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Chassez le Macron, Philippe arrive au galop

, par  NEMO , popularité : 6%
NJ-Ile de France

Macron carbonisé, le nouveau monde à la ramasse ? Pas tant que ça, vous allez voir pourquoi.

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Je ne reviendrai pas sur le bilan, provisoire mais d’ores et déjà catastrophique, de la gestion de la pandémie de Covid 19 par nos intelligences supérieures, si ce n’est que vous ne pouvez pas avoir voté pour elles, comme pour leurs prédécesseresses (le mot existe, apparemment), et vous étonner ensuite de vous l’être fait mettre bien profond (expression vulgaire mais qui reflète exactement ma pensée complexe).

Non, ce qui m’intéresse aujourd’hui, pour changer un peu de l’invasion médiatique du corona, c’est de voir comment ce fameux « système », dont on vous assure qu’il est une invention des complotistes, est en train de se préparer à l’après pandémie, laquelle finira bien par s’arrêter un jour...

Alors voilà : il semblerait que tous ces gens qui font partie du système qui n’existe pas auraient conclu de ses errements, ses grosses bêtises et son manque cruel de sens politique que le produit Macron, erreur de casting sinon de la nature, était carbonisé, et que ce serait déjà miraculeux s’ils arrivaient à le faire tenir jusqu’à l’échéance de 2022. Quand bien même, vu la popularité bientôt négative du président, il avait moins de chance d’être réélu que Conchita Wurtz d’enfanter.

Quoi qu’il en soit, pour ces gens-là, la marche du « progrès » ne saurait s’interrompre, ne resterait-il aucun humain sur Terre, à part eux, bien entendu : « ils » ont déjà trouvé un remplaçant qui fera d’autant plus l’affaire qu’il y est déjà, aux affaires. Non, ce ne sera pas Baroin, qui a commis l’erreur de se compromettre dans l’affaire du 1er tour des élections municipales – pour un type aussi malin, s’être fait avoir comme un bleu en faisant partie de ceux qui réclamaient qu’elles aient lieu alors qu’il n’avait qu’à rester tranquillement chez lui, comme d’habitude, en attendant que les autres se mouillent -. Ce ne sera bien évidemment pas un Mélenchon ou une Le Pen, ne rêvez pas au grand soir, vous vous faites du mal. Il n’y a pas non plus en magasin chez les socialistes ou les LR quelqu’un qui ressemblerait ne serait-ce qu’un peu à un futur président des Français. Alors, tout naturellement, ils se sont dit qu’un Edouard Philippe, homme de droite, du centre et de gauche tendance Juppé, grand au moins par la taille, serait le candidat idéal pour continuer le job, à condition de ne pas se faire griller entre temps (deux ans, c’est long et c’est court, ça dépend).

Aussitôt dit aussitôt fait : selon le bon principe qu’il n’y a pas de raison qu’une stratégie électorale gagnante une fois ne continue pas de s’imposer tant que les électeurs ne se rendent pas compte de l’entourloupe, « on » a lancé discrètement la lessive Philippe ; puis, si ça prend, « on » montera en puissance, comme « on » l’a fait pour Macron, jusqu’à ce que les consommateurs soient persuadés qu’ils laveront encore plus blanc avec l’Edouard qu’avec l’Emmanuel (avec un avantage subséquent : au lieu d’occuper les gogos avec le duel Macron-Le Pen, les médias se focaliseraient sur Macron contre Philippe, face je gagne, pile tu perds).

C’était, samedi dernier, sur Europe 1, le gratin du conformisme médiatique, qui était à la manœuvre. Olivier Duhamel, le bien connu gauchiste mondain, et Catherine Ney, la dame patronnesse du médiatiquement correct, celle qui ne prononce le mot de « gilet jaune » qu’en portant à ses narines un mouchoir de batiste parfumé à la lavande, entamaient le panégyrique du 1er ministre. Autant le président se montrait jusque là hésitant, n’osant pas appeler un confinement un chat, tournant autour du pot, parlant pour ne rien dire, autant le preux Philippe révélait l’étoffe d’un vrai chef, calme, déterminé, annonçant des mesures impopulaires (mais après que tous nos voisins les aient mises en œuvre, ce qui permet de se retrancher, si ça tourne mal, derrière la formule « ce n’est pas moi qui ai commencé »). Ce duo de marionnettistes osait même un parallèle entre l’action exemplaire du gouvernement français, qui mettait toute son énergie en œuvre pour rattraper les erreurs commises... par les experts (hou ! Honte à eux)-, et les « palinodies » [1] de Donald Trump : jamais, tenez-vous bien, un gouvernement français n’aurait pu dire et faire comme Trump sans sauter immédiatement ! Humour !

Attendez-vous dans les mois qui viennent à voir de plus en plus la barbe mi-grise mi-noire de notre premier ministre dans tous les médias qui comptent, seul en majesté, présidant une réunion, inaugurant un bidule ou discutant avec les grands de ce monde, et en même temps en famille, avec des amis, en toute simplicité, en chemise manches retroussées, voire, si sa plastique le permet, en bermuda sortant de l’onde (lorsqu’on pourra retourner sur les plages). J’en rêve déjà.

[1légère confusion de sens : une palinodie est une conclusion qui renverse une démonstration – donc de l’humour -, et pas, comme l’entendait Duhamel, le fait de dire tout et son contraire