L’insignifiant « humoriste » à la voix de crécelle de France Inter n’en est pas revenu : il voulait taper, comme d’habitude, et sans risque, sur les cathos. Ce sont ses ami-e-s LGBTQI+ qui lui font des misères.

A France Inter, on aime prendre des risques, surtout vis-à-vis de ceux qui ne peuvent ou ne savent pas se défendre. L’immonde texte sur la prétendue homosexualité du Christ, qui était censé être de l’humour couillu puisque blasphématoire contre les cathos abhorrés, aurait dû passer comme une lettre à la poste, sous les ricanements des compères et commères de l’oubliable Frédéric Fromet...

Sauf que ledit connard, dans la fièvre de son combat pour l’égalité et contre les grenouilles de bénitier, est parti à la faute contre ses propres « ami-e-s » ! Il a en effet non seulement traité les homosexuels de « pédés » (une insulte qu’on croyait disparue), mais il a affirmé que les pédés s’enculaient ! Image insoutenable de deux hommes, dont on s’attache à marteler qu’il s’agit d’une sexualité comme une autre, et qui, pour parler trivialement, se grimpent par la face sud plutôt que par la face nord. Patatras ! Toute un édifice de renversement des valeurs patiemment et savamment monté depuis des années qui risque de s’écrouler. Quoi, les pédés, ce seraient des hommes qui s’e... je n’ose même pas prononcer le mot.

Cette énième version de l’arroseur arrosé, par son insignifiance même, en dit long sur notre époque : nous vivons dans un monde dont la police de la pensée serait applaudie par la Gestapo, la Guépéou et la Police Armée du Peuple Chinois réunies. Que vous soyez de gauche, d’extrême gauche, de droite ou d’extrême droite, que vous ayez donné à votre camp tous les gages de votre zèle et de votre fidélité, ne vous empêchera pas, au moindre dérapage, à la moindre confusion de pensée, à la moindre erreur d’expression, que ce soit en public ou en privé, en direct ou en différé, de vous retrouver au banc des accusés condamnés d’avance. Nous n’en sommes pas encore à une exécution dans la foulée d’un procès tronqué, mais, par certains côtés, nous n’en sommes pas loin.

Et c’est là que je veux en venir : le dit Fromet a rapidement senti que ça tournait au vinaigre pour lui. Il s’est donc empressé de se coucher, non pas devant tous ceux qu’il avait pu blesser, mais seulement devant les LGBT (on est rebelle ou on ne l’est pas)...

Je crains pourtant que cela ne lui suffise pas à se faire pardonner par tout le monde. L’humoriste de pissotière a en effet omis un paramètre important en s’en prenant à Jésus, sans doute une éducation religieuse négligée : Jésus n’est pas que le fondateur du Christianisme, il est aussi un des prophètes de l’Islam, annonçant Mahomet, Al Insân al Kamil, (Joyau de la Perfection) ! Pour l’Islam, Allah n’a pas laissé Jésus mourir sur la Croix, mais lui aurait substitué un sosie ou un hologramme.

Traiter Jésus de pédé, pour des musulmans qui ne portent déjà pas les homosexuels dans leur cœur... tsst, tsst, tsst.