Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Et le sexe dans tout ça ?

, par  NEMO , popularité : 6%
NJ-Ile de France

Le confinement, d’accord, mais on y a pensé, à l’activité sexuelle ?

JPEG - 5.5 ko

On nous parle de la misère des commerces fermés, des théâtres sinistrés, des festivals annulés, des restaurants , des cinémas, des coiffeurs, des musées, des piscines, des parcs, des forêts, des plages... Mais quand vous n’avez pas sous la main, dans votre petit confinement, un ou une partenaire pour vous câliner, vous faites comment ? Quand vous n’êtes pas pourvu d’un attribut suffisamment long (un mètre minimum, précision de l’éditeur) pour vous permettre de respecter la distanciation sociale ? Quand vos lieux de drague sont aussi clos que les maisons du même nom ? Quand vous ne pouvez même pas vous rabattre sur les travailleuses et les travailleurs du sexe, interdits d’exercer par une administration tatillonne et mal embouchée ?

Que je sache, personne, ni au gouvernement, ni au planning familial, ni même Caroline de Haas, ne s’est penché sur la question. Pourtant, les conséquences du confinement sexuel peuvent s’avérer à long terme bien plus graves que celles d’une catastrophe économico-sanitaro-sociétale.

Et en premier lieu, l’impact du confinement sur la démographie, dont tous les spécialistes, l’éminent Hervé le Bras en tête (le démographe qui a calculé que le solde migratoire était nul en France, et qu’il ne fallait donc pas s’inquiéter des prévisions alarmistes des populistes, c’est vous dire son niveau), vous expliqueront que c’est de sa vitalité que dépend le destin de notre pays. Or, avec le confinement, les célibataires, mâles et femelles en âge de procréer, ne peuvent plus se rencontrer autrement que sur les réseaux sociaux - l’amende de 135 euros par contrevenant, en cas de rapprochement physique de deux personnes qui n’habitent pas sous le même toit, refroidit les intentions les plus chaleureuses -. Et Il ne faut pas espérer que les couples de confinés, dont on présume qu’ils jouent plus souvent qu’avant à papa – maman pour tromper leur ennui - ce dont je ne suis même pas certain, tant la cohabitation permanente peut se révéler un tue l’amour-, soient à ce point conscients de leurs responsabilités pour nous faire de nouveaux bébés, quand on sait qu’il y a des moments où ils jetteraient volontiers la progéniture existante par la fenêtre.

Plus grave encore, si le nombre de femmes enceintes s’effondre, la chute des avortements, dont l’ex-ministre de la santé s’inquiétait déjà avant la pandémie, suivra inexorablement. Imaginez une France où au lieu de 220.000 avortements par an, chiffre qui est d’ailleurs considéré comme insuffisant pour nos adeptes de l’embryonicide, nous tombions à moins de 100.000, voire de 50.000 IVG ? Ce serait un retour en arrière insupportable : à quoi aurait servi la lutte des féministes pour la liberté de disposer de leur corps si elle devenait sans objet ?

Puisqu’on parle du féminisme, quel avenir pour ses militantes si hommes et femmes se mettent à vivre cul tourné ? Si les hommes n’ont plus la possibilité de harceler les femmes, si les femmes ne font plus le ménage, la cuisine et le repassage pour les hommes pendant qu’ils regardent la télé en buvant des bières ? Si le télétravail, par nature asexué, efface la différence de traitement entre mâles et femelles, chaque travailleur-euse n’étant plus qu’une adresse IP sur un écran ?

Si le confinement devait perdurer, c’est bien ce qui devrait arriver : les couples hétéro ou homosexuels préexistants au confinement vont vieillir, se fragiliser, se faire décimer par le corona, et finalement disparaître. Il ne restera plus que des personnes seules, femmes ou hommes, terrées dans leurs studios connectés, séparées les unes des autres par une distance de sécurité draconienne que des myriades de policiers masqués veilleront à faire respecter. Ce sera la mort du coït.

Deux grandes questions se posent alors : la légalisation de la PMA et de la GPA pour femme, homme ou non binaire suffira-telle à compenser le manque à naître ? L’avenir de l’humanité s’inscrit-il dans une masturbation socialement distanciée ?