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Bloc-notes : ce monde futile, ou comment s’en défaire

, par  Ivan Rioufol , popularité : 7%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

« Bloc-notes : ce monde futile, ou comment s’en défaire »

Stop ! La France ne peut se ridiculiser davantage. À Grenoble, vendredi dernier, des militantes islamistes ont occupé la piscine municipale en burkini, pour imposer leur loi. Dimanche, trois cents clandestins ont investi le terminal 2 de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle pour dénoncer, à l’appel des "gilets noirs", les expulsions dont ils seraient la cible. Dans le même temps, un clip du rappeur Nick Conrad a été diffusé sur les réseaux sociaux : l’"artiste" se flatte, entre autres saloperies, d’avoir "baisé la France jusqu’à l’agonie". Dans la scène finale, il étrangle une Blanche. Bref, une même provocation fait parader des femmes voilées qui violent une interdiction, des immigrés en situation illégale, un exalté de la cause noire déjà condamné pour avoir chanté "Pendez les Blancs !". Dans le premier cas, le maire de Grenoble, Éric Piolle (EELV), a laissé faire. Les "sans-papiers", quant à eux, n’ont pas été interpellés. Et la plupart des mouvements antiracistes et féministes n’ont pas bronché contre le suprémaciste verbeux. Le ministre de l’Intérieur a toutefois saisi la justice. Tant de pleutreries rabaissent la France.

Ce ne sont là que des petits faits. Mais leur somme dit l’état lamentable dans lequel se retrouve le pays, abîmé par plus de quarante ans de gestionnaires incompétents et d’intellectuels et consorts en rupture avec le bon sens. En 2000, votre serviteur avait tenté de décrire, en dénonçant La Tyrannie de l’impudeur (Anne Carrière), cette nouvelle société individualiste construite sur la jactance, la suffisance, l’amour de soi, le besoin de s’exhiber. Vingt ans plus tard, ces phénomènes se sont partout aggravés. Ils ont même atteint le chef de l’État. Jamais un président ne s’est autant mis en scène qu’Emmanuel Macron, dans un tourbillon de mots annonçant le déluge s’il perd, dimanche, les européennes. Dans un autre registre, les médias ont unanimement promu le chanteur androgyne Bilal Hassani, choisi pour représenter la France à l’Eurovision, le week-end dernier à Tel-Aviv. Ce produit marketing, qui a fini 16e, se répand lui aussi pour dire combien il s’adore, exalté par son nombril. Il revendique d’être lui-même, dans ses différences et ses particularismes. Il est forcément "gé-nial".

Ces symptômes épars sont ceux d’une décadence. Elle fait regretter un passé ancré sur le réel, la raison, la réserve.

Liberté d’expression par Ivan Rioufol

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...