DISRUPTION

Ce mot très à la mode, je préfère dire à la mode que, in, qui veut tout dire et rien dire, est un mot intellectuel. Il s’agit de déconstruction intellectuelle.

Ce mot sert aux universitaires français à camoufler leur action idéologique.

L’écriture inclusive est disruptive du français ordinaire. C’est peut-être un excellent exercice pour ceux qui connaisse bien le français et surtout la grammaire française. Sous prétexte de féminisme on détruit peu à peu l’usage de la langue française de sorte qu’elle soit remplacée par une langue internationale, c’est l’idéologie de la mondialisation.

Passons à l’histoire de France. Le peuple gaulois, excusez-moi, le peuple français s’est, en deux mille ans, construit une histoire, son imaginaire est imprégnée de cette histoire transmise depuis deux mille ans, de génération en génération. Les universités françaises remettent en question la véracité de cette histoire.

Leur fonction de recherche et les possibilités modernes de recherche leur permettent évidemment d’expliquer différemment le déroulement des évènements. Elles oublient trop de dire au public ordinaire que, pour bien comprendre le déroulement des évènements et leur ressenti par les populations, il faut reconstituer les croyances et les mœurs du moment où les faits se sont produits.

Par exemple Saint Louis pendant que sa mère dirigeait la France lui passait son temps en prières ou en relations intimes avec sa femme, ou en croisade à faire la guerre aux incroyants. Pour le peuple de l’époque, c’était un comportement de saint. Il a bien été ressenti en son temps, quel que soit le regard qu’on ait aujourd’hui sur lui, comme un saint. Mais nos universitaires historiens d’aujourd’hui font de l’histoire disruptive, Saint Louis doit disparaître de l’histoire officielle de la France et ne laisser trace qu’à un homme ordinaire sans intérêt.

Je vous parlerai de l’histoire moderne de l’Algérie qui m’est un sujet très sensible.

L’université française met en exergue la torture pratiquée par l’armée. Elle ne dit surtout pas que lorsqu’un « rebelle », pris sur le fait, était interrogé pour livrer son réseau d’assassins et qu’il résistait trop aux interrogatoires cela finissait mal quelques fois. Il s’agissait d’un délinquant qui avait commis de graves attentats. Et surtout l’université française ne dit pas que du côté des « rebelles » la torture et les massacres, combien d’arabes ont eu le nez coupé la nuit dans leur village parce qu’ils étaient censés fumer, étaient la règle de conduite, que ces tortures et ces massacres visaient n’importe qui sans aucune raison, il fallait seulement terroriser la population pour l’asservir.

La méthode universitaire est disruptive en ce sens qu’elle vise à déconstruire la réalité pour donner le jour à une réalité idéologique.

L’université française décrit la colonisation française comme un crime contre l’humanité. Elle ne parle pas de la colonisation pratiquée par les anglais. Aux mêmes époques, aux mêmes endroits, les français et les anglais ont tenté de s’implanter.

En Algérie le peuple pied noir financé par la France a construit en un siècle un pays moderne, où la culture, la science, et tout le développement d’un pays moderne rivalisaient dans bien des domaines avec la France. Et en même temps la population locale se multipliait par cinq, deux millions en 1930, dix millions en 1962.

Pendant ce temps les anglais délogeaient les français d’Acadie où ils avaient commencé à pactiser avec les indiens, et déportaient les acadiens français dans des conditions atroces jusqu’en Louisiane. Au canada, seul le Québec résista aux anglais. De vieux indiens du Canada gardent un bon souvenir de leur relation avec les français. En Louisiane de la même façon, les français ont été marginalisés.

Les anglais avaient entrepris le génocide des indiens d’Amérique du nord. C’est eux qui légiféraient et qui gouvernaient tous les colons venus d’Europe et d’ailleurs pour s’établir en Amérique. La guerre et les massacres ne suffisant pas l’alcool a anéanti les populations locales en toute impunité.

Aujourd’hui alors que les algériens se multiplient à vitesse grand V et colonisent la France les indiens d’Amérique commencent à essayer de reconstituer leur passé. Je note en passant que la civilisation des indiens d’Amérique du nord est la seule civilisation vraiment écologique au monde, ils ont si peu touché à la nature qu’on ne peut pas trouver trace de leur passage.

Un processus semblable, dû à l’ingéniosité des anglais a failli faire disparaître les chinois dans l’opium. Mais l’Amérique, l’Indes et la Chine c’était vraiment trop étendu pour la petite et si forte Angleterre.

Je n’ai pas connaissance d’un ouvrage universitaire français traitant de la colonisation anglaise.

On pourrait considérer toutes les sciences sociales, qui ne sont pas évidemment des sciences exactes pour montrer que dans les universités françaises la disruption est mises en œuvre. Le but est la mondialisation en commençant par la dissolution de la France dans l’Europe.

Depuis 1945 et la mainmise des communistes sur l’enseignement en France la notion d’enseignement a changé. Le nivellement par la base a pris le dessus et la culture de la mémoire a disparu. Alors que depuis les gaulois toute la civilisation était basée sur la connaissance mémorielle transmise par les druides qui étaient des puits de science, la mémoire a été la base de toute culture, en 1945 il n’a plus été question d’apprendre les départements par cœur entre autre, le niveau d’instructions des enfants de France recule de plus en plus.

Les plus intelligents, les plus savants vont s’employer à l’étranger. Dans tous les domaines la France recule dans les classements mondiaux.

Peut-être qu’à la culture de DISRUPTION il vaudrait mieux substituer la culture de CONSTRUCTION.