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Ce qu’il en restera .. CR de conférence de STORA

, par  NJ_Publication , popularité : 6%

Un groupe d’étude s’est constitué, avec pour but, voir et revoir la façon dont l’Histoire de l’Algérie est exposée dans l’enseignement.

Parmi les phases de cette action, la connaissance exacte de la réalité est un passage obligé !
Le Groupe nous livre l’information exposée dans l’article.

Si cette initiative vous intéresse contactez NJ qui vous passera les infos pour rejoindre le Groupe de Travail.

Intéressante approche globale et résumé réalisé par les élèves....

Compte rendu conférence de Benjamin Stora

2012 est une année importante, c’est le 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Au cours de cette année 200 ouvrages ont été publiés, une quinzaine de documentaires ont été réalisés et il y a eu une audience importante. De nombreuses expositions ont été organisées notamment à l’Hôtel de ville où de nombreuses archives ont été exposées.

Aujourd’hui encore il y a des polémiques et des contreverses. On peut citer comme exemple l’exposition sur Albert Camus annulée à Aix-en-Provence. La savoir accumulé au cours des années n’atténue pas les différentes interprétations de cette séquence de l’Histoire. Il n’y a pas vraiment d’apaisement à cause de l’existence de beaucoup de points de vue différents, des passions vives des deux côtés ,français et algérien. Jusqu’en 1962 ,l’Algérie est un département, elle est intégrée à la nation française. La fin de l’occupation française est vécue comme l’amputation d’un territoire. La solution politique de la séparation est arrivée en fin de conflit. Cette séparation est difficile à penser, à accepter et à concevoir du point de vue français. Pour certains il est difficile de penser que la nationalisme algérien est différent du nationalisme français. A l’époque cela était inconcevable, peu admis plutôt occulté. Notamment pour la classe politique française car pour eux la solution était une intégration plus forte. Le nationalisme français est alors en échec (Jacobinisme, pensée des Lumières..). Il s’était construit sur la base de l’empire colonial. La guerre d’Algérie provoque des fractures politiques importantes au sein des catégories politiques. En 1958 les partisans de l’Algérie nomment De Gaulle dirigeant. Ce dernier ,deux ans plus tard ,engage les négociations. L’OAS (Organisation armée secrète) créée en 1961 par les plus radicaux des pieds-noirs afin d’empêcher l’indépendance de l’Algérie s’oppose à lui. Le parti socialiste SFIO est également opposé notamment Guy Mollet. En 1956, les soldats du contingent sont envoyés ce qui provoque la prise conscience en France de la mise en place d’une guerre. Près de 2 millions ont été envoyés jusqu’en 1962. Cela représente une grande partie de la société française et provoque une crise de la gauche. On assiste à la création du PSA (Parti socialiste autonome) puis du PSU (parti socialiste unifié) qui sont favorables à l’indépendance de l’Algérie. Le PCF ,parti communiste français, y est également favorable. Une crise morale touche l’Eglise, la famille et les syndicats (sorte de nouvelle affaire Dreyfus). Ces moments de grave crise se terminent par des reconstructions consensuelles or , ici on assiste à une absence de consensus politique à la « fabrication d’amnésie ». On oublie que pendant les élections de 1965 les partisans de l’OAS ont obtenu 1 million de voix. En 1962 les personnes sont ancrées dans leur idéologie il est donc impossible d’établir un consensus. La politique d’amnistie a empêché de 1962 à 1974 de regarder en face le passé algérien. L’amnistie est la loi qui fait disparaître le caractère d’infraction d’un fait punissable en effaçant la condamnation ou en empêchant (ou en arrêtant) les poursuites. Les groupes de mémoires sont très nombreux, il n’y pas de mémoire commune. Il y a le groupe des Harkis qui pendant près de 30 ans ont subi une ségrégation spatiale. Les « pieds-rouges » qui sont arrivés en 1962 pour reconstruire. Le groupe des soldats notamment est divisé également car des soldats pensent que la guerre a continué après le 19 mars 1962. Ce n’est qu’en 1999 qu’il y a la reconnaissance de la guerre d’Algérie par l’Assemblée Nationale. Il existe une nostalgie de l’Algérie française, celle d’avant 1954. Il y a un récit embelli par le groupe dominant des pieds-noirs .Les enfants des 400 000 Algériens émigrés en France ont une conception coloniale mais ils sont cependant attachés à l’identité française. Chaque groupe est enfermé dans sa propre vision de la guerre sans essayer de comprendre celles des autres. On assiste donc à un cloisonnement des mémoires ,ce qui est un frein à la connaissance réelle.

Lire la suite sur le site et la phase 2 aussi !

Voir en ligne : Blog d’histoire-géographie du Lycée Senghor de Magnanville