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ÉCOLE CATHOLIQUE ROYALE ET MILITAIRE DE SORÈZE

, par  popodoran , popularité : 7%
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ET L’ALGÉRIE FRANÇAISE. (Part 1)

DE L’ALGÉRIE FRANÇAISE A L’ÉCOLE CATHOLIQUE ROYALE ET MILITAIRE DE SORÈZE JUSQU’AU MÉMORIAL DE ND D’AFRIQUE DE THÉOULE/MER

Cour des Rouge de l’Abbaye-école de Sorèze érigée au pied de la Montagne Noire près de la rivière du Sor © Donatien Rousseau

Cour des Rouge de l’Abbaye-école de Sorèze -Montagne Noire près de la rivière du Sor (© Donatien Rousseau)

 

 L’École de Sorèze fut l’École de Louis Auguste Victor de Ghaisne de Bourmont de 1787 à 1790. Nommé par le Roi de France, général en chef du corps expéditionnaire contre la régence d’Alger et dont il avait conçu et préparé le projet, il débarque sur le sol algérien le 14 juin 1830, accompagné de ses quatre fils. L’armée aborde à Sidi-Ferruch, livre les 19 et 24 juin les deux batailles de Staoueli, et fait capituler Alger le 5 juillet. Il doit à ces évènements de n’être pas impliqué dans le procès des ministres après la Révolution de Juillet. Pour ce fait d’armes, Charles X envoie à Bourmont le bâton de maréchal de France, mais cette distinction ne le console pas de la perte de son deuxième fils, Amédée, lors de la 2e bataille près de Sidi Khalef.

 Avant que l’avenir de la Régence ne soit fixé, Bourmont va de l’avant, pousse jusqu’à Blida, fait occuper Bône et Oran dans la première quinzaine d’août. Le 11 août, le nouveau ministre de la guerre, le général Gérard lui communique officiellement la nouvelle de la Révolution de juillet.

  Le maréchal de Bourmont, ayant refusé de le reconnaître et de prêter serment au nouveau roi Louis-Philippe, fut considéré comme démissionnaire et remplacé le 3 septembre, par le général Clauzel. Là aussi, sa fidélité à Charles X et aux « Bourbons » l’oblige à l’exil. Il montre toujours, à bientôt 60 ans, son attachement à une cause qu’il croit juste.

 Le 3 septembre, le commandant Duperré lui ayant refusé un bâtiment français, Bourmont affrète à ses frais le brick autrichien l’Amatissimo et s’y embarque avec ses fils et « son seul trésor » : le cœur d’Amédée, mort au champ d’honneur. Puis, il fait voile en direction de l’Angleterre, afin de se joindre à l’exil de Charles X, qui l’accueil avec effusion.

 En 1832, il se retire en Italie et conspire avec la duchesse de Berry, belle-fille de l’ancien roi, en tentant de ranimer la guerre de Vendée afin d’établir sur le trône de France Henri V, duc de Bordeaux, fils de cette dernière.

 En 1985, alors que j’étais le secrétaire général de la Fédération pour l’Unité des Réfugiés et des Rapatriés (F.U.R.R.), association nationale fondée par Jo Ortiz, le Prince Alphonse II, Jo Ortiz et Alexandre de Marenches me demandèrent d’accepter cette charge d’Intendant Général.

 Curieusement, Jo et le Comte de Marenches, ancien patron du S.D.E.C.E. et conseiller de Saddam Hussein, sont morts la même année en 1995. Le Prince Alphonse II et André Charles Blanc sont décédés dans des circonstances mystérieuses qu’il conviendrait d’éclaircir s’il existe, un jour, une volonté politique pour ce faire.

 L’École de Sorèze était jumelée au 8ème RPIMA de Castres et au 4ème Étranger de Castelnaudary. Je fus le Président du Cercle Alphonse II créé à Sorèze, 13 Rue du Maquis dans une maison qui était une ancienne boulangerie appartenant à la famille Teste. Des souvenirs capétiens abrités dans une boulangerie, ce n’était pas commun surtout en mémoire du boulanger, de la boulangère et du petit mitron.

 Nous avons lutté contre la fermeture de l’École, de cette École qui appartenait au patrimoine national, fondée par la volonté de Pépin le Bref et construite par les moines bénédictins de l’Abbaye de Saint Maur à partir de l’An 800.

 J’avais cofondé en 1973, avec Maurice Calmein et quelques autres camarades, le Cercle Algérianiste. Un Cercle Algérianiste local fut fondé à Sorèze dont Jo Ortiz et Charles André Blanc furent membres d’honneur. L’École étant le ferment la Guerre de Vendée et l’une des places fortes de la Résistance à l’abandon de l’Algérie, nous avions pensé ériger, là, un monument à la gloire de Notre Dame d’Afrique. Bon nombre d’officiers du Maréchal de Bourmont étaient sortis des rangs de cette École pour prendre, plus tard, des responsabilités au titre de la conquête de l’Algérie.

 Mais bien des sous-officiers et officiers, qui furent les acteurs de la révolte militaire de 1961 à 1962, avaient fréquenté Sorèze d’une manière ou d’une autre. Si je fus l’Intendant Général de l’École, au même moment fut nommé, comme aumônier de l’École, l’Abbé Denis Le Pivain, sur l’intervention du directeur pédagogique de l’époque, mon ami Jacques Fabre de Massaguel, fervent partisan de l’Algérie française, ancien combattant d’Algérie.

 Les noms des capitaines Le Pivain et Villard, tous deux assassinés en Algérie, dans les conditions que vous connaissez, devenaient un symbole supplémentaire. Mais la fermeture de l’École qui s’annonçait, sonna le glas de cette initiative.

 Nous avons résisté jusqu’au bout. Les élèves de l’École qui étaient en uniformes et en armes provoquèrent même un putsch à l’intérieur de l’École en 1992, rejoignant leurs ainés dans une dernière manifestation de courage patriotique.

 Si nous devons garder en mémoire les noms de Jo et de Charles André, nous devons y associer ceux du Prince Alphonse II et d’Alexandre de Marenches (Porthos) qui nous aidèrent, à l’époque, à porter le projet mais il y en eu d’autres.

 La famille du Prince Alphonse II honorait l’École chaque année, car chaque année, depuis Louis XVI, un membre de cette famille au moins était élève de l’École. En 1987, dans le cadre des manifestations en faveur du Millénaire Capétien, le Prince vint à Sorèze. Il accepta que sa garde d’honneur fût composée uniquement par des anciens commandos de l’Air qui avaient effectué leur temps militaire en Algérie. Ils étaient commandés par le Lieutenant Delhomme. Lorsque le Prince sortit de l’Église, nous étions quatre à l’entourer en uniforme : le lieutenant Delhomme, le porte-drapeau de l’association, Vincent Baillaud et moi-même.

 Le Comte Alexandre de Marenches, ancien patron du S.D.E.C.E. visitait l’École depuis 1966, date à laquelle son fils secret, Henri Anselme, fut accepté comme élève, jusqu’en 1969. L’Association des Anciens Membres des Services Secrets de la Défense Nationale à laquelle j’appartiens continua à visiter l’École jusqu’à sa fermeture. André Charles Blanc avait confié son fils, Emmanuel, à l’École.

 Nous avons essayé de sauver ce qui pouvait l’être, luttant contre la volonté destructrice de l’État à l’époque et de certains administrateurs qui désiraient réaliser une excellente opération financière en transformant la vieille maison de tradition en un complexe moderne d’hostellerie et de restauration.

 De 1985 à 1993 aux côtés d’André Charles Blanc (qui fut administrateur de cette École) et en tant que dernier Intendant Général de L’École Catholique Royale et Militaire de Sorèze (12 siècles d’existence), je fus aux côtés de Jo Ortiz (en tant que Secrétaire National de la F.U.R.R.).

  Les plans du mémorial étaient prêts, les travaux commencèrent à Théoule... Charles André Blanc et moi, nous faisions des aller et retour sur Paris et sur Toulon pour secouer les initiatives nationales. Sorèze ferma lorsque les travaux commencèrent à Théoule.

 Une page se tournait, une autre s’ouvrait. L’histoire secrète de cette stèle reste à écrire. Ce secret et cette détermination sont de la volonté exclusive de Jo Orthiz.

Ce combat nous a usés, Charles André Blanc aujourd’hui disparu qui fut l’un des derniers membres du Conseil d’ Administration de ce vénérable établissement et moi-même.

 L’Histoire est plus compliquée qu’elle ne paraît.

 Les raccourcis sont tellement plus faciles... (A suivre)

Jacques Villard. (Dernier Intendant Général de l’École Catholique Royale et Militaire de Sorèze)

Les grandes dates de l’Abbaye et de l’Ecole

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