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Au stade de France, les turcs jouaient à domicile

, par  NEMO , popularité : 6%
NJ-Ile de France

Combien y avait-il de supporters turcs au Stade de France ? Avant le match, on citait un chiffre de 40.000, puis plus rien après. Y en aurait-il eu encore plus ?

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Il est étrange de constater combien les médias ont renâclé à donner des chiffres. Habituellement, dans les comptes-rendus d’après-match, on vous dit que la rencontre s’est déroulée devant tant de spectateurs (le Stade de France contient un peu plus de 80.000 places), dont tant de supporters de l’équipe adverse, le reste, lorsqu’on affiche complet, étant constitué, du moins on le suppose, de supporters de l’équipe locale. Là, rien, si ce n’est un énorme soulagement que la Marseillaise n’ait pas été conspuée, et qu’il n’y ait pas eu d’incident grave. A peine une banderole de ces empêcheurs de tourner en rond que sont, depuis des siècles, ces kurdes dont on se demande pourquoi il en reste encore. Bon, passons pour l’instant.

Or, il se trouve que, avant le match, ces mêmes médias fâchés avec les chiffres se sont intéressés aux supporters des visiteurs, comme il est courant lorsqu’on reçoit l’équipe d’un pays considéré comme exotique. D’où les inévitables micros-trottoirs qui font tellement avancer la compréhension de « l’autre ». L’un des « porte-micro » de ces inestimables télés d’info en continu interrogeait ( ou plutôt tendait le micro - interroger avec un minimum d’intelligence semble en dehors du job description de ces prétendus journalistes) une supportrice de l’équipe turque (le choix n’est pas anodin, ça montre que les femmes sont libres dans une peuplade à priori musulmane, contrairement aux calomnies des islamophobes). Laquelle supportrice supportait à fond « son » équipe. Certes elle était bien française, affirma-t-elle, née en France et tout et tout, mais « son » pays, c’était la Turquie… à la satisfaction émue du porte-micro en question, qui en resta d’autant plus muet qu’il n’avait rien à dire.

Moi, bêtement, j’aurais aimé que le « journaliste » demande quelques précisions : elle adorait son pays, mais y avait-elle jamais mis les pieds ? Ou s’en était-elle bien gardée, de peur d’être mariée de force à un cousin de là-bas ? La Turquie, c’était son pays, mais qu’est-ce que « son » pays avait fait pour elle ? L’avait-il éduquée, soignée ? Et surtout, surtout, envisageait-elle de s’installer un jour dans son pays d’origine si magnifique (c’est vrai, sans ironie, j’adore la Turquie, que j’ai sillonnée à maintes reprises) pour profiter de ses bienfaits ?.
Pourtant, ce qu’exprime cette supportrice, et elle a raison de le dire, c’est qu’un turc de la diaspora reste un turc, peut-être pas pour l’éternité, mais pour longtemps, très longtemps, trop longtemps pour être assimilable en quelques générations par le pays d’accueil.

Pourquoi donc croyez-vous que les 40.000 (ou plus) supporters turcs (pour la plupart de nationalités « française », « belge » et même « allemande ») présents au Stade de France ont, cette fois, applaudi la Marseillaise plutôt que la conspuer, comme les autorités le craignaient ? Par respect pour la France et par amour pour leur « deuxième patrie » ? Par fairplay ? Allons-donc ! C’est parce qu’ils avaient reçu des consignes venues d’Ankara : prendre le contrepied de ce que l’on attendait, montrer que les turcs, où qu’ils vivent, étaient un seul « peuple », digne et responsable, uni derrière son président Erdoğan et « faisant bloc » avec son armée, jusqu’à la saluer symboliquement… Tout le contraire du multiculturalisme et du communautarisme qui règnent dans l’Occident décadent. Un message pour tous les turcs du continent : l’Europe est un fruit pourri qui va tomber. Tenons-nous prêts.