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Ces médias au service de « la parole officielle »

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

La presse aux ordres est une réalité.

Cette déchéance démocratique est même revendiquée par certains médias, au prétexte de traquer des « fake news » qui ne sont, souvent, que des informations s’écartant du récit gouvernemental. Mardi, Libération a fait paraître un éditorial annonçant le lancement, par le quotidien, d’un observatoire « des radicalités en ligne ». Jonathan Bouchet-Petersen, rédacteur en chef-adjoint, y rappelle le contexte du « complotisme galopant » qui entretiendrait « un rapport malhonnête avec la réalité ».

Plus généralement, le journaliste fait aussi référence à « un contexte de remise en cause de la parole officielle au profit des propos « alternatifs » ». Sur le même registre, la directrice de l’information de BFMTV, Céline Pigalle, a déclaré le 25 janvier : « Lorsqu’on vous dit qu’on est en guerre et dans un esprit de cohésion générale de la société, vous êtes rappelé au fait qu’il ne faut pas non plus trop troubler les gens (…) Il ne faut pas trop aller à rebours de la parole officielle pour ne pas fragiliser le consensus social (…) ». Mais depuis quand « la parole officielle » devrait-elle être la seule référence pour des journalistes indépendants ? Ces deux déclarations sont emplies de bons sentiments : aucun confrère ne peut cautionner des désinformations. La profession n’est pas obligée pour autant de promouvoir un discours d’Etat quand il tend à imposer sa vérité au mépris des faits et des objections raisonnables. La crise sanitaire est emplie de cette propagande anxiogène sur la gravité du Covid. Or cette très contestable fabrique de la peur a été avalisée par des médias moutonniers.

La presse n’est plus un contre-pouvoir quand elle conforte ce dernier dans ses arrangements avec les réalités ou ses dénégations. Cette semaine, l’avocat de Charlie Hebdo, Richard Malka, a dû presser les journalistes de faire connaître leur solidarité avec Ophélie Meunier et Amine Elbahi, mis sous protection policière pour avoir montré, sur M6, l’islamisation de certains quartiers de Roubaix.

Cela fait quarante ans que l’islam totalitaire s’étend, sous le nez d’une presse endormie quand elle n’est pas connivente. Le conformisme, la lâcheté et l’idéologie « progressiste » empoisonnent la profession. Le « fact-checking », cette prétention à démasquer des mensonges, se réduit souvent une manipulation de l’opinion. La démographe Michèle Tribalat a analysé les mécanismes des « décodeurs ». Elle écrit (Immigration, idéologie et souci de la vérité) : « La prétention du fact-checking n’est pas tant d’y voir clair que de délégitimer les porteurs d’idées qui dérangent. Ce qui enthousiasme le journaliste n’est pas tant la recherche de la vérité que la définition des limites du débat légitime grâce à des paroles d’experts qui pensent bien et d’en exclure ainsi les points de vue jugés idéologiquement inconvenants.

La faible maîtrise du sujet par le journaliste l’expose à gober ces paroles d’expert, sa seule expertise résidant finalement dans l’appréciation de la capacité de ce dernier à réduire en miettes les perceptions communes ».

La presse aux ordres me fait honte.

Voir en ligne : https://blogrioufol.com/ces-medias-...