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Bloc-notes : pourquoi Les Républicains ont perdu

, par  Ivan Rioufol , popularité : 6%
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« Bloc-notes : pourquoi Les Républicains ont perdu »

À quoi ressemble la France  ? À un pays durablement fracturé. Les habitants des métropoles mondialisées se désolidarisent des inquiétudes de ceux qui, au cœur des provinces, craignent la dilution de leur mode de vie. La bourgeoisie urbaine a déserté le combat civilisationnel des "réacs" d’en bas. Elle a préféré rejoindre la majorité présidentielle et son parti de l’Ordre, conforté par la mise au pas des "gilets jaunes". La photographie des européennes fait ressortir cette mésentente civile : le Rassemblement national domine les territoires en quête de protections sociales et culturelles  ; La République en marche s’impose dans les grandes villes ouvertes et enrichies, ainsi que dans l’Ouest désenclavé et catholique. À Paris, le feutré XVIe arrondissement a préféré voter pour le "progressisme" plutôt que pour le conservatisme de François-Xavier Bellamy (LR). Même à Versailles, l’enfant de la ville et adjoint au maire n’est arrivé que deuxième. Cet abandon de la cause identitaire par la droite élitaire, pressée d’être de son temps, vaut à Bellamy son échec cuisant (8,48 %). Ce séisme annonce un basculement politique

Dès lundi, Geoffroy Didier, ex-bras droit de Bellamy, a reproché au vaincu son "conservatisme sociétal" et son plaidoyer contre l’arrêt des soins de Vincent Lambert. Cette débandade dit la médiocrité de cette droite sans convictions. La trahison est chez elle une seconde nature. La voilà prête à imiter la macronie bêtasse quand celle-ci désignait la tête de liste LR comme un "passéiste ", au prétexte que le jeune philosophe évoquait brillamment les racines gréco-latines et judéo-chrétiennes de l’Europe. Rien de durable ne peut être construit avec cette caste sans honneur ni vision. Elle est prête à larguer la nation et le peuple pour ne pas paraître, aux yeux de prétendus modernes, nationaliste ni populiste. Les électeurs soucieux de la préservation de leur pays ne peuvent plus faire confiance à de tels bradeurs. Bellamy n’a pas à s’excuser de sa déroute comme il l’a fait : elle vient des défaillances répétées de son camp mouvant. Les Républicains n’apportent plus rien à la politique, sinon, pour certains, la honte du reniement.

La nouvelle révolution, entamée avec le réveil des Oubliés, n’épargnera pas les équilibres politiques.

Liberté d’expression par Ivan Rioufol

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...