Fondé par Ordonnance du 4 décembre 1846, le peuplement de LA-STIDIA est un exemple remarquable de ces cas, peu nombreux, ou l’Administration a été amenée à se mettre en frais, dès le début, pour l’installation de colons étrangers. En 1844, neuf cents migrants, hommes, femmes et enfants, qui s’étaient recrutés principalement en Rhénanie (province allemande de nos jours) et plus particulièrement dans la province de TREVES avaient quitté leur pays pour aller au Brésil.

A Hambourg, ils avaient affrété un bateau, mais en cours de route, une querelle avait surgi avec le propriétaire du navire au sujet du prix du transport ; celui-ci les avait débarqués à Dunkerque. Les œuvres de charité de la ville les avaient pris en charge au début, mais la situation devint rapidement lamentable. Le maire de Dunkerque en référa aux autorités. On croit savoir que la princesse Adelaïde s’intéressa à ces malheureux exilés qui avaient épuisé leurs maigres ressources et se trouvaient démunis.

LOUIS-PHILIPPE proposa de les envoyer en Algérie.

Cette solution fut accueillie avec enthousiasme par les émigrants, qui auraient accepté d’aller n’importe où plutôt que de croupir dans un état voisin de la mendicité… L’Etat mit donc à leur disposition quatre bateaux qui partirent en convoi et les déposèrent à MERS-EL-KEBIR après un mois d’un voyage pénible, au cours duquel certains trouvèrent la mort. Ils furent répartis en deux contingents destinés à la colonisation, l’un – le plus important – sur le territoire de LA-STIDIA, l’autre vers SAINTE-LEONIE.

Le premier convoi prend pied à LA-STIDIA, le 29 septembre 1846. Deux autres y seront envoyés par la suite avant la fin de même année.

Pendant longtemps les familles ont passé les nuits à défricher pour aller le lendemain vendre le bois à MOSTAGANEM, et acheter les quinze sous de pain qui devaient les faire vivre le jour, et elles recommençaient la nuit suivante jusqu’à l’extinction. Ainsi ont fait, du plus au moins, la presque totalité des colons algériens, soldats du travail non moins dignes d’honneur que les soldats du combat.

A partir de 1851, la vie des colons s’améliora et l’économie démarra réellement…

Je vous invite à découvrir l’Histoire de LA-STIDIA/GEORGES-CLEMENCEAU ; devenu un centre coquet et un bel exemple de réussite lié à la persévérance et aux labeurs de nos Colons.

Bonne journée à tous
Jean-Claude ROSSO