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Comment occulter le succès de Zemmour au Trocadéro

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Nj précise les 11 secondes sont à comparer aux 4 heures de la réunion !

Les médias ne retiennent qu’une chose : le « Macron assassin ! » repris, brièvement dimanche place du Trocadéro, par une partie de la foule venue soutenir Eric Zemmour. Pour la plupart des commentateurs, ce cri suffit à annuler la démonstration de force de ce meeting, qui a réuni plusieurs milliers de personnes (100.000 selon les organisateurs). Ni Emmanuel Macron, ni Valérie Pécresse, ni Marine Le Pen n’ont osé s’aventurer sur un tel pari, mesurable à l’oeil nu. Plutôt que d’analyser ce succès, les donneurs de leçons s’indignent ce lundi de l’accusation spontanée portée contre le chef de l’Etat, alors que le candidat de la Reconquête rappelait le sort des victimes des crimes et des attentats terroristes et alors que la Corse venait d’enterrer Yvan Colonna, assassiné dans sa prison par un djihadiste laissé sans surveillance. Zemmour assure n’avoir pas entendu l’injure, qu’il refuse de reprendre à son compte. Mais qui s’est indigné de la sorte après avoir vu la tête d’Emmanuel Macron portée au bout d’une pique dans des manifestations de la France Insoumise, ou son effigie pendue à un gibet ? Ce « Macron assassin ! » est choquant. Cependant, n’est-ce pas le président de la République qui s’est appliqué, depuis cinq ans, à insulter les « populistes » ou « ceux qui ne sont rien », vus notamment comme une « foule haineuse » ou une « lèpre qui monte » ? Qui sème le vent récolte la tempête. Cette haine contre le chef de l’Etat, exprimée quelques secondes par un public excédé, dit beaucoup de l’état d’exaspération d’une société qui peine à faire entendre sa détresse existentielle. La violence des mots répond à la violence plus générale qui s’est installée au cœur même des « élites ».

Est-il plus raisonnable d’entendre Joe Biden insulter Vladimir Poutine et le voir, ce faisant, déverser ses bidons d’essence sur les braises du conflit entre la Russie et l’Ukraine ? En visite en Pologne, samedi, le président des Etats-Unis a cru bon d’en rajouter dans l’escalade verbale, au risque de généraliser une guerre locale. Après avoir dit dernièrement de l’autocrate russe qu’il était « un criminel de guerre », il l’a qualifié cette fois de « boucher », en ajoutant : « Cet homme ne peut pas rester au pouvoir ». Face à une telle irresponsabilité, la Maison-Blanche a du corriger les propos : « Ce que le président voulait dire, c’est que Poutine ne peut pas être autorisé à exercer un pouvoir sur ses voisins ou sur la région ». Le secrétaire d’Etat, Antony Blinken, a ajouté que les Etats-Unis « n’ont pas de stratégie de changement de régime en Russie ». Mais qui est le plus dangereux ? Un groupe d’opposants qui crie « Macron assassin ! », ou le président de la première puissance mondiale qui fait courir le risque d’une troisième guerre mondiale dans le but de faire prévaloir les intérêts américains ? Poutine est inexcusable dans son agression de l’Ukraine, mais Biden est un pyromane quand il pousse le président ukrainien Zelinsky à une guerre qu’il perdra : il est déjà prêt à admettre pour son pays le statut de neutralité qu’exigeait la Russie avant de faire parler les armes.

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