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INFO 692 MASCARA

, par  Jean Claude ROSSO , popularité : 4%

Dans l’Ouest algérien, à 489 mètres d’altitude, à 81 km d’Oran et à 71 km au Sud de MOSTAGANEM son chef lieu départemental, MASCARA se situe dans la région du TELL, sur le versant méridional d’un contrefort de l’Atlas connu sous le nom de chaîne des BENI-CHOUGRANE (que nos soldats appelaient le Maudit CHOUGRANE). Elle est à 50 km, à vol d’oiseau de la mer (embouchure de LA MACTA).

Vieille citée où les Romains ont installé dans la plaine de nombreux postes militaires et ont construit une voie de communication stratégique. A leur départ la plaine est parcourue uniquement par des nomades, les BENI RACHED.
La ville de MASCARA, capitale des beys turcs depuis 1701, est occupée par les Espagnols en 1791. Elle est entourée de remparts crénelés, ouverte de sept portes anciennes.
Après la prise d’Alger et les conquêtes du littoral algérien, en France la Révolution de 1830 marque le temps des incertitudes quant au devenir des territoires conquis dont ORAN, depuis le 4 janvier 1831.
En 1834, deux pouvoirs s’affirment. Dans le Constantinois, le bey Hadj HAMED s’est maintenu. Il assure l’ordre par la violence et négocie avec Français et Ottomans. A l’Ouest, un jeune marabout mystique issu d’une famille noble, ABD-EL-KADER s’est fait reconnaître à 24 ans comme « Emir el Moumenin (Commandeur des Croyants) » par quelques tribus de la région de MASCARA. Commandant de la place d’Oran, le général DESMICHELS négocia alors avec ABD-EL-KADER un traité qui fit du jeune chef arabe, vaincu, le porte-parole de la plupart des populations de l’Ouest algérien. Un statut qui rendit rapidement dangereux ce jeune chef, investi du prestige que lui valait sa réputation d’être un descendant du Prophète. Le général DESMICHELS avait donc fait d’ABD-EL-KADER son allié et l’autorisait, en lui fournissant même des armes, à s’opposer à certaines rébellions. Paradoxalement, la France finit par financer les rébellions des tribus ralliées à la cause de l’émir tout en encourageant ce dernier à les combattre !

Après des péripéties sanglantes détaillées dans cette INFO, dont l’humiliante défaite de la Macta (28 juin 1835) et aussi l’épouvantable sort réservé aux juifs locaux par les troupes de l’Emir, MASCARA, détruite et brûlée, devient française en 1841 et toutes les tribus de la plaine font leur soumission en 1843.
Dans son plan de colonisation, LAMORICIERE prévoit l’établissement de 250 familles françaises, sur 5 500 hectares, dans la banlieue de Mascara et pour lui, MASCARA doit « être le sommet du triangle de notre colonisation au centre du département d’Oran, au bord de la plaine d’une fertilité remarquable, dans une position salubre abondante en eaux..... ». Dès lors, MASCARA ne tarde pas à prendre un autre aspect. Les édifices publics sont réparés, les anciennes maisons disparurent pour faire place à des constructions européennes.

La ville de MASCARA allait, avec la France, quadrupler en population et en étendue. Dès l’arrivée des français une école et un hôpital furent immédiatement ouverts. De l’établissement militaire d’origine, grâce à sa situation géographique, ses alentours allaient être vite plantés de cactus entremêlés de figuiers, oliviers, amandiers. Elle deviendra vite le débouché agricole et le centre commercial de la vaste et fertile plaine de l’EGHRISS s’étendant au Sud et où l’on trouvait à perte de vue céréales, tabac et surtout la vigne…

Je vous invite à découvrir l’histoire de cette ville tout au long de cette INFO et vous suggère, si vous souhaitez en savoir plus, de vous référer au très bon site de Madame RUBIRA : http://mascara.p-rubira.com/

Bonne journée à tous.
Jean-Claude ROSSO

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