Même le journal l’Equipe en a fait un article : il y aurait des « Islamistes » qui gangrèneraient le sacro-saint « sport » dans des salles ou des terrains du même nom. C’est vous dire s’il y a le feu au lac.

Notre bien aimé président était à Mulhouse la semaine dernière, pour annoncer à son bon peuple qu’il avait pris la mesure des risques de « séparatisme islamique », qu’on allait voir ce qu’on allait voir. Et la bonde a lâché : aussitôt, en rang d’oignon, tous les médias aux ordres, du Monde à Libération, de BFMTV à France2, d’Europe1 à France Inter, ont dépêché leurs meilleurs limiers (les fameux « grands reporters » d’opérette) à la recherche de la vérité. Ce que ces derniers ont découvert fait froid dans le dos : ce ne serait pas un fantasme, dites-donc ! Il y aurait bien un problème, non pas avec l’Islam, hein, on ne va pas aller jusqu’à épouser les thèses racistes des Zemmour et consorts - l’Islam, on ne le répètera jamais assez, est une religion de paix, d’amour et de tolérance-, mais avec l’Islam politique. Un peu comme le goulag ou le laogaï étaient, pour les gentils idiots utiles du communisme, la manifestation dégénérée de dictatures qui n’avaient rien à voir avec l’idéologie qui les avait créés.

Et les féministes, les islamo-gauchistes, les tiersmondistes, les LGBtistes et autres forces de progrès de commencer à se dire que la « convergence des luttes » entre toutes les minorités opprimées avait peut-être atteint ses limites. Vous vous souvenez de Staline : « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». Il n’ajoutait pas, mais il leur réservait la surprise, « après, on s’occupera d’eux »... Tous ces naïfs imbéciles commenceraient-ils à se douter, qu’une fois que la société qu’ils exècrent sera détruite avec leur complicité bienveillante, ils seront les premières victimes de leur allié islamiste, qui les vomit ? Franchement, si à Allah ne plaise, cela devait se produire, j’aurais du mal à verser une larme.

Mais revenons à l’Islam dit « politique ». Faut-il rappeler à ces apprentis sorciers qu’ « Islam Politique » est un pléonasme ? Il n’y a pas l’Islam religieux, paisible et tout le toutim, et une dégénérescence de l’Islam qui serait politique. Le Coran est à la fois religieux, politique, juridique, sociétal. Il englobe tous les aspects de la vie publique et privée. Nous, occidentaux de culture gréco-latino-chrétienne, avons appris à séparer le royaume terrestre du royaume céleste, le privé du public. C’est pour cela que nous avons pu créer des sociétés démocratiques : les religieux s’occupent de religion, et les laïcs de la vie de la cité. Pour un musulman (Islam signifie soumission, et cela veut tout dire), la démocratie n’a aucun sens. Toutes les lois sont déjà écrites dans le Coran et les Hadits, il n’y a rien à ajouter, rien à interpréter. Par conséquent, la politique, pour un musulman, c’est l’application stricte de la loi, ou « charia ».

Sans aller plus loin dans ces constatations élémentaires, expliquez-moi comment un musulman pourrait s’intégrer dans un pays occidental, alors qu’il ne peut même pas concevoir l’idée de « démocratie » qui est le socle de nos sociétés ? A côté de cette opposition fondamentale, les divergences entre le Christianisme et l’Islam (la trinité, la crucifixion, la hiérarchie des religions du livre...) sont roupie de sansonnet.

Tant que les musulmans étaient une minorité en France (moins de 150.000 avant 1960), ils étaient invisibles, donc acceptables. De 6 à 8 millions, peut-être plus, regroupés par pays d’origine, et c’est bien naturel, dans des communautés dont le mode de vie a peu à peu chassé les non-musulmans, les Français de confession musulmane, s’excluant par leur nombre de la communauté nationale, ne peuvent que se sentir de plus en plus musulmans et proches de leurs origines et de moins en moins Français. Les Français de souche, expulsés de ces territoires perdus, ne peuvent que se sentir les victimes de politiques publiques qui ont laissé ces populations allogènes, quand elles ne les ont pas encouragées, ne pas respecter les codes de la France.

La situation serait donc explosive, si le président Macron n’était pas là : aux dernières nouvelles, il se pourrait qu’il fasse interdire les tests de virginité, et qu’il ferme les ELCO (enseignement des langues et cultures d’origine) dans lesquels s’étaient infiltrés des enseignants étrangers... Ouf, on respire !