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Je suis d’accord sur tout avec Zemmour, sauf sur de Gaulle

, par  Manuel Gomez , popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Je viens de lire avec grand intérêt le livre d’Éric Zemmour « Je n’ai pas dit mon dernier mot » et, mais ce n’est pas un scoop, je partage non seulement 90 % de ses propos mais j’ai adhéré également à son parti « Reconquête » pour le soutenir jusqu’au bout.

Je me suis permis de le conseiller au sujet des futures élections : Qu’il reste le président de son parti mais qu’il confie à Marion Maréchal la tête de liste de ses candidats et cela afin qu’il obtienne les meilleurs résultats possibles.

J’avais assisté avec grand intérêt à son « face à face » sur de Gaulle avec le regretté Denis Tillinac. Bien entendu, j’étais en total désaccord avec celui-ci concernant ses appréciations sur le Général, et notamment son départ à Londres, en 1940 et, ensuite, ses affirmations concernant le rôle joué par de Gaulle lors du putsch des généraux, et les évènements d’Algérie, précisant qu’il avait évité une « guerre civile » en France en empêchant un coup d’État militaire.

Denis Tillinac était né en 1947 et n’avait donc que 14 ans lors des années 1961/1962, donc il ne témoignait uniquement que sur ses lectures car il m’étonnerait qu’à cet âge il se soit intéressé fortement, notamment de sa province, à ce qui se passait réellement dans la capitale.

J’ai dit que j’étais à 90 % en accord avec Éric Zemmour sur ses propos, reste le 10 % de désaccord presque total et, mais vous l’avez déjà compris, il s’agit de son « admiration » sur de Gaulle.

Qu’il me permette donc de m’opposer à « ses » certitudes car, compte-tenu de mon âge et de ma profession, j’ai vécu et je tiens ces renseignements directement de ceux qui ont vécu ces événements, notamment par exemple Georges Bidault, dont j’étais l’un des collaborateurs (Souvenez-vous : c’était l’homme qui dégageait le chemin sur les Champs-Élysées écartant les passants devant le Général. Il a été par la suite supprimé de la photo), mais également de mon « patron » du quotidien « L’Aurore », Robert Lazurick, député socialiste à l’époque, et qui se trouvait en compagnie de Georges Mandel cette fameuse nuit ou le Général a pris l’avion pour Londres.

De Gaulle, secrétaire d’État à la Défense du gouvernement Reynaud, avait espéré jusqu’à la dernière minute sa nomination comme ministre de la Défense dans le nouveau gouvernement Pétain. En n’entendant pas prononcer son nom, il s’était précipité vers l’aéroport pour occuper la place réservée justement au ministre Mandel, qui avait refusé d’abandonner le territoire français, estimant qu’on l’incriminerait de fuir, étant juif.

Que serait devenu de Gaulle s’il avait été nommé ministre de la Défense du gouvernement Pétain ? Personne ne peut le dire mais on peut le supposer.

Je sais que Zemmour est parfaitement informé que jamais les Français d’Algérie n’auraient fait appel à de Gaulle pour sauver ces trois départements français. Les Français d’Algérie n’aimaient pas de Gaulle qui ne les aimait pas non plus.

C’est bien un complot qui a amené le Général au pouvoir, un complot qui a débuté en 1956 avec la tentative d’assassinat du général Salan organisée par Michel Debré, trompé, comme de nombreux de ses partisans, par le machiavélisme de De Gaulle.

En ce qui concerne l’affaire du putsch des généraux, de Gaulle était parfaitement tenu au courant, minute par minute, par son gendre, le colonel de Boissieu. Il savait parfaitement qu’il n’y aurait aucun parachutage sur Paris et a fait courir l’information afin d’obtenir les pleins pouvoirs, qu’il a d’ailleurs obtenus par ce stratagème.

Il est bien dommage que l’on se réfère toujours à des « historiens » qui n’ont appris l’Histoire que par leur lecture, par les livres des autres, choisis souvent selon leur idéologie, n’est-ce pas le cas d’un Benjamin Stora par exemple, en ce qui concerne l’Algérie ?

Je ne sais pas si Éric Zemmour a lu mon livre « J’accuse de Gaulle », mais, si ce n’est pas le cas, je me ferai un plaisir de le lui offrir, comme je conseille également sa lecture à tous les « illuminés » gaullistes, souvent de bonne foi, qui parle du Général sans le connaître ou, plutôt, en croyant le connaître.

Qu’ils n’oublient jamais que de Gaulle a, sans hésitation aucune, fait tirer des Français contre des Français, à Dakar, puis en Syrie et, enfin, en Algérie, en 1962, et que cela a été évité de justesse lors des évènements de Mai-68. Ne l’a-t-il pas d’ailleurs reconnu devant le ministre Alain Pierrefitte ?

Cher Éric Zemmour vous pouvez me croire « de Gaulle a trahi ses proches et les Français d’Algérie et n’a évité aucune guerre civile en France, bien au contraire, car, si guerre civile il y avait eu, c’est bien lui, par son machiavélisme, qui l’aurait suscité !

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