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Il faut supprimer la police

, par  NEMO , popularité : 5%
NJ-Ile de France
Publié le 16 octobre 2020

Après l’incendie du cirque de Chanteloup-les-Vignes en novembre 2019, Nemo suggérait de désarmer la police, soulignant tous les avantages que le pays en retirerait Il faut désarmer la police !. Aujourd’hui, il va plus loin...

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C’était il y a un peu moins d’un an. L’incendie du cirque de Chanteloup-les-Vignes venait couronner une belle série d’agressions, de guet-apens, et d’assassinats de flics. Il m’avait semblé à l’époque que, comme les policiers, dans tous les cas (je dis bien tous les cas), n’avaient pas fait usage de leur puissance de feu, ne serait-ce que pour défendre leur propre vie, il devenait parfaitement inutile de les armer Il faut désarmer la police !. Et j’en montrais tous les avantages.

L’attaque du commissariat de Champigny-sur-Marne, après la tentative d’assassinat de deux malheureux policiers, abattus avec leurs propres armes (j’avais souligné ce risque dans ma tribune de l’époque), le policier écrasé mardi par un « chauffard », et tant d’autres « faits divers » qui s’accumulent entre deux confinements, m’ont fait comprendre que je n’étais pas allé assez loin : ce que ces « incivilités » ont clairement mis en lumière, c’est qu’armés ou pas, les policiers resteraient quoi que l’on fasse les cibles de foire de toute une racaille désœuvrée que la fermeture à 21 heures des bars à chicha laisse désemparés. Si l’on veut éviter que les policiers et les gendarmes continuent à se faire au mieux ridiculiser, au pire massacrer par ces jeunes victimes de la société ontologiquement raciste-blanche-française, et vu que police et gendarmerie ne servent plus à rien sinon à contrôler la distance entre deux tables dans les restaurants, il n’y a qu’à les supprimer. Audacieux, mais astucieux, et tout bien réfléchi, la solution à un tas de problèmes, à commencer par celui qui taraude notre intelligentsia depuis que notre garde des sceaux l’a formulé : y-a-t-il insécurité et ensauvagement ou seulement sentiment d’insécurité ? Sans police ni gendarmerie, pas de commissariats, pas de dépôts de plaintes, donc pas de statistiques, donc pas d’insécurité, donc pas d’ensauvagement. Un monde de paix et d’amour. C’est Dupont-Taubira, comme le surnomme Xavier Raufer, qui pourrait pavoiser (et il le mérite).

Bon, trêve de sarcasme. J’ai tout entendu, sur les médias « mainstream », ces derniers jours, jusques-et-y-compris l’interrogation angoissée d’un animateur radio : mais que pouvaient faire d’autre ces malheureux policiers de Champigny ? Sortir du commissariat et tirer dans le tas, au risque de blesser des innocents ?... Hé bien oui, c’est ce qu’ils auraient dû faire, et que le « chef », qu’ils ont certainement appelé, leur a interdit de faire. Pourtant, à plus de minuit, le risque de bavure était proche du zéro absolu. Tous les zigotos qui se trouvaient devant le commissariat étaient là pour tuer du flic. La moindre des choses aurait été que le risque d’être tué ne soit pas à sens unique.

Ce ne sont pas les juges, aussi idéologisés, aussi laxistes soient-ils, qui sont les premiers responsables de « l’ensauvagement » des cités, même s’ils y prennent largement leur part. Les coupables, ce sont ceux qui ont désarmé moralement la police : la hiérarchie policière (jusqu’au ministre, au premier ministre et au président) en premier lieu qui, au lieu de soutenir ses hommes, les accable à chaque prétendue bavure qui n’en est en général pas ; les responsables politiques qui croient acheter la paix sociale (et les suffrages des cités) en liant les mains de la police, les médias qui se croient du côté du peuple en crachant sur elle.

Nous voulons régler le problème de l’insécurité et de l’ensauvagement ? Ce serait pourtant simple. Il suffirait de laisser les forces de l’ordre faire leur travail, et d’être derrière elles en cas de coup dur, plutôt que derrière leur cercueil quand elles se font assassiner.