’une série de zigzags que l’économie mondiale a endurée depuis que le coronavirus a commencé sa marche sur les continents l’année dernière.

Selon Alicia Garcia Herrero , économiste en chef pour l’Asie-Pacifique chez Natixis SA, une société financière française :

Nous ne sommes pas encore en stagflation […] Mais une année de plus sans mobilité transfrontalière et sans perturbations connexes de la chaîne d’approvisionnement pourrait nous y pousser.

Alors, que faire face au nouveau, mais certainement pas dernier variant du Covid-19 dans un monde qui s’est lassé d’attendre un retour à la normale qui ne viendra peut-être jamais ?

Après tout, ces derniers mois, des manifestations ont éclaté en Europe et ailleurs contre les fermetures, les injonctions de port de masque, les vaccins obligatoires, etc. Rien avec l’arrivée de l’Omicron ne permet de penser que les gens seront plus heureux si l’on prolonge les restrictions imposées à leur vie.

Annabel Denham de l’Institute of Economic Affairs de Grande-Bretagne affirme :

Modifier et améliorer les vaccins pour faire face aux variants émergents sera un défi perpétuel, mais qui reflète essentiellement notre bataille annuelle contre la grippe […] À un moment donné, nous devrons cesser de malmener notre économie et accepter qu’il n’y a pas d’autre solution.

Il n’est pas facile de faire accepter cette idée à des citoyens craintifs et à des politiciens qui ont l’habitude d’user de leur pouvoir. Mais apprendre à vivre avec un virus en constante mutation doit être préférable à des perturbations continues et appauvrissantes sans bénéfice évident.

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