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Comment éviter le crash démocratique qui s’annonce

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Le débat sur l’avenir de la France aura-t-il lieu ? Rien n’est moins sûr. Il y a cinq ans, la campagne présidentielle s’était réduite à la seule « affaire Fillon » qui allait favoriser l’élection d’Emmanuel Macron à l’issue de ce que certains ont appelé un « hold-up judiciaire ». Or un même scénario d’évitement s’annonce, sur fond de crise ukrainienne. Tous les sondages notent une nette remontée du chef de l’Etat dans les intentions de vote. Il dépasserait même parfois les 30% pour le premier tour. L’effet de sidération de l’opinion face à la brutalité démente de Vladimir Poutine explique bien sûr ce ralliement autour du président. Il faut reconnaître à Macron de s’être établi depuis cinq ans comme interlocuteur régulier de l’autocrate : il a eu droit sous son quinquennat à des réceptions au château de Versailles et au fort de Brégançon. En 2006, Jacques Chirac l’avait même décoré de la Légion d’honneur. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, Macron n’a jamais coupé le dialogue, même s’il s’avère pour le moment infructueux. Tout l’intérêt du président, candidat à sa réélection depuis vendredi dans sa « lettre aux Français », est évidemment de se prévaloir de son rôle d’intermédiaire. Plus généralement, Macron entend décliner sa posture de président protecteur. « Je suis candidat pour défendre vos valeurs que les dérèglements du monde menacent », écrit-il dans sa lettre. Il entend aussi relancer son projet d’ « Europe souveraine ».

Or il est loisible d’observer une instrumentalisation sans vergogne de la crise ukrainienne, à des fins électoralistes. La guerre russe a donné prétexte au président français, la semaine dernière, d’adresser un « Message aux armées » qui n’avait d’autre but que de dramatiser nationalement un conflit dans lequel la France, l’Europe et l’Otan se gardent avec raison d’intervenir directement. La diabolisation est portée sur le camp souverainiste (Eric Zemmour, Marine Le Pen), à qui la macronie reproche ses amabilités passées avec le despote et son nationalisme enflammé. C’est oublier que le parti présidentiel n’a jamais montré de zèle particulier à s’écarter des pays musulmans (Arabie Saoudite, Qatar, Turquie, etc) promoteurs de l’islam politique en France, ennemi de l’intérieur. Alors même que les Ukrainiens s’affirment dans un patriotisme héroïque et une prise de conscience de leur identité, les « progressistes » n’ont d’autre objectif que d’imposer leurs « valeurs », construites sur l’effacement des nations, des peuples et des cultures au profit de structures supra-étatiques et « inclusives ». Le programme de Macron est de « faire des républicains », et non de préserver la France. Or ce débat de civilisation ne peut être escamoté, au risque d’aller vers un crash démocratique. Macron, qui tiendra ce lundi soir un « débat » de façade à Poissy (Yvelines), doit s’expliquer sur ses desseins. Espérons que les Français ne se laisseront pas, à nouveau, voler leur élection par des marchands de peurs au service d’un système à bout de souffle.

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