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, par  NEMO , popularité : 6%
NJ-Ile de France

Tout le monde aujourd’hui sait que les éoliennes et les panneaux photovoltaïques ne peuvent pas remplacer les énergies fossiles et nucléaires... Mais si nous avons beaucoup à perdre, il y en a quelques uns qui ont beaucoup à gagner. Alors on continue le « combat » pour le climat.

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J’entendais mercredi matin Elisabeth Borne , la ministre de la transition écologique et solidaire - rien qu’à l’énoncé du titre ronflant de son ministère, on sent que c’est du bidon-, ramer pour expliquer en gros que la conscience écologiste était en marche, et que ce ne sont pas les ploucs ruraux qui allaient l’arrêter. Elle affirmait avec aplomb qu’il n’y avait pas de souci à se faire avec le démantèlement des éoliennes - dont tout le monde devrait savoir que la durée de vie est au maximum de 30 ans – que l’impact écologique serait négligeable, puisqu’elle avait sommé les opérateurs éoliens de s’engager à recycler au moins 50% des superstructures, et à récupérer le socle de béton pour rendre la terre de nouveau cultivable.

Cause toujours ! Imaginez que dans 30 ans, l’opérateur aura probablement disparu, ou simplement changé de configuration (racheté par un américain ou un chinois, fusionné avec un autre requin...), bref, il n’y aura plus personne pour faire le sale boulot, et soit le béton restera ad vitam aeternam, soit il faudra payer les entreprises spécialisées qui ne manqueront pas de fleurir pour faire le travail. Ecologique et économique. Du fric pour les installer. Du fric pour les faire fonctionner (l’énergie renouvelable est lourdement subventionnée pour rester compétitive), et du fric pour les enlever – j’ai lu le chiffre de 400.000 € pour enlever une éolienne, à ajouter 200.000 € pour le socle en béton. Que du bonheur !

J’ai un peu creusé pour vous. Ça laisse rêveur :
Sont installées à ce jour dans notre belle France, dont elles contribuent à agrémenter le paysage et la vie des ruraux à proximité, 8.000 éoliennes. Passons sur les métaux rares nécessaires, le coût énergétique de la fabrication... Pour qu’une éolienne tienne debout, elle est supportée par un socle de 1.500 tonnes de béton (non recyclable). Sont prévues 20.000 éoliennes supplémentaires d’ici à 2030... Hé oui ! C’est qu’on a promis aux écologistes de supprimer 10 réacteurs nucléaires pendant la même période, et que pour remplacer un réacteur nucléaire, il faut, paraît-il, 2000 éoliennes. CQFD. Sauf que la centrale nucléaire fonctionne en continu, et l’éolienne seulement quand il y a du vent, et encore, il n’en faut pas trop. Quand il n’y a pas de vent, on en revient à des centrales d’appoint qui, elles, fonctionnent grâce à des énergies... fossiles ! Quant au photovoltaïque, il reste anecdotique, et pour cause, sa caractéristique plutôt saugrenue est que ça ne fonctionne que quand il y a du soleil ! Bref, pas écologique pour un sou, cette transition écologique et solidaire. Enfin, pas pour un sou, façon de parler, parce que là encore, il y a énormément de fric à la clé.

Et c’est là que ça devient dingue : on va se priver d’une électricité nucléaire bon marché, continue, efficace, abondante, que nous maîtrisons, alors qu’en parallèle on promeut le tout électrique, y compris pour les transports ! On va la fabriquer avec quoi, l’électricité de nos trottinettes ?

Tenez, une petite histoire pour vous mettre de bonne humeur. Ces jours-ci, va être donné le premier coup de pioche du démantèlement de la centrale nucléaire (à deux réacteurs) de Fessenheim, comme promis par l’inénarrable Culbuto. Le démantèlement proprement dit du site va coûter plus d’un milliard d’euros, et durer environ 40 ans, avant réutilisation éventuelle. A cela s’ajoutera l’indemnisation d’EDF, qui devrait se monter d’après mes informations à plus de 4 milliards d’euros, l’équivalent de la production qui aurait pu être tirée du site si l’on avait continué à l’exploiter jusqu’en 2041, comme c’était envisageable (aux Etats Unis, 70 réacteurs ont été déclarés bon pour servir au moins 60 ans, et Fessenheim a démarré en 1978). Dix autres réacteurs à fermer, 20.000 éoliennes à construire, vous voyez l’addition ?

A Fessenheim, il y avait 850 salariés et leurs familles. Mais cela, nos défenseurs de la planète et du climat s’en foutent comme de l’an 40.