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Bloc-notes : la politique, confrontée au vertige du vide

, par  Ivan Rioufol , popularité : 6%
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« Bloc-notes : la politique, confrontée au vertige du vide »
Jean Castex, promu enraciné No1, s’efforce de corriger les effets réactifs des assauts d’Emmanuel Macron contre le "repli nationaliste". La posture antipopuliste du chef de l’Etat a, en effet, aggravé son éloignement du peuple méprisé. Aussi le premier ministre a-t-il passé une partie de l’été à arpenter la vieille Gaule. En réponse aux utopies juvéniles du président mondialiste, Castex, 55 ans, met en avant son côté "vieux jeu", provincial, antimoderne, l’accent du sud-ouest en prime. Parlant clair et court, il se dit le premier ministre de "la vie quotidienne des gens". Il ne craint pas non plus d’en appeler au "bon sens et à la raison". Ce rôle ajusté, qui aimerait faire oublier son appartenance à l’establishment contesté, est censé incarner le "nouveau chemin" qu’entend suivre l’Elysée en privilégiant désormais la proximité avec les gens. Ce changement est heureux. Mais le pouvoir, dépassé par les réalités, a-t-il encore quelque chose à dire ?

Le monde ancien accélère sa décomposition, sous la pression supplémentaire de la crise économique et sociale due au confinement. Or les dirigeants bégaient depuis trente ans, incapables de penser les mutations d’une société en rupture avec un système qui exclut les faibles et s’aveugle sur les désordres de la nation éclatée. A rebours des envolées du chef de l’Etat sur les bienfaits d’un progressisme post-national, c’est à la France souveraine et maîtrisant son immigration que vont les nostalgies d’un grand nombre de gens. La promesse de Macron, en 2017, de faire du pays "le centre d’un nouveau projet humaniste pour le monde" est de ces emphases qui exaspèrent. Castex est plus concret quand il déclare le 15 juillet, lors de son discours de politique générale : "La France se trouve ébranlée dans ses fondements par la coalition de ses ennemis, terroristes, complotistes, séparatistes, communautaristes". Mais son annonce finale d’un "plan vélo très ambitieux" dit le désarroi du pouvoir qui pense petit.

La tentation est grande pour le chef de l’Etat de se montrer, à l’extérieur, dans une détermination qui lui fait défaut à l’intérieur.

Liberté d’expression par Ivan Rioufol

Voir en ligne : https://blog.lefigaro.fr/rioufol/20...