Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

FRACTURE SOCIALE

, par  Suzanne de Beaumont , popularité : 6%
Cet article provient d'un membre ou soutien de NJ, il(elle) s'exprime ici. Vous pouvez vous aussi nous soumettre vos textes.

FRACTURE SOCIALE

La fracture, la grande théorie à la mode. Il s’agit de fracture sociale bien sûr. Il semblerait que toutes les sociétés humaines dignes d’intérêt sont fracturées. Comment comprendre ?

Une fracture, c’est une cassure irréparable tant les bords en sont abîmés. Socialement comment cela se traduit-il ?

La société mondiale des multimilliardaires a un bord inférieur seulement. Ce bord inférieur se compose de milliardaires dont le but exclusif est d’arriver plus haut dans leur fortune. C’est en leur sein que se trouve la cassure avec ceux d’en haut. Dans ce cas la fracture ne me semble pas irréparable. A tout moment un milliardaire peut arriver à rejoindre les rangs des multimilliardaires. Donc cette fracture n’en est plus une mais devient seulement un degré à gravir. Certains n’y arriveront jamais et s’en contenteront, d’autres y arriveront et s’en réjouiront, d’autres encore retomberont plus bas

Tout cela ne modifie en rien l’organisation des sociétés et reste négligeable politiquement.

Passons à l’échelon inférieur, celui des millionnaires. A ce stade, nous retombons à l’échelon national. Il y a bien sûr des millionnaires qui ont établi leur fortune à un niveau mondial, mais ceux-là sont à la base du groupe supérieur. Ils réagissent comme les milliardaires, d’ailleurs il y a des milliardaires nationaux dans les pays très riches.

C’est encore une partie de la société qui n’est pas concernée par la fracture sociale. C’est cependant la partie la plus puissante de la société parce qu’elle est plus nombreuse que celle des milliardaires. C’est de cette classe que sortent la plupart des dirigeants politiques.

Tout cela ne modifie en rien l’organisation des sociétés, mais politiquement cela pose des problèmes aux bien pensants.

Voyons maintenant ceux qu’on appelle les bourgeois c’est-à-dire ceux qui ont des revenus qui leur permettent de vivre confortablement, de se payer des voyages et autres distractions, même ceux dont le seul plaisir est de travailler, et ils sont plus nombreux qu’on le croit. Ils sont issus de familles bourgeoises ou ont réussi à s’insérer dans la société par un travail rémunérateur. D’autres sont issus de familles pauvres, qui « tirent le diable par la queue »et qui ont réussi à se caser dans la société et peuvent espérer une vie stable et confortable. Cette classe sociale est beaucoup plus nombreuse que les précédentes. Dans cette classe sociale beaucoup sont cultivés, réfléchissent à leur mode de vie, au mode de vie de leur parent, et pensent qu’ils ont leur mot à dire sur l’organisation de la société où ils vivent, ils voudraient participer au gouvernement de leur pays. Jusqu’à ce jour peu d’entre eux arrivaient dans les allées du pouvoir.

C’est maintenant qu’on peut parler de fracture sociale. Les bourgeois veulent briser les barrages que les dirigeants leur opposent. Ils ont la possibilité d’agir, ils sont nombreux.

Il reste à examiner « les autres », les pauvres, les malheureux, ceux qui ne sont pas sûrs de trouver à manger chaque jour. Ceux-là n’ont pas d’espoir, pas d’avenir, ils se casent dans des trous, dans des cabanes, et passent leur temps à chercher un moyen de s’insérer dans la société qui, le plus souvent les rejette à la rue.

La grande fracture sociale se trouve entre ces miséreux et tous les autres.

Depuis toujours les biens lotis se sont penchés sur le sort de ces miséreux et ont essayé de les aider à vivre. Le christianisme a prêcher la charité, a institué des organismes spécialisés. Cependant jusqu’au 18ème siècle, ces miséreux restaient relativement peu nombreux. Ils avaient une place dans les villages et dans les quartiers pauvres.

L’évolution de notre civilisation a créé des classes sociales miséreuses, les ouvriers. Les politiques ont essayé d’imaginer des moyens d’améliorer les choses parce que tous ces miséreux devenaient si nombreux et se rebellaient de plus en plus. Ce fut la naissance des syndicats.

La fracture sociale concerne surtout les bourgeois, les petites gens et les miséreux. Le problème devient grave et inquiétant avec la paupérisation d’une partie des habitants des villes, qui ne peuvent plus se loger même à des km de leur travail, avec l’afflux des immigrants. Tout cela représente une masse incontrôlable d’où peut surgir toutes les dérives sauvages de plus en plus nombreuses. Il faut dire aussi qu’autrefois il suffisait de taire le problème « ne pas faire de vague » pour le faire disparaître de la conscience des gens. Aujourd’hui les réseaux sociaux font surgir les gilets jaunes entre autre. Les bonnes consciences ne peuvent plus se mettre la tête dans le sable.

L’afflux impressionnant des immigrés crée un autre problème. Ils se regroupent en fonction de leur origine nationale. Ils organisent sur le territoire français des zones où ils vivent comme au bled. Une jeune femme racontait que ses amis lui disaient « viens chez nous, ici nous sommes au bled ».Ces quartiers existent dans toutes les villes de France et prennent des proportions démesurées. Dans ces quartiers la population est plus dense et plus nombreuse que dans le reste de la ville. Ils ne sont pas encore tous naturalisés bien que les naturalisations augmentent à vitesse grand V, et donc ils ne votent pas tous encore.

Pour remédier à cet état de chose un député français propose une loi donnant le droit de vote aux étranger aux élections locales et donc bientôt à toutes les élections. Si bien qu’un marocain ou un brésilien pourra venir en France quelques jours et voter pour élire des députés qui font les lois.

En France la population est devenue si peu nationale que les fractures sociales sont loin d’être résolues et donc la paix sociale inexistante.