Le gouvernement nous prend pour des cons. Ne le décevons pas !

Treize millions de contrôles à l’heure où j’écris, plus d’un million de contraventions à 135 euros, des « forces de l’ordre » dont les manques répétés de « discernement », soulignés par les seuls réseaux sociaux et médias alternatifs, laissent pantois... Nous sommes en droit de nous poser la question : que fait la police ? que fait la gendarmerie ? N’ont-elles pas mieux à faire que de vérifier devant une boulangerie que les quidams qui font la queue ont bien avec eux l’autorisation dérogatoire de sortie, qu’ils ont bien coché la case « achats de denrées de première nécessité », et que le nom sur l’autorisation correspond à la carte d’identité ? Certains défenseurs de l’ordre républicain s’autorisent même à vous faire la leçon si vous avez succombé aux douceurs d’une pâtisserie à la crème ou de chocolats fourrés... Mauvais Français, produits de première nécessité, on vous dit ! Non, mais, en quoi ça les regarde, ce qu’on achète ?

Une anecdote personnelle parfaitement authentique : dans le petit village de 100 habitants où habitaient mes beaux-parents, un bonhomme de 82 ans qui faisait son petit tour habituel à quelques pas de son domicile s’est fait contrôler par une voiture de gendarmerie qui passait par là, on se demande pourquoi ! Dans ce village à l’écart des grandes routes, il passe tellement peu de voitures, et les piétons sont si peu nombreux, que la municipalité n’a pas jugé utile de construire des trottoirs...

Tenez, avez-vous réussi à conserver d’une fois sur l’autre les données fixes de l’attestation électronique que l’on vous impose de remplir à chaque sortie ? Moi non, et je ne suis pas un manche complet dans ce domaine : à chaque fois qu’on doit quitter son confinement, seulement bien entendu pour un motif autorisé, il faut saisir à nouveau le prénom, le nom, la date de naissance, le lieu de naissance, l’adresse, rue, ville, et code postal. Les services informatiques du ministère de l’intérieur sont-ils à ce point nuls ? Où n’est-ce pas plutôt un message qui nous est adressé : vous voulez sortir alors qu’on vous dit de rester chez vous ? On va vous emmerder un peu, ça vous apprendra à obéir.

Au niveau où l’on nous considère, il ne s’agit plus de confinement, mais de con-grossièrement !

C’est pourquoi je lance ici un appel solennel à tous ceux qui se sont fait piéger par la maréchaussée : contestons systématiquement les contraventions abusives. On veut nous infantiliser, nous mettre au pas, on nous prend pour des cons ? Hé bien jouons aux cons : résistons ! Quand les tribunaux auront reçu des milliers, voire des centaines de milliers de contestations, ils vont exploser ! ça leur fera les pieds !

Et pour le même prix, je lance aussi un appel aux forces de l’ordre : on voudrait bien vous aimer, mais parfois vous ne nous rendez pas la tâche facile : quand on vous voit reculer devant des racailles qui se moquent de vous, à Grigny, Villeneuve la Garenne, Aulnay-Sous-Bois ou Saint Denis, on a de la peine pour vous. On sait qu’il suffirait d’une hiérarchie avec un minimum de « couilles » pour régler le problème des cités. Mais quand vous vous abritez derrière la sacro-sainte obéissance aux ordres pour vous conduire comme des imbéciles, alors là, vous nous les brisez menu.

Je vous signale au passage qu’il ne vous serait pas si difficile que vous le prétendez de trainer les pieds lorsqu’on vous donne des instructions aussi débiles, puisqu’aux dernières nouvelles, on vous interdit en même temps d’aller au contact des « perturbateurs » (terme officiel utilisé par la hiérarchie policière pour désigner les racailles citées plus-haut). Alors vous n’avez qu’à nous considérer nous aussi comme des « perturbateurs », et vous n’enfreindrez même pas vos ordres. Astucieux, non ?

P.S. un site qui vous fournira toutes les explications - https://www.avostart.fr/fiches-pratiques/les-amendes-pour-non-respect-du-confinement-les-motifs-valables-de-contestation