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Ça ne coûte rien, c’est l’Etat qui paie !

, par  NEMO , popularité : 6%
NJ-Ile de France

Cette phrase célèbre de François Hollande n’était que l’aveu cynique d’une gabegie institutionnelle généralisée. A côté de tous les « prédateurs » de la République, François de Rugy, l’ancien président de l’Assemblée Nationale pris la main dans le pot de caviar, fait figure de petit bras.

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Je vais vous raconter une anecdote personnelle qui vous donnera une idée de la mentalité d’une (bonne) partie de nos « chers » serviteurs de la République. C’était début des années 90. Un de mes collègues de travail (homme, il est bon de le préciser par les temps qui courent) vivait maritalement (on disait comme ça encore à l’époque) avec une jeune femme (ça existait encore, les couples parisiens avec un monsieur et une madame) qui s’avérait être la petite fille d ’Alain Poher , président inamovible du Sénat de 1968 à 1992, 24 ans à s’accrocher contre vents et marées à son fauteuil... vous allez voir pourquoi.

Ce cher collègue, donc, filait le parfait amour avec mademoiselle Poher, et ça ne nous regarderait pas, si ce n’est que leur petit nid douillet était situé dans le palais du Petit Luxembourg, modeste logement de fonction affecté au président du Sénat. Et s’il n’avait fait qu’y vivre, dans une étroite chambre de bonne, sous la charpente, froide en hiver, étouffante en été. Mais non, il profitait d’une suite de belles dimensions dans la partie privée du palais. Il était nourri, blanchi, il n’avait pas à s’occuper de faire son lit, de laver sa vaisselle, de cirer ses chaussures, de repasser chemises et pantalons - une armée de serviteurs d’autant plus zélés qu’ils sont (encore aujourd’hui) très généreusement rémunérés, se tenait 24h/24 au service du président et de sa famille, installée là par ses soins (quel sens admirable de la famille, quelle générosité, rétorquera-t-on aux pisse-vinaigre - surtout quand c’est l’état qui paie). Le tout, sans qu’il ait à débourser un franc, et sans informer l’administration fiscale d’un quelconque avantage en nature !

Soit dit en passant, vous ne vous étonnerez pas qu’à plus de 80 ans, le président Poher n’ait laissé sa place que contraint et forcé, après qu’on l’ait très fortement poussé vers la retraite. Lui était prêt à servir la France jusqu’au trépas, et même après (pour les plus âgés d’entre vous, la télé, quand elle retransmettait quelques images d’une séance du sénat, évitait de montrer le perchoir, de crainte qu’on y découvre le président endormi).

Quant à mon collègue, obligé de quitter son havre de paix avec son bienfaiteur, il nous avoua que sa plus grande surprise, de retour à un statut de français comme les autres, fut de constater la cherté de la vie. Les loyers exorbitants, les denrées alimentaires premier choix qu’il avait pris l’habitude de consommer devenus hors de portée, la facture -salée- de téléphone, les meubles et appareils ménagers qu’il avait fallu acheter, tout cela l’avait quasiment mis sur la paille, le pauvre.

Voilà, tout cela pour vous souhaiter de très bonnes vacances dans votre camping car, d’excellents barbecue arrosées de 11°, et des super apéros Ricard saucisson ! Rendez-vous frais et dispos à la rentrée, pour de nouvelles taxes destinées à sauver la planète.