Rien ne me laissera jamais autant de glace
Que le sexe de femme peint sur un tableau,
Cette touffe de poils plantée en lieu et place
D’un désir étouffé comme vu d’un hublot.

Le poil est repoussant, il suggère une odeur
Et ne titille point une envie foudroyante…
Nos peintres n’ont pas su provoquer notre ardeur
En farfouillant dans ce qui n’est qu’une agression.

"L’origine du monde" ainsi peint par Courbet
Balaie tous les mystères de la Création :
Tout semble être dit, mais oh ! combien au rabais
Et qui au demeurant n’est plus qu’une agression.

Il faut plus de pudeur et moins d’exhibition :
Un désir ne peut naître que de suggestion…
Comment titiller ici désir ou passion
Quand tout ne se résout que par l’indigestion ?

Une femme à poil(s) n’est jamais très aguichante.
Il faut des stratégies pour bien la dénuder.
Des accords de guitare sur lesquels on chante,
Une aubade au réveil pour mieux y accéder. (26/09/2018)