Et si les corona virus, plutôt qu’un problème, étaient « la » solution ?

Vous avez remarqué, dans les pubs ?
Depuis quelque temps, après vous avoir asséné à toute vitesse un tas de raisons toutes plus débiles les unes que les autres pour vous faire acheter un produit indispensable dont vous n’avez absolument pas besoin, on vous sort l’argument massue, celui qui va convaincre les consommateurs débiles qu’ils croient que nous sommes d’acheter leur merde : « et en plus, c’est bon pour la planète ! »

Figurez-vous qu’en entendant une de ces pubs à la noix, ça m’a fait penser au corona virus. Quel rapport, vous étonnerez-vous ? Hé bien, vous allez voir : et si le covid-19, en définitive, était, lui, vraiment bon pour la planète ?

Je m’explique :
Tout le monde s’accorde aujourd’hui pour convenir qu’avec 8 milliards d’habitants, la Terre est surpeuplée, et que si on ne fait rien, ça va se terminer mal pour l’espèce humaine : épuisement des ressources naturelles, réchauffement climatique, migrations incontrôlables, insécurité généralisée, guerres apocalyptiques, et j’en passe.
Imaginons maintenant le pire des scénarios : le corona provoque la mort d’un tiers de la population mondiale. Nous retombons à 5 milliards d’habitants au lieu des 11 milliards pronostiqués pour 2050. La planète est (provisoirement) sauvée, les écolos malthusiens sont comblés (enfin, ceux qui auront survécu).

N’allons pas aussi loin dans le drame, et mettons que seuls les vieux soient frappés. Plus de retraites à payer -les manifs pour la sauvegarde des retraites devenues inutiles, la police redéployée vers la délinquance routière au lieu de taper sur les papys contestataires- ; les militants pro euthanasie réduits au chômage – on ne verrait plus à la télé la tronche de merlan frit de Jean-Luc Romero, président de l’association Mourir dans la Dignité, rien que cela, ça en vaudrait le coup - ; finie la lourde charge de parents âgés pour les enfants, et, cerise sur le gâteau, des patrimoines transmis plus vite, quand les enfants en ont besoin, et pas quand eux-mêmes arrivent à l’âge de la retraite... sans compter les économies gigantesques pour l’assurance maladie, qui deviendrait vite excédentaire. Et surtout, surtout, enfin un monde nouveau où les « startupers » seraient rois... le temps de devenir vieux et de passer à leur tour à la casserole.

Cela dit, nous constatons déjà les effets bénéfiques du corona : baisse drastique des déplacements et donc de la consommation d’énergie, notamment du gasoil, ce qui devrait provoquer un refroidissement climatique favorable au virus (lequel, semble-t-il, n’aime pas la chaleur), et donc sera bon pour la planète – sans compter qu’on aura moins besoin des centrales nucléaires, qui pourront être allègrement démantelées – de quoi provoquer un orgasme chez Cécile Duflot ; exploitation des ressources naturelles de la planète au ralenti, puisque le principal fournisseur du monde est la Chine, et que la Chine ne fabrique ou ne livre plus rien (pensée compatissante aux geeks, qui doivent être très malheureux) ; migration vers l’Afrique, jusque-là préservée, d’une partie de la population européenne à la recherche d’un endroit épargné par le virus. Une chance inespérée pour le continent africain !

Bon, trêve de plaisanterie morbide : ils vous l’ont tous juré la main sur le cœur. Il y aura un avant et un après covid-19 ! On a compris la leçon : finie, la mondialisation heureuse, la société de consommation incontrôlable. C’était folie de dépendre à ce point de la Chine, jusqu’à la fabrication des principes actifs des médicaments ! On va rapatrier les usines chez nous. Promis, juré... Tu parles ! Une fois l’épidémie passée (du moins espérons qu’elle passera avant qu’on soit tous morts), tout reprendra comme avant. Le système économique mondial ne tourne qu’à ce prix : fabriquer moins cher pour de plus en plus de consommateurs. Jusqu’à ce qu’un virus soit plus malin que nous, et sauve la planète de notre néfaste présence !