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Juger Salah Abdeslam, et après ?

, par  NEMO , popularité : 7%
NJ-Ile de France

En prison, pour quoi en faire ? Le déradicaliser ? Préparer sa réinsertion ? En faire un bon petit belge laïque, adepte du vivre ensemble ? Décidément, nos pays « démocratiques » marchent sur la tête.

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En ce moment se déroule en Belgique, avant la France, un premier procès de Salah Abdeslam, l’un des protagonistes des attentats du 13 novembre 2015, lesquels ont fait, faut-il le rappeler, la bagatelle de 130 morts et plus de 400 blessés.
Heureusement que de fort à propos chutes de neige en ont occulté le déroulement, car il y a de quoi s’étrangler de rage : cette racaille de bas étage, déjà couvée comme la prunelle de leurs yeux par les services pénitentiaires – c’est tout ce qu’on a trouvé à se mettre sous la dent comme ennemi islamiste n°1, alors on accède au moindre de ses désirs -, se conduit absolument comme elle l’entend, au nom de droits fondamentaux que ses ennemis lui accordent inconsidérément. Comme si les victimes du Bataclan avaient pu en faire valoir, elles, des droits fondamentaux. Alors monsieur se plaint de son isolement –inhumain-, il refuse de répondre aux juges, il reste assis quand le cérémonial du tribunal exige que l’on se lève, il refuse de se rendre à l’audience quand ça lui chante. Pas question de le forcer un tant soit peu, il a des droits ! Et il se fiche comme d’une guigne de ce tribunal qu’il ne reconnaît pas et qu’il méprise, comme il méprise d’ailleurs pêle-mêle tous ces guignols d’occidentaux qui allument des bougies, déposent des fleurs et des nounours en peluche sur le lieu des attentats en pleurant « ne me faites plus de mal, s’il vous plait ».

Vous pensez qu’il va de toutes façons être condamné à perpète, qu’il va en baver jusqu’à sa mort, et que cela va lui rabattre son caquet ? Pas si vite ! D’abord rien ne prouve que lui-même ait tué qui que ce soit. Qu’il ait participé en tant que grouillot, c’est évident. Qu’il ait tué, rien n’est moins sûr. Même si, en principe, un complice de crime risque la même peine que l’exécutant, dans les faits, les juges et les jurés sont nettement moins sévères avec ceux « qui n’ont pas de sang sur les mains », ce qui semble être le cas d’Abdeslam, même si lui préfèrerait qu’on le prenne pour un dur de dur d’Allah, plutôt que pour la petite frappe qu’il est en réalité.
Et quand bien même il réussirait à l’obtenir, sa perpète, quelle est la signification d’une peine d’emprisonnement, même à perpétuité, face à des crimes qui, à Paris et Bruxelles, ont fait près de 200 morts et 600 blessés, dont certains marqués à vie ? Que va-t-on faire d’Abdeslam en prison ? Lui faire vivre l’enfer sur Terre en l’isolant ? Il deviendra rapidement fou et ne sera plus conscient de rien. Le laisser se mêler aux autres détenus, pour qu’il en fasse de futurs combattants d’Allah ? L’inscrire dans un programme de déradicalisation, lui donner une formation, tenter d’en faire un bon belge ou un bon français ? Et s’il réussissait à donner le change ? Il y aurait toujours un psy pour le considèrer comme « guéri ». Mettons qu’il sorte dans 20 ans ? Il aurait 50 ans, un âge tout à fait convenable pour égorger quelques infidèles avant de mourir en martyr.

En attendant la suite de cette sinistre comédie, message personnel à Antoine Leiris, l’auteur de « Vous n’aurez pas ma haine », livre écrit à la suite de l’assassinat de sa femme au Bataclan.
" Monsieur, si l’un de mes proches, à fortiori mon épouse ou l’un de mes enfants, était mort au Bataclan ou dans un autre attentat, bien sûr qu’ils l’auraient, ma haine, ces salauds. Bien sûr que je n’aurais qu’une envie, qu’un souci, qu’une obsession, me venger, les faire souffrir cent fois plus qu’ils m’auraient fait souffrir. Vous vous croyez plus fort qu’eux parce que vous pensez qu’ils vous haïssent (ce qui est mal) et vous, vous les aimeriez (ce qui est bien) ? Mais ils s’en foutent, de vos sentiments, et des leurs propres, d’ailleurs. Eux, ils ont un objectif sacré, pour lequel ils sont prêts à tuer autant qu’ils le peuvent, au prix de leur propre vie : conquérir pour Allah, par tous les moyens (la fin les justifie), les terres des mécréants, jusqu’à ce que le monde entier soit la « maison de l’Islam ». Ils vous méprisent, parce que, pour eux, vous êtes faible, parce que vous n’osez pas vous venger, les tuer, parce que, au fond, vous êtes prêt à tout pour qu’ils arrêtent de vous faire du mal. Moins vous aurez de haine pour eux, et plus ils seront certains de leur victoire."