On attendait d’un Valls toujours tournicotant
Un gouvernement qui soit enfin percutant,
Mais de par démission ou bien par éviction
On n’y trouve qu’une petite réduction.

Les Verts, par crainte d’une droitière dérive
S’étaient abstenus en s’éloignant de ses rives,
Et la grosse dame qu’était notre Duflot
N’entendait pas émerger au-dessus du flot.

Mais on a la Ségo avec sa bravitude,
Elle ira combattre toutes les turpitudes
Et munie de ses pilules du lendemain,
Puisque la Taubira n’a pas passé la main.

Peillon est éjecté, remplacé par Hamon,
Titré d’une licence d’Histoire en amont :
C’est dire qu’il s’y connaît en Éducation,
La prospective en sera valse-hésitation.

La Najat s’occupe des sujets consternants…
Pardon ! Je crois qu’il vaut mieux dire "concernants" !
Même si elle s’y exerce en tapinois,
Elle pourra toujours montrer son beau minois.

Le premier ferait bien de ne plus ponctuer
Chacun de ses mots par un "euh" accentué :
Pour un grand combattant, le discours est haché,
Il y a de quoi se faire vite embroché.

Ce fut une tempête dans un verre d’eau,
De gros tambours furent battus, decrescendo…
Ou le gouvernement meurt sans avoir vécu :
Ou les Français seront encore tous cocus. (2/04/14)