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«JO» RIZZA

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Joseph RIZZA est décédé le Samedi 18 Octobre 2014, à l’âge de 87 ans.

La cérémonie religieuse et l’homélie se déroulement à Nice, le 25 octobre prochain, en l’église Notre-Dame de Lourdes, boulevard Chassin près de l’aéroport. Puis, à sa demande, le corps sera incinéré.

Biographie transmise par Michel Delenclos

"Jo" Rizza Contre le terrorisme aveugle du FLN

 RIZZA Joseph Dominique dit "Nani" Né à Bab-El-Oued quartier d’Alger (Algérie française), décédé à Nice, à la suite d’un cancer de la gorge, il sera incinéré après une homélie (23.09.1927-18.10.2014) –Frère Louis. Père de 5 enfants. En 1948, il termine son service militaire au 5è RT marocains, basé à Aubagne. Garnisseur aux Tramways à Alger «RTSA». Syndiqué à la «CFTC». Un des premiers contre-terroristes dans Alger, formant avec d’autres employés syndiqués comme Jésus Giner, Joseph Sansoni, Victor Soldini, Domenech et avec un policier, Yvon Galtier, le groupe des "TA" : "Mon engagement personnel dans la lutte pour l’Algérie française est bien antérieur au 13 mai 1958. J’ai appartenu au premier groupe contre-terroriste dès 1955. Nous n’avions pas d’organisation. Nous avons formé un groupe de copains travaillant tous à la RTSA". N’appartenant à aucune organisation, il abat le 18.11.1954 un cordonnier, connu comme responsable du MTLD et pour ses liens avec le FLN, accompagné de J. Giner et de Victor Soldini. Après l’attentat du FLN le 10.06.1955 contre un car d’Air France, il mitraille avec d’autres complices un car de musulmans. Est arrêté à la suite de l’assassinat du buraliste Mohamed Chaouche le 16.12.1956 et incarcéré à tort. Arrêté le 13.02.1957 avec Sauveur Loratou, G. Calle, Georges Watin dit «la boiteuse», pour un tract contre Robert Lacoste (alors ministre résidant en Algérie, du 09.02.1956 au 13.06.1957) (1) : "Sauvez-vous vite, imposteur, avant qu’il ne soit trop tard".

 Depuis la création du «FNF» le 01.11.1958, il a pour fonction la protection rapprochée de Joseph Ortiz et de Jean-Jacques Susini. Lors des Barricades, il est au Pc d’Ortiz avec des copains de la «RSTA».Il libère Philippe Castille de l’hôpital Mustapha, lors des Barricades du 24.01.1960. Lors de la reddition de ces Barricades, il monte dans les camions pour le camp de Zéralda puis saute avant de l’atteindre : "Je suis retourné à l’action clandestine. Pour moi, il n’y avait que cette méthode pour être efficace.". Sur les conseils de son ami René Villard, il rejoint le maquis "France-Résurrection" installé près de Bouguirat, avec le capitaine Souetre, André Brousse de Montpeyroux, Esquerre, en janvier-février1961. Le 04.03.1999, il confie à Vincent Guibert : "Je suis devenu Delta en 1961, ayant fait la connaissance de Roger Degueldre, lequel me fut présenté par Louis Bertolini du CCI". Membre de l’OAS-Alger au sein du Delta 9 en 1961/62, ayant sous ses ordres 9 hommes. Lors du voyage de De Gaulle en Algérie, du 09 au 12.12.1960, il est chargé, avec quatre hommes de commando, de lui tendre une embuscade à Orléansville, le 10.12.1960, et de l’abattre. Après l’arrestation des membres du maquis "France-Résurrection" dont Jean René Souetre et André Brousse de Montpeyroux le 23.02.1961, il regagne Alger. Sitôt après la révolte militaire du 22.04.1961, il poursuit ses activités de contre-terroriste avec J. Giner, Paul Mancilla, et Louis Bertolini leur fournira une planque près d’Alger. Est chargé par Roger Degueldre d’Alger-centre avec Jean-Pierre Ramos : "Alors on s’occupe du nettoyage d’Alger-centre. Après il n’y a plus d’attentat, plus rien". Le 21.09.1961, il fait sauter la station émettrice de télévision de Cap Matifou permettant au général Raoul Salan –alors dans la clandestinité- de s’adresser à l’Algérie au cours de l’émission-pirate. Le 12.12.1961, avec Gabriel Anglade, il blesse Lucien Bitterlin et André Goulay. Le 31.12.1961 rue Faidherbe, accompagné de R. Degueldre, Gabriel Anglade, M. Ligier et Jean-Lou Blanchy, ils lancent 7 roquettes et passe à l’attaque du Pc des barbouzes. «Jo» Rizza impliqué avec Anglade, dans l’attentat à la caisse d’imprimerie piégée, tuant plusieurs membres du «MPC» (19), rue Favre le 29.01.1962. En 05/1962, sur ordre de Jean-Jacques Susini, il expédie un bazooka et un fusil à lunette destinés au commando en France, sous la responsabilité de L. Bertolini, avec la complicité de Pietrabana employé à Air Algérie, dans l’intention d’abattre De Gaulle, dans le cadre de l’opération "Chamois", le 23.05.1962. Membre de l’escorte de Susini lors des négociations « OAS/FLN», le 02.06.1962 à Alger, avec le colonel Jean Gardes, Raoul Bastianetto, Roger Caruana, Jean Taousson, Jean-Pierre Ramos.

 RIZZA quitte Alger le 14.06.1962 avec Jean-Claude Pérez, Galtier et R. Capdelaire notamment, pour l’Espagne, avec voitures et armes. S’installe à Alicante. Avec Nicolas Géli –fils du contre-amiral Bertrand Géli- et Michel Fechoz, aidés des Espagnols, ils organisent des groupes contre l’ETA. Selon Rémy Kauffer, à l’initiative de Carrero-Blanco, il effectue avec d’autres «delta» exilés en Espagne, un stage de deux mois dans la "Bandera", début 1963. Puis, il est embauché comme maçon dans la construction de villas en Espagne. Puis avec l’aide de N. Géli, il travaille pour des entreprises françaises venues construire la centrale nucléaire Vendelios, comme chargé de la sécurité. Enfin, entre en France en 1968 dans le cadre de l’opération "Réconciliation". Embauche à la «SEREL», grâce aux soutiens de Jacques Médecin, maire de Nice, et de son adjoint Jean Oltra, mais également d’A. Seguin. A Nice, il se lie d’amitié avec Alain Spaggiari alors photographe, qu’il rencontre pour la première fois à la mairie. A la suite du "casse du siècle" réussi en 07/1976 par Spaggiari, Rizza et Anglade, soupçonnés à tort, seront emprisonnés quelque temps. Membre actif et membre du comité directeur de l’ADEP (2), en 1998. Le 04.03.1998 à Nice, il s’entretient avec Vincent Guibert et lui confie, à propos du comportement de la population à l’égard de l’OAS, il précise : «la population civile aurait été apte à suivre une révolution politique en Algérie du moment qu’elle restait sur sa terre natale.». Le 29.04.2004, à Cagnes-sur-Mer, il est élu vice-président de l’ADEP. Le 23.04.2005 au Cannet, il est présent à l’Ag de l’ADEP. Dans «Le point» n° 1888 du 20.11.2008, il témoigne : «On ne pouvait pas se laisser tuer sans faire quelque chose...Les services secrets nous envoyaient faire le boulot. Il y avait des choses qu’ils ne pouvaient pas commettre eux-mêmes» ; puis il explique la tentative d’assassiner les 2 chefs barbouzes gaullistes chargées de réduire l’OAS : «J’avais tout préparé, mais ils sont sortis en marche en arrière. J’ai tiré, balancé une grenade, mais ils n’ont été que blessés.» ; puis il conclut : «Au début, on y croyait. Mais après l’arrestation de Degueldre, il n’y avait plus d’espoir. Susini m’a dit : «Il faut décrocher»...De temps en temps, je me réveille. Je me dis qu’ils vont me prendre comme les autres et me fusiller ou me couper la tête.».

 L’une de ses filles avec laquelle je me suis entretenu m’a confié : «Mon père a beaucoup souffert ces derniers temps, mais je sais qu’il sera heureux de rejoindre Roger Degueldre.» 

(1) LACOSTE Robert (05.07.1898-08.03.1989). Après avoir été nommé Ministre résidant en Algérie, avec les pouvoirs de gouverneur général, il sera nommé le 13.06.1957, ministre de l’Algérie jusqu’au 04.06.1958 ; en fait, le 10.05.1958, il avait quitté Alger, en claquant la porte. Le 04.05.1956, accompagné du général Paul Ely, il affirme : «De Pinay à Mendes-France ou au général De Gaulle, tous les hommes politiques que j’ai rencontrés approuvent notre politique de pacification.». (Déclaration reprise dans «La Dépêche quotidienne d’Algérie», le 05.05.1956). Le 10.03.1057, l’accueillant à Colomb-Béchar, avec le général Raoul Salan, R. Lacoste entend le général De Gaulle, alors en visite privée au Sahara, lui dire : «De toute façon, le problème algérien ne se résoudra pas sans De Gaulle.».  

(2) ADEP : Association nationale des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française. Créée à Marseille, le 06.06.1969.

Aucun regard, aucun écrit, aucun document n’est définitif sur l’Histoire.

DELENCLOS Michel Chercheur en histoire. Biographe.

Bibliographie :

De F. Carreras "L’Accord Fln-Oas", Ed. R. Laffont, 1967.

De P. Chairoff "B...comme Barbouzes", Ed. A. Moreau, 1975.

De J. Delarue "L’Oas contre De Gaulle", Ed. Fayard, 1981 et 1994.

De Le Mire "Histoire militaire de la guerre d’Algérie", Ed. A. Michel, 1982.

De P. Gauchon et P. Buisson "Oas", Ed. Jpn, 1984.

De R. Kauffer "Oas", Ed. Fayard, 1986.

De L. Nerucci "Alger, baroud d’honneur", Ed. Presses de la cité, 1996.

De Jean Monneret "La phase finale de la guerre d’Algérie", Ed. L’Harmattan, 2000.

De V. Guibert "Les commandos Delta", Ed. Curutchet, 2000.

De Robert Davezac "Chronique des évènements dans le Grand-Alger", Ed. Image, 2000.

De G. Fleury "Oas", Ed. Grasset, 2002.

De V. Quivy "Les soldats perdus. Des anciens de l’OAS parlent", 04/2003.

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Voir en ligne : http://popodoran.canalblog.com/arch...