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Edouard Philippe s'en va à Canossa ; un devoir de mémoire à 10 milliards d'euros !

, par  noreply@blogger.com (atoilhonneur corto) , popularité : 5%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Cela faisait près de trente ans qu’aucun dignitaire français ne s’était rendu à Dien Bien Phu. Notre Premier y fut ces jours-ci. A l’instar d’un Fabius qui, en son temps, rendit un vibrant hommage au Général Giap, Edouard Philippe, visitant la maison du dictateur communiste (pléonasme ?), a été "heureux" de rendre hommage à Ho Chi Minh... Le blogueur Koz, avocat, lui répond ...

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" Pardonnez-moi d’avoir titré comme pour un mauvais, ou juste un triste film. L’un de ceux dans lesquels un ancien combattant, de retour au pays, après avoir mis sa vie en péril, perdu ses camarades, se confronte à l’oubli de l’arrière et au cynisme des politiciens.

Il y a eu bien des films sur cette ligne, il y eut aussi tout bonnement notre Histoire et, en particulier, cette cuvette de Dien Bien-Phu.

On ne refera pas l’Histoire, ni les colonies. Célébrer l’amitié franco-vietnamienne, cela se conçoit aisément – mais en glissant sur les droits de l’Homme. Pardonner, bien sûr, et être conscients que nous résistions alors au sens de l’Histoire, évidemment. Reconnaître au sacrifice du soldat vietnamien la même valeur qu’à celui du soldat français, puisque d’anciens combattants le font, nous le faisons aussi. Les soldats seront toujours la main des politiques, et leur honneur reste d’obéir.

Mais il aurait fallu garder le respect pour le sacrifice demandé, et accepté.

« Je ne suis pas sûr d’avoir très envie de répondre à ceux qui ne comprennent pas pourquoi un Premier ministre français vient à Dien-Bien Phu (…) a déclaré Edouard Philippe, interrogé sur les critiques suscitées par sa venue sur le site d’une défaite française », nous dit l’AFP . Il y a dans ces mots-là ce qu’il faut de morgue – ce refus de seulement répondre, cette façon de ranger les rétifs parmi les imbéciles et les scandaleux – pour donner envie de vous expliquer, Monsieur le Premier ministre.

Personne ne vous reproche d’aller à Dien-Bien Phu. Rendre hommage aux soldats français qui ont subi un siège dramatique, rejoints jusqu’à la chute par des camarades qui sautaient dans cette cuvette en connaissant l’abandon programmé, cela ne heurte personne. L’hommage aux combattants vietnamiens ? Cela ne choque pas davantage, même si l’on pourrait le discuter puisqu’aussi bien les vietnamiens, eux, ont refusé la réciprocité.

Mais il y en a, oui, pour vous en vouloir d’avoir si vulgairement rapproché, dans la trivialité d’un thread , les contrats par milliards et l’abandon de la mémoire. On se demande : Canossa était-elle dans le contrat ? Et la signature avait-elle sa ligne dans le devis ? Le tweet était-il budgété ?

Fallait-il adjoindre à l’hommage aux combattants celui du chef ennemi ? Louer ses qualités, célébrer « l’austérité sereine », « le travail et le calme », « la constance et la détermination » ? Et pourquoi pas aussi, dans la moiteur vietnamienne et sur votre lancée, tant que vous y étiez, le halo de mystère et de sagesse insondable de l’homme indochinois ?

Vous n’avez probablement pas « très envie de répondre à ceux qui ne comprennent pas ». Nous ferons sans votre réponse mais nous n’oublions pas les morts d’Indochine, et les 7.000 soldats français morts en captivité de maladie, de misère, et de mauvais traitements, sur ordre de cet homme à « l’austérité sereine », dans « la constance et la détermination ». Vous signez, à l’image, sous la supervision visible des autorités vietnamiennes. Mais vous le faites aussi sous le regard indécelable de ces hommes.

Vous l’avez fait pour des contrats et, si j’ironisais, plus haut, cet hommage publicisé était peut-être bien compris dans le prix. Vous aurez jugé toutefois qu’il ne fera qu’un peu de bruit, que le pays oubliera. C’est certain. D’ailleurs, ceux qui réagissent, il suffira de les discréditer, de ne pas avoir très envie de leur répondre, de les renvoyer à l’esprit de revanche, au passé et, à la fin de l’envoi, invoquer la coutumière fachosphère. Puisque cela fonctionnera, ne vous privez donc pas. Après tout, l’Indochine, c’était déjà trop loin, à l’époque. La France pensait à la reconstruction, à la prospérité. Aujourd’hui, vous imaginez que, plombé d’économisme, sacrifiant toute valeur aux mânes du business, le pays pense contrats, il pense pouvoir d’achat. Peut-être avez-vous raison, mais méfiez-vous tout de même : les dernières élections racontent une autre Histoire.

Alors signez, donc. Certains feront mémoire en silence et gratuitement. Parce que l’Homme ne vit pas seulement de pain, de contrats."

KOZ


Un peu plus tard, Edouard Philippe s’est rendu au mémorial des soldats français morts au combat à DBP déposer une jolie gerbe de fleurs. Lui mis à part, étaient présents 2 anciens paras en civils, 2 soldats en uniforme, un troisième en " grand Blanc ", 2 mecs en civils et une bonne cinquantaine de journalistes et photographes. Nul Marseillaise, nul hommage, Edouard Philippe n’a pas prononcé un mot...

D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez yahoo.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2018/11...