La générosité n’a jamais eu de prix :
C’est elle qui nous a toujours si bien appris
A ne point compter pour aider dans la détresse
Celui qui souffre d’une infortune traîtresse.

Le mendiant assis sur le trottoir délavé
Nous tendra une main, les yeux jamais levés :
Je passe sans vouloir rencontrer son regard
Qui pourrait m’obliger à quelques bons égards.

Mes yeux se détournent pour éviter l’appel,
Mais ma conscience veille, sonnant le rappel :
M’étouffe le remords, je reviens sur mes pas,
Contrit d’avoir fait tout ce qu’il ne fallait pas.

Ma générosité n’en est que travestie :
Ma conscience se voile à s’être repentie.
La générosité n’est plus ce don de soi,
Je ne suis que fautif, cela je le conçois.

La générosité ne doit jamais compter :
J’ai retenu la leçon depuis mon caté*
De Saint Martin coupant en deux son beau manteau :
Mais même à moitié, il méritait ses vitraux. (9/05/2019)

* catéchisme